Observatoire international des microbiotes : focus santé femmes

Ce que les femmes savent (et ignorent) de leur microbiote vaginal.

Publié le 29 avril 2024
Mis à jour le 06 décembre 2024
Vaginal microbiota

A propos de cet article

Publié le 29 avril 2024
Mis à jour le 06 décembre 2024

Si le microbiote intestinal reste le plus connu, ce n’est pas le seul...  Le microbiote vaginal joue également un rôle essentiel dans notre santé. Mais quelle connaissance les femmes ont-elles aujourd’hui du rôle du microbiote vaginal ? Que savent-elles sur la façon de prendre soin de leur microbiote ? Quel rôle les professionnels de santé jouent-ils dans la sensibilisation des patientes sur ce sujet ? Pour répondre à ces questions, le Biocodex Microbiota Institute a chargé Ipsos de réaliser une enquête internationale sur le sujet : l’Observatoire international des microbiotes. Pour réaliser cette enquête, Ipsos a interrogé 6 500 personnes dans 7 pays (France, Portugal, Espagne, États-Unis, Mexique et Chine). Pour chaque pays, un échantillon représentatif de la population de 18 ans et plus en termes de genre, d’âge, de profession, de région et de zone urbaine a été interrogé.

3,433 femmes ont été sondées

L’enquête a été réalisée sur Internet entre le 21 mars et le 7 avril 2023. Cette enquête exclusive révèle un manque de compréhension général sur la contribution du microbiote vaginal au niveau de la santé. Elle met en exergue le rôle essentiel des professionnels de santé dans l’éducation des patientes, en particulier les plus âgées, sur le rôle du microbiote vaginal et les comportements qu’elles devraient adopter pour le préserver du mieux possible.

Le microbiote vaginal : un organe peu connu

  • Le niveau de connaissances sur le microbiote vaginal est relativement faible : seule une femme sur cinq affirme connaître le sens exact du terme « microbiote vaginal » (21 % contre 18 % toutes catégories confondues). 53 % des femmes indiquent qu’elles n’en ont jamais entendu parler (contre 55 % toutes catégories confondues).
  • Lorsqu’on interroge les femmes sur le terme « flore vaginale », les connaissances restent superficielles : seule une femme sur deux sait précisément ce qu’est la flore vaginale (49 %), une proportion légèrement plus élevée que le pourcentage obtenu toutes catégories confondues (40 %).
  • En ce qui concerne le rôle et l’importance du microbiote dans la santé, une grande majorité des femmes savent que le microbiote vaginal agit comme une barrière qui les protège des micro-organismes pathogènes (67 %) et que chaque femme a un microbiote vaginal unique (60 %).
  • Toutefois, seule une femme sur deux sait que le vagin se nettoie tout seul (52 %) et que de l’enfance à la ménopause, le microbiote vaginal d’une femme ne reste pas le même (52 %).
  • En ce qui concerne les aspects plus spécifiques, comme l’accouchement, la diversification des bactéries et le déséquilibre du microbiote, le niveau de connaissances chute : seule une femme sur trois sait que les bactéries du microbiote vaginal sont bénéfiques pour le vagin (37 %) et que la vaginose bactérienne découle d’un déséquilibre du microbiote vaginal (35 %). Une femme sur trois sait également que l’accouchement (par voie basse ou par césarienne) a un impact sur le microbiote intestinal d’un nouveau-né (30 %). Seulement 27 % savent que le microbiote vaginal est équilibré lorsque les bactéries sont peu diversifiées.

Comportements inappropriés pour préserver le microbiote vaginal

  • Lors des questions destinées à évaluer les connaissances sur les bons comportements à adopter pour préserver la santé du microbiote vaginal, les personnes sondées ont obtenu un score moyen relativement faible de 2,8/5. 
  • Dans le détail, hormis les sous-vêtements en coton, qui est un comportement approprié adopté par 85 % des femmes, une proportion modérée de femmes ont adopté des comportements spécifiques pour préserver la santé de leur microbiote vaginal.
  • Près d’une femme sur deux indique qu’elle prend des douches vaginales (45 %) alors qu’il s’agit d’une mauvaise chose pour le microbiote vaginal.
  • Seulement 41 % indiquent qu’elles ont pris des probiotiques et/ou des prébiotiques (par voie orale ou vaginale).

Les informations fournies par les professionnels de santé restent trop rares, malgré leur nécessité !

  • Moins d’une femme sur deux indique que son médecin lui a déjà expliqué comment préserver l’équilibre de son microbiote vaginal (42 %, mais seulement 20 % ont eu des explications plusieurs fois) ou a été sensibilisée à l’importance de préserver autant que possible l’équilibre de son microbiote vaginal (40 %, mais seulement 18 % déclarent avoir eu des informations à ce sujet plusieurs fois).
  • Pour finir, une femme sur trois affirme que son médecin lui a expliqué ce qu’était le microbiote vaginal et son rôle (35 % et seulement 14 % ont eu des explications plusieurs fois).
  • Les médecins ne fournissent que trop rarement des informations sur le microbiote, pourtant les femmes en ont besoin ! 86 % des femmes interrogées aimeraient être plus informées sur l’importance du microbiote vaginal et son impact sur la santé.

Il existe de réelles différences selon le profil des personnes interrogées : les femmes de 60 ans et plus sont celles qui en savent le moins sur le sujet

  • Même si les femmes de 60 ans et plus arrivent à un âge où les problèmes de santé vont, pour la plupart d’entre elles, prendre de l’importance, ce sont pourtant elles qui en savent le moins sur le sujet. Seulement 40 % d’entre elles connaissent le microbiote vaginal (contre 47 % toutes catégories confondues).
  • Les femmes de 60 ans et plus sont celles qui ont le moins de connaissances sur le microbiote vaginal, avec un score moyen de 3,3/8 (contre 3,6/8 toutes catégories confondues).  Par exemple, moins d’une femme sur quatre de 60 ans et plus (23 %) sait que le microbiote vaginal est équilibré lorsque les bactéries sont peu diversifiées (contre 27 % toutes catégories confondues).
  • En ce qui concerne l’adoption de comportements appropriés pour préserver l’équilibre du microbiote vaginal, les femmes de 60 ans et plus sont, avec le groupe des femmes de moins de 25 ans, celles qui ont adopté le moins de comportements appropriés. Moins d’une femme sur deux âgée de 60 ans et plus utilise un nettoyant sans savon (49 % contre 52 % toutes catégories confondues).
  • En parallèle, ce sont également elles qui sont les moins susceptibles d’aborder ce sujet avec leur médecin. Seule une femme sur quatre âgée de 60 ans et plus indique que son médecin l’a sensibilisée à la question du microbiote vaginal et de son rôle (29 % contre 35 % toutes catégories confondues).
  • Alors que 90 % des femmes de 35 à 44 ans déclarent qu’elles voudraient avoir plus d’informations par leurs professionnels de santé sur l’importance du microbiote vaginal et de son impact sur la santé, seulement 79 % des femmes de 60 ans et plus le souhaiteraient également (contre 86 % toutes catégories confondues).
  • En parallèle, les groupes âgés de 25 à 34 ans et de 35 à 44 ans sont ceux qui ont le plus de connaissances sur ce qu’il y a à savoir et sur ce qu’il y a à faire pour préserver le microbiote vaginal.
  • Par exemple, les femmes âgées de 35 à 44 ans ont plus souvent rencontré le terme « flore vaginale » que les autres (47 % savent avec exactitude ce que c’est, contre 40 % toutes catégories confondues).
  • Le groupe âgé de 25 à 34 ans est celui qui reçoit le plus d’informations par les médecins. Près d’une femme sur deux a eu des explications par son médecin sur ce qu’est le microbiote vaginal et son rôle (48 % contre 35 % toutes catégories confondues). Une grande majorité des femmes du groupe des 25 à 34 ans (56 % contre 42 % toutes catégories confondues) déclarent avoir reçu des informations de leur médecin concernant les bons comportements à adopter pour maintenir un bon équilibre du microbiote vaginal.

À propos du Biocodex Microbiota Institute

Le Biocodex Microbiota Institute est un centre international de connaissances ayant pour but de promouvoir une meilleure santé en communiquant sur le microbiote humain. Pour ce faire, il s'adresse aux professionnels de santé ainsi qu'au grand public afin de les sensibiliser au rôle central de cet organe peu connu.

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Biocodex Microbiota Institute

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