France 2025 : connaissances et comportements sur le microbiote

L’enquête 2025 a été menée par Ipsos auprès de 7 500 personnes, dans 11 pays (France, Italie, Portugal, Allemagne, Pologne, Finlande, Etats-Unis, Brésil, Mexique, Chine et Vietnam).

Les français et les microbiotes : des connaissances qui progressent mais des comportements qui restent à améliorer !

Si nous devions résumer les résultats de l'enquête française

En France, bien que le terme « microbiote » soit mieux connu que dans d'autres pays, les français pourraient davantage adopter des comportements visant à le maintenir équilibré. Les professionnels de santé ont un rôle clé à jouer dans l'information sur le microbiote, les bons comportements et les analyses du microbiote.

1. Les français présentent une connaissance générale du microbiote plus élevée

Selon l'enquête, les français semblent avoir une meilleure connaissance globale du microbiote (88% déclarent déjà avoir en entendu parler), à la fois par rapport à la moyenne européenne (69%) et par rapport aux résultats mondiaux (71%).

70%

 

 

des français ont déjà entendu parler du microbiote intestinal.

(+19 points vs la moyenne européenne)

57%


des français savent que le microbiote n’est pas localisé exclusivement dans les intestins.

(+9 points vs 2024)

56%

des français ont déjà entendu parler du microbiote vaginal.

(+13 points vs la moyenne européenne)

Malgré une meilleure connaissance du microbiote intestinal et vaginal, les autres microbiotes sont moins connus :

De plus, les Français étaient moins susceptibles de faire le lien entre les problèmes de santé et le microbiote (42% vs 52% au global).

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2. Malgré leur connaissance, moins de français par rapport à la moyenne ont modifié leurs comportements pour favoriser l'équilibre de leur microbiote

Moins de la moitié d'entre eux ont modifié leurs habitudes pour améliorer l’équilibre de leur microbiote (45% contre 56% au global). Parmi eux, seuls 9% affirment avoir fait des changements importants. Ces résultats sont légèrement en baisse par rapport à ceux de l’enquête 2024.

Cependant, sur certaines bonnes pratiques, ils figurent parmi les plus engagés ou proches de la moyenne. Voici des exemples :

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La majorité des français déclare manger équilibré et varié (84% vs 83% au global).

Ils déclarent aussi se doucher une seule fois par jour (80% vs 47% au global) qui est considéré comme l'habitude la plus favorable au microbiote cutané.

Les français disent limiter les aliments transformés (75% vs 72% au global) pour éviter le risque de déséquilibre du microbiote.

Il reste cependant des habitudes à adopter pour les Français. Par exemple, ils consomment moins de probiotiques (33% contre 50% au global) et de prébiotiques (25% contre 44% au global) que la moyenne globale générale.

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3. Si les français font confiance à leurs médecins, ces derniers pourraient prodiguer davantage de conseils pour préserver l'équilibre des microbiotes de leurs patients

Les professionnels de santé sont considérés par 85% des français comme la première source d’informations fiables sur le microbiote (+ 4 points vs 2024, 78% au global).

Pour 15% des Français, la première fois qu'ils ont entendu parler du microbiote, c'était via un professionnel de la santé, juste derrière la télévision (16%). Le médecin traitant (67%) et le pharmacien (28%) ont été les sources d'information à des taux plus élevés que dans les autres pays.

Néanmoins, les médecins français pourraient davantage informer leurs patients sur le microbiote et les sujets liés au microbiote par rapport aux moyennes européennes et mondiales.

12%

Seuls 12% des français ont été informés par leur professionnel de santé sur ce qu'est le microbiote et ses fonctions.

(contre 18% au global)

16%


des professionnels de santé en France expliquent les bons comportements à adopter pour maintenir l'équilibre du microbiote.

(contre 2 % au global)

29%





Seul 1 français sur 3 a reçu des explications d'un professionnel de santé sur l'impact négatif des antibiotiques sur le microbiote.

(contre 39% au global)

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4. Les français globalement réticents mais curieux vis-à-vis des dons de selles

Pour cette édition de l'Observatoire International des Microbiotes, l'Institut s'est engagé auprès de Le French Gut pour mieux comprendre ce que pensent les français des dons de selles. Les résultats sont révélateurs :

47%

ont déclaré être intéressés par l'analyse de leur microbiote.

(vs 53% en Europe et 61% au global)

87%





des Français intéressés analyseraient leur microbiote intestinal.

(vs 83% en Europe et 80% au global)

64%



ont déclaré que la principale raison de faire un don serait pour un check-up de santé.

(vs 60% en Europe et au global)

En ce qui concerne le don de selles, presque la moitié des personnes interrogées en France seraient prêtes à le faire (46% vs 53% en Europe et 59% au global).

Qu'est-ce que l'analyse et la cartographie du microbiote ?

Il existe différents types d'analyses du microbiote, et pas seulement pour l'intestin. Dans l'ensemble, ils visent à identifier les micro-organismes, tels que les bactéries et les champignons, qui vivent dans une partie spécifique du corps, afin d'éclairer les décisions et/ou les résultats en matière de santé.

L'analyse du microbiote intestinal, qui semble être le type d'analyse le plus courant, porte généralement sur un échantillon de selles. Ils peuvent, par exemple, rechercher des marqueurs de maladie ou extraire de l'ADN.

Les analyses collectives et individuelles du microbiote intestinal commencent par un échantillon de selles. La cartographie du microbiote regroupe les résultats de plusieurs analyses du microbiote afin de faire progresser la recherche et de lutter contre les maladies chroniques. Les tests individuels fournissent des données personnelles sur la flore intestinale, sans définition d'un microbiote « sain » ou « pathologique » validé cliniquement. Ainsi, la cartographie alimente les connaissances au niveau de la population, tandis que les tests donnent un aperçu de son propre microbiote.

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Méthodologie 

Cette troisième édition de l’Observatoire International des Microbiotes a été menée par Ipsos auprès de 7 500 personnes, dans 11 pays (France, Allemagne, Portugal, Pologne, Finlande, Italie, Etats-Unis, Brésil, Mexique, Chine et Vietnam). Deux nouveaux pays ont été inclus dans cette 2ème édition : l'Allemagne et l'Italie, en remplaçant l'Espagne et le Maroc.

L’enquête a été réalisée par Internet, du 21 janvier au 28 février 2025. Dans chaque pays, l’échantillon interrogé est représentatif de la population du pays âgée de 18 ans et plus en termes de :

  • sexe
  • d’âge
  • de profession
  • de région

La représentativité a été assurée par la méthode des quotas, il s’agit du plan d'échantillonnage  le plus couramment utilisé pour obtenir un échantillon représentatif de la population étudiée. Les variables de quotas se sont ainsi portées au sein de chaque pays sur le genre, l’âge, la région, et la catégorie socio- professionnelle. Les données ont été redressées :

  • au sein de chaque pays pour assurer une fois de plus la représentativité de chacune des populations
  • global pour que chaque pays représente chacun le même poids. Les analyses statistiques ont été réalisées par le logiciel Cosi (M.L.I., France, 1994), prenant comme seuil de significativité 95%.

La population interrogée comprend 48% d’hommes, 52% de femmes. L’âge moyen est de 47.3 ans. L’échantillon composé de 7500 individus permet une analyse fine selon les tranches d’âge :

  • 18-24 ans
  • 25-34 ans
  • 35-44 ans
  • 45-59 ans
  • 60 ans et plus

Les évolutions mesurées d’une année sur l’autre, l’ont été à périmètre constant, c’est-à-dire qu’elles ont été calculées en ne tenant compte que des pays présents à la fois dans la 1ère et la 2nde édition de l’enquête. Si nous disposons de résultats pour les nouveaux pays intégrés en plus dans cette nouvelle enquête (Allemagne et Italie), en revanche ils n’ont pas été pris en compte pour le calcul des évolutions puisqu’ils n’étaient pas présents dans la 1ère édition de l’enquête.

Le questionnaire est composé de 16 questions, il comprend : 

  1. des données socio-démographiques
  2. l’évaluation des connaissances sur les microbiote
  3. le niveau et le souhait d’information des professionnels de santé
  4. l'identification et l'adoption des comportements destinés à lutter contre les déséquilibres des microbiotes
  5.  le niveau de connaissances, d’informations et les comportements des femmes sur le microbiote vulvo-vaginal
  6. des données de santé.

Le questionnaire avait une durée de 10 minutes, les 7500 individus devaient répondre à l’ensemble du questionnaire pour faire partie de l’enquête. Les termes utilisés dans le questionnaire pour parler du microbiote ont été traduits et adaptés en fonction des termes utilisés dans chaque pays.

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