PMA et transfert d’embryon : votre flore vaginale, une des clés du succès ?
Les Lactobacilles, gardiennes de la santé vaginale, pourraient-elles également booster les chances de tomber enceinte après un transfert d’embryon congelé ? C’est ce que suggère une étude américaine 1 qui relie également cette tendance à l’origine ethnique.
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A propos de cet article
Quand on parle d’
(sidenote:
Infertilité
Affection du système reproducteur masculin ou féminin définie par l’impossibilité d’aboutir à une grossesse après 12 mois ou plus de rapports sexuels non protégés réguliers.
https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/infertility
)
et de PMA (procréation médicalement assistée), on pense souvent à un parcours semé d’espoirs, d’attentes… et parfois de déceptions. Parmi les techniques proposées, le transfert d’embryon congelé consiste à replacer dans l’utérus un embryon précédemment conçu en laboratoire par
(sidenote:
Fécondation in vitro (FIV)
Technique d'assistance médicale à la procréation durant laquelle la fécondation a lieu en laboratoire, dans une éprouvette (‘in vitro’), et non dans l'utérus de la femme : des ovules prélevés chez la femme après stimulation hormonale sont placés dans une solution nutritive avec les spermatozoïdes prélevés chez l’homme. Les embryons ainsi conçus en laboratoire seront ensuite transférés dans l'utérus de la future mère, via le vagin. Si un embryon s’implante, la grossesse démarre.
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31462
https://medclinics.com/fr/fiv/
https://www.fiv.fr/fecondation-fiv/
)
, puis congelé et enfin déposé dans l’utérus.
17,5 % L'infertilité est fréquente dans le monde entier, avec une prévalence durant la vie estimée à 17,5 %.
L’objectif ? L’implantation de cet embryon, et donc le démarrage de la grossesse tant désirée. Sauf que dans les faits, ce n’est pas automatique : seulement 41 % des prélèvements d’ovocytes aboutissent à une grossesse chez les femmes de moins de 35 ans.
+52 % de grossesses avec les Lactobacilles
Dans ce contexte, chaque coup de pouce compte. Et il se pourrait bien que l’un d’eux vienne du microbiote, déjà impliqué dans l’infertilité féminine et masculine et dans les fausses couches. Pourrait-il également favoriser l’implantation des embryons dans le cas d’une PMA ? Une étude menée aux États-Unis s’est intéressée à 87 femmes ayant bénéficié d’un transfert d’embryon congelé. Elle a analysé leur microbiote vaginal au moment du transfert afin de voir si cela influençait les résultats.
Le saviez-vous ?
Bien que les taux de réussite de la fécondation in vitro (FIV) se soient progressivement améliorés, le taux de naissances viables par prélèvement ovocytaire reste d’environ 41 % chez les femmes de moins de 35 ans et diminue progressivement avec l’âge maternel.
Résultat : chez les femmes dont le vagin était largement dominé par des Lactobacilles, notamment les espèces Lactobacillus crispatus ou L. gasseri, les chances de grossesse étaient 52 % plus élevées ! Deux tiers des femmes qui sont tombées enceintes après le transfert d’embryon abritaient plus de 80 % de Lactobacilles dans leur vagin.
À l’inverse, les femmes dont le microbiote hébergeait davantage de bactéries opportunistes comme les Enterobacteriaceae ou des Streptococcus étaient moins susceptibles de tomber enceintes. En revanche, ni la richesse ni la diversité de la flore n’étaient liées au succès de la PMA : c’est bien le type de bactéries qui fait la différence.
Une explication de disparités ethniques ?
Autre point intéressant abordé par l’étude : les disparités ethniques. Les auteurs ont pris soin d’inclure des femmes hispaniques, qui représentent 19 % de la population américaine mais sont souvent absentes des études.
Les résultats montrent qu’elles affichaient des taux de grossesse plus faibles. Or leur microbiote vaginal s’avère moins souvent dominé par les bénéfiques Lactobacilles, comparativement aux femmes blanches non hispaniques. Un lien à explorer, qui pourrait en partie expliquer les moindres taux de réussite du transfert d’embryon congelé dans la communauté hispanique.