Le microbiote cutané

Pourquoi le microbiote cutané est-il si important ?

skin microbiota

35% Seule 1 personne sur 3 sait qu’il vaut mieux ne pas se laver deux fois par jour pour préserver le microbiote de sa peau

Qu’est-ce que le microbiote cutané exactement ?

Commençons par nous intéresser à la peau, qui est l’organe le plus étendu du corps humain et qui constitue sa première ligne de défense. En effet, la peau agit comme une triple barrière de protection :1,2

  • une barrière physique : la peau protège les organes internes de l’environnement extérieur3
  • une barrière chimique : la peau est sèche et riche en sel et en molécules acides, si bien qu’elle constitue un milieu hostile pour de nombreux microorganismes4
  • une barrière immunitaire : grâce à ses cellules défensives, la peau empêche la colonisation et l’infection par des microbes pathogènes2

La peau abrite cependant son propre microbiote caractéristique qui comprend des bactéries (Cutibacterium acnes, Staphylococcus epidermidis, etc.), des champignons (par exemple, Malassezia), des virus (par exemple, le papillomavirus) et des parasites (y compris des acariens comme Demodex). Ces (sidenote: Microorganismes Organismes vivants qui sont trop petits pour être vus à l'oeil nu. Ils incluent les bactéries, les virus, les champignons, les archées, les protozoaires, etc… et sont communément appelés "microbes". Source : What is microbiology? Microbiology Society.
 
)
vivent en parfaite harmonie et forment collectivement le microbiote cutané
.1,5

Comme vous l’avez sans doute remarqué, la peau n’est pas identique dans toutes les parties du corps :

  • elle est plus sèche sur l’avant-bras et la paume de la main1,5
  • elle est plus grasse sur le visage, la poitrine et le dos1,5
  • et elle est plus humide au niveau des aisselles, du pli du coude, des narines, de l’arrière du genou et de l’aine1,5

Chacune de ces zones de la peau abrite un microbiote caractéristique et adapté à son environnement spécifique.1 Certains chercheurs distinguent également une quatrième zone au niveau du pied (ongles, talon et espace entre les orteils).1
Outre ces variations à la surface de la peau, on observe d’autres variations en fonction de la profondeur ou de la couche de peau : plus on pénètre profondément dans le derme, moins on trouve de microorganismes et plus ceux-ci se ressemblent d’une personne à une autre.6

 Comment le microbiote cutané évolue-t-il tout au long de la vie ?

Le microbiote cutané est relativement stable au cours du temps1,5 et ne subit des changements que lors des grandes étapes de la vie. 

À la naissance, les bébés nés par voie basse reçoivent de leur mère des bactéries vaginales (Lactobacillus, C. albicans), tandis que les bébés nés par césarienne reçoivent des microbes de la peau (Staphylococcus, Streptococcus). 

À la puberté, le taux de sécrétion d’hormones de croissance explose. La peau devient plus grasse et sélectionne des microorganismes mieux adaptés qui persistent jusqu’à l’âge adulte. La peau se modifie progressivement avec l’âge à cause de l’affaiblissement du système immunitaire, la diminution du renouvellement cellulaire et de la production de sueur, ainsi que la modification de la production de sébum.7,8

Ces changements physiologiques altèrent l’environnement de la peau et affectent l’équilibre microbien.7 On assiste alors à une diversification du microbiote cutané et à une modification des groupes bactériens dominants.8

Pourquoi le microbiote cutané joue-t-il un rôle important pour la santé de la peau ?

Le microbiote cutané sait comment remercier son hôte pour la nourriture et l’abri qu’il lui fournit.  C’est ainsi qu’il protège l’hôte contre les (sidenote: pathogènes Un pathogène est un microorganisme qui cause, ou peut causer, une maladie Pirofski LA, Casadevall A. Q and A: What is a pathogen? A question that begs the point. BMC Biol. 2012 Jan 31;10:6. ) par sa présence physique sur la peau mais aussi en secrétant des molécules antibactériennes et des acides.2 Mais ce n’est pas tout ! Le microbiote cutané intervient également dans l’immunité : il stimule les mécanismes de défense immunitaire de l’épiderme et du corps tout entier et il calme l’inflammation lorsque cela s’avère nécessaire.4

Quelles sont les maladies associées à un déséquilibre du microbiote cutané ?

La composition du microbiote cutané dépend principalement des caractéristiques de l’hôte (âge, sexe, gènes, état du système immunitaire, alimentation, niveaux de stress) et de son environnement (mode de vie, hygiène domestique et personnelle, cadre de vie, situation géographique, exposition au soleil, etc.).2 Parfois, des facteurs comme le stress, une modification du mode de vie ou la prise de médicaments (par exemple, des antibiotiques) ou encore des produits d’hygiène personnelle viennent bouleverser l’équilibre du microbiote : des bactéries qui auparavant avaient des effets bénéfiques sur l’hôte se retournent contre lui et deviennent pathogènes1. De nombreuses affections communes de la peau sont associées à des modifications du microbiote. Cette situation est connue sous le nom de (sidenote: Dysbiose La « dysbiose » n’est pas un phénomène homogène : elle varie en fonction de l’état de santé de chaque individu. Elle est généralement définie comme une altération de la composition et du fonctionnement du microbiote, provoquée par un ensemble de facteurs environnementaux et liés à l’individu, qui perturbent l’écosystème microbien. Levy M, Kolodziejczyk AA, Thaiss CA, et al. Dysbiosis and the immune system. Nat Rev Immunol. 2017;17(4):219-232. ) .1

Une dysbiose est souvent associée à des troubles pathologiques de la peau tels que l’acné,9 la dermatite atopique,10 le psoriasis,11 la dermatite séborrhéique,12 la couperose13 ou encore le cancer de la peau.14 On observe également des modifications du microbiote cutané dans certaines affections de la peau non pathologiques telles que la peau sensible, la sensation de gêne ou d’irritation, ou encore l’érythème fessier. La peau est exposée en permanence à différents facteurs externes liés au mode de vie (le froid, la chaleur, le soleil, le rayonnement UV, les produits d’hygiène, etc.) ou à l’individu (gènes, sensibilité, allergies, etc.), qui peuvent affecter les propriétés physiques, mécaniques ou microbiennes de la barrière cutanée.15 Le microbiote joue également un rôle dans la cicatrisation des plaies16 et l’odeur corporelle.17

L’axe intestin-peau

L’intestin et la peau sont étroitement liés et le canal de communication qui les unit est connu sous le nom d’axe intestin-peau. Différentes maladies communes de la peau, telles que l’acné, la dermatite atopique, le psoriasis et la couperose, ont été associées à une dysbiose intestinale.18

Comment prendre soin de notre microbiote ?

Vous savez désormais que le microbiote cutané est important pour la santé de votre peau et que le microbiote intestinal y joue également un rôle prépondérant. Dans ces conditions, comment prendre soin de ses microbiotes afin de conserver une peau en bonne santé ? De nombreux chercheurs se sont penchés sur cette question. Malheureusement, la réponse n’est pas si simple. En effet, il ne suffit pas d’avoir recours à des bactéries ou des levures bénéfiques pour reconstituer ou enrichir le microbiote existant, voire de remplacer un microbiote qui ne remplirait pas sa fonction. Il convient plutôt de modifier le microbiote de telle sorte qu’il fonctionne correctement afin d’améliorer la santé de l’hôte. Oui, mais comment? Il existe plusieurs façons d’améliorer l’équilibre et la diversité du microbiote intestinal, chacune ayant ses propres caractéristiques :

Préparations orales :

Le fait qu’il existe un axe intestin-peau alimente l’espoir de pouvoir améliorer la santé de la peau par la modulation du microbiote intestinal en prenant des compléments de probiotiques, prébiotiques et symbiotiques ou en suivant un régime alimentaire mieux adapté :

  • Probiotiques ont des microorganismes vivants qui, s’ils sont administrés à des doses convenables, produisent un effet bénéfique sur la santé de l’hôte.19,20 L’utilisation de probiotiques spécifiques semble être efficace pour certaines maladies inflammatoires de la peau.14
  • Prébiotiques sont des fibres alimentaires non digestibles qui ont un effet positif sur la santé de l’hôte. Ils sont utilisés de manière sélective par les microorganismes bénéfiques du microbiote de l’hôte.21,22  Certains symbiotiques23 (produits associant probiotiques et prébiotiques) ont donné des résultats prometteurs chez des patients souffrant de dermatite atopique24
  • L'alimentation, notamment la diversité et la qualité de ce que nous consommons, contribue à l’équilibre de notre microbiote intestinal.25,26Un régime alimentaire déséquilibré peut affecter la composition du microbiote intestinal et provoquer certains troubles.27Pour conserver des intestins en bonne santé, il est important de savoir quels aliments ont un effet bénéfique sur eux et lesquels sont au contraire néfastes.28

Préparations locales :

Si les études sur la question sont encore rares, certains produits appliqués sur la peau et contenant des probiotiques, des prébiotiques ou une association des deux sont parvenus à améliorer la santé de patients souffrant de troubles de la peau.14,24

De nouveaux essais cliniques sont toutefois nécessaires pour en optimiser la formulation, d’où l’importance de suivre de près l’actualité sur le microbiote cutané que nous mettons à votre disposition.

Toutes les informations contenues dans cet article proviennent de sources scientifiques autorisées. Ne perdez pas de vue toutefois que ces informations ne sont pas exhaustives. Consultez ici l’ensemble des études d’où nous avons tiré ces informations.

Sources

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Egert M, Simmering R, Riedel CU. The Association of the Skin Microbiota With Health, Immunity, and Disease. Clin Pharmacol Ther. 2017 Jul;102(1):62-69.

Ederveen THA, Smits JPH, Boekhorst J et al. Skin microbiota in health and disease: From sequencing to biology. J Dermatol. 2020 Oct;47(10):1110-1118.

Flowers L, Grice EA. The Skin Microbiota: Balancing Risk and Reward. Cell Host Microbe. 2020;28(2):190-200.

Barnard E, Li H. Shaping of cutaneous function by encounters with commensals. J Physiol. 2017 Jan 15;595(2):437-450.

Bay L, Barnes CJ, Fritz BG et al. Universal Dermal Microbiome in Human Skin. mBio. 2020 Feb 11;11(1):e02945-19.

Bonté F, Girard D, Archambault JC, Desmoulière A. Skin Changes During Ageing. Subcell Biochem. 2019;91:249-280.

Shibagaki, N., Suda, W., Clavaud, C. et al. Aging-related changes in the diversity of women’s skin microbiomes associated with oral bacteria. Sci Rep 7, 10567 (2017).

Dreno B, Dagnelie MA, Khammari A, et al. The Skin Microbiome: A New Actor in Inflammatory Acne. Am J Clin Dermatol. 2020 Sep;21(Suppl 1):18-24.

10 Langan SM, Irvine AD, Weidinger S. Atopic dermatitis. Lancet. 2020 Aug 1;396(10247):345-360.

11 Rigon RB, de Freitas ACP, Bicas JL, et al. Skin microbiota as a therapeutic target for psoriasis treatment: Trends and perspectives. J Cosmet Dermatol. 2021;20(4):1066-1072.

12 Adalsteinsson JA, Kaushik S, Muzumdar S et al. An update on the microbiology, immunology and genetics of seborrheic dermatitis. Exp Dermatol. 2020;29(5):481-489

13 Tutka K, Żychowska M, Reich A. Diversity and Composition of the Skin, Blood and Gut Microbiome in Rosacea-A Systematic Review of the Literature. Microorganisms. 2020;8(11):1756.

14 Yu Y, Dunaway S, Champer J, et al.Changing our microbiome: probiotics in dermatology. Br J Dermatol. 2020;182(1):39-46.

15 Seite S, Misery L. Skin sensitivity and skin microbiota: Is there a link? Exp Dermatol. 2018 Sep;27(9):1061-1064.

16 Johnson TR, Gomez BI, McIntyre MK, et al. The Cutaneous Microbiome and Wounds: New Molecular Targets to Promote Wound Healing. Int J Mol Sci. 2018;19(9):2699.

17 Schneider AM, Nelson AM. Skin microbiota: Friend or foe in pediatric skin health and skin disease. Pediatr Dermatol. 2019 Nov;36(6):815-822.

18 Szántó M, Dózsa A, Antal D, et al. Targeting the gut-skin axis-Probiotics as new tools for skin disorder management? Exp Dermatol. 2019 Nov;28(11):1210-1218.

19 FAO/OMS, Joint Food and Agriculture Organization of the United Nations/ World Health Organization. Working Group. Report on drafting  guidelines for the evaluation of probiotics in food, 2002.

20 Hill C, Guarner F, Reid G, et al. The International Scientific Association for Probiotics and Prebiotics consensus statement on the scope and appropriate use of the term probiotic. Nat Rev Gastroenterol Hepatol 11, 506–514 (2014).

21 Gibson GR, Roberfroid MB. Dietary modulation of the human colonic microbiota: introducing the concept of prebiotics .J Nutr, 1995; 125:1401-12.

22 Gibson G, Hutkins R, Sanders M, et al. Expert consensus document: The International Scientific Association for Probiotics and Prebiotics (ISAPP) consensus statement on the definition and scope of prebiotics. Nat Rev Gastroenterol Hepatol 14, 491–502 (2017).

23  Markowiak P, Śliżewska K. Effects of Probiotics, Prebiotics, and Synbiotics on Human Health. Nutrients. 2017;9(9):1021. Published 2017 Sep 15.

24 Bustamante M, Oomah BD, Oliveira WP, et al. Probiotics and prebiotics potential for the care of skin, female urogenital tract, and respiratory tract. Folia Microbiol (Praha). 2020;65(2):245-264.

25 Tap J, Furet JP, Bensaada M, et al. Gut microbiota richness promotes its stability upon increased dietary fibre intake in healthy adults. Environ Microbiol. 2015 Dec;17(12):4954-64. 

26 Quigley EMM, Gajula P. Recent advances in modulating the microbiome. F1000Res. 2020 Jan 27;9:F1000 Faculty Rev-46.

27 Zmora N, Suez J, Elinav E. You are what you eat: diet, health and the gut microbiota. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2019 Jan;16(1):35-56.

28 Wilson AS, Koller KR, Ramaboli MC, et al. Diet and the Human Gut Microbiome: An International Review. Dig Dis Sci. 2020;65(3):723-740.

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Microbiote

Le microbiote urinaire

Qu’est-ce que le microbiote urinaire et pourquoi est-il si important pour notre santé ?

L’appareil urinaire humain abrite de nombreux microorganismes qui peuvent jouer un rôle protecteur pour notre santé1. Toute diminution de la diversité de la flore urinaire peut augmenter le risque de maladie2. Si l’on a longtemps cru que l’urine était stérile, les recherches scientifiques récentes ont montré qu’il n’en est rien2. Poursuivez votre lecture pour découvrir les progrès de la recherche sur le microbiote urinaire.

Urinary microbiota

Qu’est-ce que le microbiote urinaire exactement ?

Vous avez vraisemblablement moins entendu parler du microbiote urinaire que de ses deux homologues plus connus, le microbiote intestinal et le microbiote vaginal. Rien d’étonnant à cela puisqu’il s’agit d’un environnement moins riche et moins diversifié3 qui demande encore des recherches approfondies pour mieux en comprendre la fonction1.

Des études récentes ont toutefois montré que l’appareil urinaire abrite un microbiote spécifique4,5. Traditionnellement, les analyses d’urine reposant sur des méthodes de culture permettaient d’identifier les (sidenote: Pathogène Un pathogène est un microorganisme qui cause, ou peut causer, une maladie. Pirofski LA, Casadevall A. Q and A: What is a pathogen? A question that begs the point. BMC Biol. 2012 Jan 31;10:6. ) responsables des infections urinaires, par exemple, Escherichia coli.

Les progrès accomplis dans les techniques de détection ont conduit à la découverte de nouvelles bactéries au sein du microbiote urinaire. Le genre Lactobacillus est souvent identifié, tandis que Gardnerella, Streptococcus et Corynebacterium tendent également à être présents dans une moindre mesure3. Par ailleurs, des communautés de champignons ont également été observées6.

De surcroît, bien que le nombre d’études dans ce domaine reste limité, la composition du microbiote urinaire des femmes semble être différent de celle des hommes7, ce qui n’est guère surprenant compte tenu des différences anatomiques et hormonales entre les deux sexes. 

Pourquoi le microbiote urinaire joue-t-il un rôle important pour notre santé ?

Les (sidenote: Micro-organismes Organismes vivants qui sont trop petits pour être vus à l'œil nu. Ils incluent les bactéries, les virus, les champignons, les archées, les protozoaires, etc… et sont communément appelés "microbes". What is microbiology? Microbiology Society.   ) composant le microbiote urinaire peuvent jouer un rôle protecteur pour notre santé1. Cependant, sous certaines conditions, ils peuvent également provoquer des infections urinaires2.

Pour expliquer ce phénomène, plusieurs mécanismes ont été décrits : par exemple, les bactéries des genres Lactobacillus et Streptococcus sécrètent de l’acide lactique censé jouer un rôle protecteur contre les pathogènes8. L’acide lactique fait baisser le pH de l’urine (≈ 4,5), donnant naissance à un micro-environnement hostile pour la plupart des bactéries pathogènes.

D’autre part, les (sidenote: Lactobacilles Bactérie en forme de batônnet, dont la caractéristique principale est de produire de l’acide lactique. C’est pour cela que l’on parle de « bactéries lactiques ».  Ces bactéries sont présentes chez l’homme au niveau des microbiotes oral, vaginal, intestinal, mais aussi sur les plantes ou chez les animaux. On peut les consommer dans les produits fermentés : produits laitiers comme certains fromages et yaourts, mais aussi des d’autres types d’aliments fermentés : les cornichons, la choucroute etc.. Les lactobacillus sont aussi consommés dans les probiotiques, certaines espèces étant reconnues pour leurs propriétés bénéfiques.     W. H. Holzapfel et B. J. Wood, The Genera of Lactic Acid Bacteria, 2, Springer-Verlag, 1st ed. 1995 (2012), 411 p. « The genus Lactobacillus par W. P. Hammes, R. F. Vogel Tannock GW. A special fondness for lactobacilli. Appl Environ Microbiol. 2004 Jun;70(6):3189-94. Smith TJ, Rigassio-Radler D, Denmark R, et al. Effect of Lactobacillus rhamnosus LGG® and Bifidobacterium animalis ssp. lactis BB-12® on health-related quality of life in college students affected by upper respiratory infections. Br J Nutr. 2013 Jun;109(11):1999-2007. ) produisent d’autres substances – des métabolites antibactériens comme le peroxyde d’hydrogène – qui protègent également contre les pathogènes9. Tout comme le microbiote intestinal, le microbiote urinaire agit comme une barrière contre les pathogènes1.

Quelles sont les maladies associées à un déséquilibre du microbiote urinaire ?

Comme tous les autres microbiotes (intestinal, pulmonaire…), le microbiote urinaire peut subir un déséquilibre de sa composition, appelé “ (sidenote: Dysbiose La « dysbiose » n’est pas un phénomène homogène : elle varie en fonction de l’état de santé de chaque individu. Elle est généralement définie comme une altération de la composition et du fonctionnement du microbiote, provoquée par un ensemble de facteurs environnementaux et liés à l’individu, qui perturbent l’écosystème microbien. Levy M, Kolodziejczyk AA, Thaiss CA, et al. Dysbiosis and the immune system. Nat Rev Immunol. 2017;17(4):219-232. ) 9. Des études ayant comparé le microbiote urinaire de sujets en bonne santé à celui de patients souffrant de différentes affections urinaires ont permis d’identifier un lien entre ces maladies et la composition du microbiote urinaire.

En effet, les études publiées à ce jour ont montré que le microbiote urinaire joue un rôle indiscutable dans les infections urinaires8,10. Par exemple, toute diminution de la diversité du microbiote urinaire peut augmenter le risque de contracter une infection urinaire11.

Par ailleurs, certains troubles comme l’incontinence urinaire12, la cystite interstitielle13 et les infections sexuellement transmissibles14 ont également été associés à une altération du microbiote urinaire.

Comment prendre soin de notre microbiote et avoir un impact direct sur celui-ci ?

  • Alimentation : chacun sait que l’alimentation peut avoir un impact direct sur le risque de contracter une infection urinaire. Certains aliments et produits diététiques (par exemple, le jus de canneberge ou les produits à base de lait fermenté contenant des probiotiques) peuvent contribuer à réduire le risque d’infection récurrente grâce à la régulation du microbiote8
  • Probiotiques : des probiotiques administrés par voie orale ou vaginale sont parvenus à diminuer les taux de récurrence des infections urinaires15
  • Eau : s’il est important de boire beaucoup d’eau, les chercheurs n’ont pas encore réussi à confirmer que cela peut permettre de guérir une infection urinaire1

Académie du Microbiote Urogénital

Biocodex Microbiota Institute est un partenaire institutionnel de l'Académie du microbiote urogénital (AMUR). L'AMUR a été fondée pour enrichir les connaissances sur le microbiote et développer des approches novatrices visant à prévenir et traiter les troubles de la sphère urogénitale.

Pour en savoir plus sur le microbiote urogénital visitez AMUR 

Toutes les informations contenues dans cet article proviennent de sources scientifiques autorisées. Ne perdez pas de vue toutefois que ces informations ne sont pas exhaustives. Consultez ici l’ensemble des études d’où nous avons tiré ces informations.

Sources

Whiteside SA, Razvi H, Dave S, et al. The microbiome of the urinary tract--a role beyond infection. Nat Rev Urol. 2015 Feb;12(2):81-90.

2 Morand A, Cornu F, Dufour JC, et al. Human Bacterial Repertoire of the Urinary Tract: a Potential Paradigm Shift. J Clin Microbiol. 2019 Feb 27;57(3). 

Brubaker L, Wolfe AJ. The female urinary microbiota, urinary health and common urinary disorders. Ann Transl Med. 2017 Jan;5(2):34.

4 Hilt EE, McKinley K, Pearce MM, et al. Urine is not sterile: use of enhanced urine culture techniques to detect resident bacterial flora in the adult female bladder. J Clin Microbiol. 2014 Mar;52(3):871-6.

Pearce MM, Hilt EE, Rosenfeld AB, et al. The female urinary microbiome: a comparison of women with and without urgency urinary incontinence. mBio. 2014 Jul 8;5(4):e01283-14.

6 Ackerman AL, Underhill DM. The mycobiome of the human urinary tract: potential roles for fungi in urology. Ann Transl Med. 2017 Jan;5(2):31. 

Lewis DA, Brown R, Williams J, et al. The human urinary microbiome; bacterial DNA in voided urine of asymptomatic adults. Front Cell Infect Microbiol. 2013 Aug 15;3:41.

8 Aragón IM, Herrera-Imbroda B, Queipo-Ortuño MI, et al. The Urinary Tract Microbiome in Health and Disease. Eur Urol Focus. 2018 Jan;4(1):128-138. 

9 Levy M, Kolodziejczyk AA, Thaiss CA, et al. Dysbiosis and the immune system. Nat Rev Immunol. 2017;17(4):219-232

10 Antunes-Lopes T, Vale L, Coelho AM, et al. The Role of Urinary Microbiota in Lower Urinary Tract Dysfunction: A Systematic Review. Eur Urol Focus. 2020 Mar 15;6(2):361-369. 

11 Horwitz D, McCue T, Mapes AC, et al. Decreased microbiota diversity associated with urinary tract infection in a trial of bacterial interference. J Infect. 2015 Sep;71(3):358-367.

12 Pearce MM, Hilt EE, Rosenfeld AB, et al. The female urinary microbiome: a comparison of women with and without urgency urinary incontinence. mBio. 2014 Jul 8;5(4):e01283-14.

13 Siddiqui H, Lagesen K, Nederbragt AJ, et al. Alterations of microbiota in urine from women with interstitial cystitis. BMC Microbiol. 2012 Sep 13;12:205.

14 Nelson DE, Van Der Pol B, Dong Q, et al. Characteristic male urine microbiomes associate with asymptomatic sexually transmitted infection. PLoS One. 2010 Nov 24;5(11):e14116.

15 Stapleton AE, Au-Yeung M, Hooton TM, et al. Randomized, placebo-controlled phase 2 trial of a Lactobacillus crispatus probiotic given intravaginally for prevention of recurrent urinary tract infection. Clin Infect Dis. 2011 May;52(10):1212-7.

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Microbiote

Le microbiote vaginal

Comment prendre soin de son microbiote vaginal ?

Le vagin abrite des centaines de bactéries1. Penchons-nous sur leur fonctionnement et voyons pourquoi il est important de prendre soin de son microbiote.

Vaginal microbiota

21% Seule 1 femme sur 5 affirme connaître le sens exact du terme « microbiote vaginal »

Qu’est-ce que le microbiote vaginal exactement ?

Le microbiote vaginal (ou flore vaginale) est composé de centaines de bactéries et d’une quantité plus faible de champignons (Candida) qui vivent dans le vagin1.

Chez la plupart des femmes, contrairement au microbiote intestinal, le microbiote vaginal est équilibré lorsqu’il montre une faible diversité (environ 200 espèces de bactéries) et lorsque les lactobacilles (bactéries en forme de bâtonnets) sont prédominants1.

Toutes les femmes ont un microbiote vaginal, mais aucune n’a le même. Pour le moment, cinq sortes principales de communautés bactériennes ont été décrites1,2:

Le microbiote vaginal est une communauté dynamique soumise à l’influence de différents facteurs tels que l’origine ethnique, les hormones sexuelles, la contraception hormonale, le comportement sexuel, l’utilisation de douches vaginales, le régime alimentaire, le tabagisme, l’environnement social (par exemple, le cadre de vie) et les gènes1,3.


Cependant, la flore vaginale n’est pas totalement isolée de son environnement. L’anus et l’entrée du vagin sont très proches l’un de l’autre, si bien que des bactéries intestinales peuvent coloniser le vagin. L’intestin constitue donc un réservoir naturel de lactobacilles pour le vagin, ce qui est important pour l’équilibre de la flore vaginale5,6,7.

Comment le microbiote vaginal évolue-t-il tout au long de la vie ?

Le corps évolue tout au long de la vie et le microbiote vaginal ne fait pas figure d’exception. La composition du microbiote vaginal subit d’importants bouleversements de l’enfance à la ménopause en passant par l’âge adulte1. Des changements hormonaux marquent le rythme de notre vie et ont également un impact sur le microbiote vaginal. Par exemple, la menstruation modifie temporairement la diversité du microbiote vaginal8. Celui-ci joue également un rôle important lors de l’accouchement1,10. Au cours de la grossesse, des changements physiologiques permettent l’adaptation du corps de la mère au fœtus et réciproquement9. Chez la femme enceinte, le microbiote vaginal est plus stable, moins riche et moins diversifié9, tandis que les taux élevés d’œstrogènes assurent la prépondérance absolue des lactobacilles1,8. Enfin, à la ménopause, le microbiote vaginal trouve un nouvel équilibre10.

Pourquoi le microbiote vaginal joue-t-il un rôle important pour la santé ?

Les bactéries du microbiote vaginal contribuent à maintenir un environnement vaginal sain1Certaines de ces bactéries, notamment les lactobacilles, empêchent les (sidenote: Microorganismes Organismes vivants qui sont trop petits pour être vus à l'oeil nu. Ils incluent les bactéries, les virus, les champignons, les archées, les protozoaires, etc… et sont communément appelés "microbes". Source : What is microbiology? Microbiology Society.
 
)
pathogènes de s’installer dans le vagin.
Pour expliquer ce phénomène, plusieurs mécanismes ont été proposés :

  • en produisant de l’acide lactique, le microbiote favorise un environnement acide (pH ≤ 4,5) qui est hostile pour de nombreux pathogènes11,12
  • certaines molécules produites par le microbiote, comme le peroxyde d’hydrogène (H2O2) ou des substances antibactériennes (bactériocines), attaquent les bactéries, les virus et les champignons considérés comme des intrus11,12 le microbiote agit comme une barrière, empêchant les pathogènes de s’installer sur les parois du vagin. La présence de lactobacilles accélère la rénovation de l’épithélium auquel les pathogènes pourraient essayer d’adhérer11,12
  • le microbiote facilite la production par l’épithélium vaginal d’un mucus protecteur qui maintient les pathogènes à distance11,12
  • en stimulant le système immunitaire de la femme, le microbiote améliore sa capacité à repousser les attaques de pathogènes11,12

30% 3 femmes sur 10 savent que le microbiote vaginal est équilibré lorsque sa diversité bactérienne est faible.

Quelles sont les maladies associées à un déséquilibre du microbiote vaginal ?

Stress, maladie, excès d’hygiène (douches vaginales), médicaments (antibiotiques, etc.), alcool, tabac… tous ces facteurs peuvent affecter la composition du microbiote vaginal.8, Lorsque celui-ci est déséquilibré, il se produit ce que l’on appelle une «  (sidenote: Dysbiose La « dysbiose » n’est pas un phénomène homogène : elle varie en fonction de l’état de santé de chaque individu. Elle est généralement définie comme une altération de la composition et du fonctionnement du microbiote, provoquée par un ensemble de facteurs environnementaux et liés à l’individu, qui perturbent l’écosystème microbien. Levy M, Kolodziejczyk AA, Thaiss CA, et al. Dysbiosis and the immune system. Nat Rev Immunol. 2017;17(4):219-232. )  » 8,11.

La dysbiose vaginale se caractérise par la perte de prédominance des lactobacilles – les bactéries les plus importantes de la flore vaginale –, ce qui ouvre la voie à des microorganismes opportunistes capables de coloniser le vagin8,11. Si leur présence est souvent accompagnée de pertes vaginales, de prurit et d’une sensation de brûlure, ou encore d’une odeur de poisson, elle peut tout aussi bien être asymptomatique8.

La dysbiose vaginale peut être associée à:

  • une vaginose bactérienne liée à la colonisation par des bactéries pathogènes1 
  • une candidose provoquée par la prolifération d’un champignon8 
  • une diminution de la fécondité11
  • une augmentation du risque d’accouchement prematuré1

A savoir

Il convient de garder à l’esprit que les femmes souffrant de vaginose bactérienne sont plus exposées au risque d’infections sexuellement transmissibles (IST) comme l’herpès, le papillomavirus, le SIDA (VIH) ou encore d’infections bactériennes (gonorrhée, chlamydiose, trichomonase)3,14.

Compte tenu des facteurs ayant un impact direct sur notre microbiote vaginal, comment pouvons-nous en prendre soin?

Il est essentiel de prendre soin de son microbiote vaginal. L’hygiène intime quotidienne est primordiale pour éviter les dysbioses. Comme les réseaux sociaux véhiculent pléthore de fausses informations, il est important de bien comprendre les choses qu’il faut faire et celles qu’il ne faut pas faire.

Au quotidien :

Si les douches vaginales ne sont pas recommandées car elles altèrent la flore vaginale, le lavage extérieur de la vulve avec un gel conçu spécialement pour l’hygiène intime15 contribue à réduire l’accumulation indésirable de pertes vaginales, de sueur, d’urine et de contaminants fécaux16.


Afin de contribuer à la bonne santé du microbiote vaginal...

... l’hygiène reste bien sûr nécessaire15 mais elle n’est pas suffisante. Un certain nombre d’options existent déjà pour le microbiote vaginal et d’autres en sont au stade d'essai :

  • Probiotiques: les probiotiques sont des microorganismes vivants qui, lorsqu’ils sont administrés en quantité appropriée, produisent des effets bénéfiques sur la santé de l’hôte17,18. Ils sont notamment capables de réduire ou de corriger sans danger les déséquilibres du microbiote. Les probiotiques féminins administrés par voie orale ou vaginale peuvent contribuer à restaurer la flore vaginale, à améliorer les symptômes et à réduire le risque de récidive de différentes infections vaginales13,19,20,21. Cela est vrai aussi bien pour les femmes en âge de procréer que pour les femmes ménopausées13,20,21.
  • Prébiotiques: les prébiotiques sont des fibres alimentaires non digestibles qui exercent des effets positifs sur la santé et qui sont utilisés de manière sélective par les microorganismes bénéfiques du microbiote de l’hôte22,23. Les produits spécifiques associant probiotiques et prébiotiques sont appelés « symbiotiques »24. Les prébiotiques féminins sont censés favoriser la prolifération des lactobacilles et contribuer à la normalisation de l’acidité vaginale19,25,26.

Ce n’est pas tout !

Des études récentes ont placé sous la lumière des projecteurs d’autres options thérapeutiques reposant sur une modification du microbiote vaginal, comme la transplantation de microbiote vaginal (TMV). La TMV s’inspire de la transplantation de microbiote fécal et consiste à greffer le microbiote vaginal d’une femme en bonne santé à une femme souffrant de dysbiose vaginale. La TMV représente une option prometteuse pour le traitement de la vaginose bactérienne réfractaire ou récurrente même si, à ce jour, elle n’a été testée que chez un nombre très réduit de patientes (5 en 2019)27.

Toutes les informations contenues dans cet article proviennent de sources scientifiques autorisées. Ne perdez pas de vue toutefois que ces informations ne sont pas exhaustives. Consultez ici l’ensemble des études d’où nous avons tiré ces informations.

L'Observatoire International des Microbiotes

Découvrir les résultats 2023
Sources

Greenbaum S, Greenbaum G, Moran-Gilad J, et al. Ecological dynamics of the vaginal microbiome in relation to health and disease. Am J Obstet Gynecol. 2019 Apr;220(4):324-335.

Petrova MI, Lievens E, Malik S, et al. Lactobacillus species as biomarkers and agents that can promote various aspects of vaginal health. 2015 Front. Physiol. 6:81.

Lewis FM, Bernstein KT, Aral SO. Vaginal Microbiome and Its Relationship to Behavior, Sexual Health, and Sexually Transmitted Diseases. Obstet Gynecol. 2017;129(4):643-654.

Petricevic L, Domig KJ, Nierscher FJ, et al. Characterisation of the oral, vaginal and rectal Lactobacillus flora in healthy pregnant and postmenopausal women. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol. 2012;160(1):93-99.

Reid G, Bruce AW, Fraser N, et al. Oral probiotics can resolve urogenital infections. FEMS Immunol Med Microbiol 2001;30: 49–52.

Antonio MA, Rabe LK, Hillier SL. Colonization of the rectum by Lactobacillus species and decreased risk of bacterial vaginosis. J Infect Dis 2005;192:394–8.

Hilton E, Isenberg HD, Alperstein P, et al. Ingestion of yogurt containing Lactobacillus acidophilus as prophylaxis for candidal vaginitis. Ann Intern Med 1992;116:353–7

8  Amabebe E, Anumba DOC. The Vaginal Microenvironment: The Physiologic Role of Lactobacilli. Front Med (Lausanne). 2018 Jun 13;5:181.

9  Gupta P, Singh MP, Goyal K. Diversity of Vaginal Microbiome in Pregnancy: Deciphering the Obscurity. Front Public Health. 2020 Jul 24;8:326.

10 Petrova MI, van den Broek M, Balzarini J, et al. Vaginal microbiota and its role in HIV transmission and infection. FEMS Microbiol Rev. 2013;37(5):762-792

11 Younes JA, Lievens E, Hummelen R, et al. Women and Their Microbes: The Unexpected Friendship. Trends Microbiol. 2018 Jan;26(1):16-32.

12 Kovachev S. Defence factors of vaginal lactobacilli. Crit Rev Microbiol. 2018 Feb;44(1):31-39.

13 Riepl M. Compounding to Prevent and Treat Dysbiosis of the Human Vaginal Microbiome. Int J Pharm Compd. 2018 Nov-Dec;22(6):456-465.

14  Torcia MG. Interplay among Vaginal Microbiome, Immune Response and Sexually Transmitted Viral Infections. Int J Mol Sci. 2019;20(2):266.

15 Bohbot JM, Rica E. Microbiote vaginal, la révolution rose. Editions Marabout. 288 p.

16 Chen Y, Bruning E, Rubino J, et al. Role of female intimate hygiene in vulvovaginal health: Global hygiene practices and product usage. Womens Health (Lond). 2017;13(3):58-67.

17 FAO/OMS, Joint Food and Agriculture Organization of the United Nations/ World Health Organization. Working Group. Report on drafting  guidelines for the evaluation of probiotics in food, 2002.

18 Hill C, Guarner F, Reid G, et al. Expert consensus document. The International Scientific Association for Probiotics and Prebiotics consensus statement on the scope and appropriate use of the term probiotic. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2014;11(8):506-514.

19 Gupta P, Singh MP, Goyal K. Diversity of Vaginal Microbiome in Pregnancy: Deciphering the Obscurity. Front Public Health. 2020 Jul 24;8:326.

20  de Vrese M, Laue C, Papazova E, et al. Impact of oral administration of four Lactobacillus strains on Nugent score - systematic review and meta-analysis. Benef Microbes. 2019;10(5):483-496.

21 Bohbot JM, Daraï E, Bretelle F, et al. Efficacy and safety of vaginally administered lyophilized Lactobacillus crispatus IP 174178 in the prevention of bacterial vaginosis recurrence [published correction appears in J Gynecol Obstet Hum Reprod. 2018 Apr;47(4):177]. J Gynecol Obstet Hum Reprod. 2018;47(2):81-86.

22 Gibson GR, Roberfroid MB. Dietary modulation of the human colonic microbiota: introducing the concept of prebiotics .J Nutr, 1995; 125:1401-12.

23 Gibson GR, Hutkins R, Sanders ME, et al. Expert consensus document: The International Scientific Association for Probiotics and Prebiotics (ISAPP) consensus statement on the definition and scope of prebiotics. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2017;14(8):491-502.

24 Markowiak P, Śliżewska K. Effects of Probiotics, Prebiotics, and Synbiotics on Human Health. Nutrients. 2017;9(9):1021.

25 Collins SL, McMillan A, Seney S, et al. Promising Prebiotic Candidate Established by Evaluation of Lactitol, Lactulose, Raffinose, and Oligofructose for Maintenance of a Lactobacillus-Dominated Vaginal Microbiota. Appl Environ Microbiol. 2018;84(5):e02200-17.

26 Shmagel A, Demmer R, Knights D, et al. The Effects of Glucosamine and Chondroitin Sulfate on Gut Microbial Composition: A Systematic Review of Evidence from Animal and Human Studies. Nutrients. 2019 Jan 30;11(2):294.

27 Lev-Sagie A et al. Vaginal microbiome transplantation in women with intractable bacterial vaginosis. Nat Med. 2019 Oct 7.

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