La dysbiose vaginale à l’origine de certains cas d’infertilité ?

Avec un taux de naissances supérieur à 52 %, la fécondation in vitro (FIV) est la technique de choix pour traiter l’infertilité. Chez certaines femmes cependant, l’embryon transféré ne parvient pas à s’implanter, empêchant tout espoir de grossesse. Et si un déséquilibre du microbiote vaginal était en cause ?

Le microbiote vaginal Vaginose bactérienne - déséquilibre du microbiote vaginal
Actu GP : La dysbiose vaginale à l’origine de certains cas d’infertilité ?

35% Seule une femme sur trois sait que la vaginose bactérienne découle d’un déséquilibre du microbiote vaginal

Malgré des rapports sexuels fréquents depuis au moins un an, 8 à 12 % des couples en âge de procréer souffrent d’infertilité. Si la FIV est rapidement apparue comme le traitement le plus efficace, certaines femmes ne parviennent pas à tomber enceintes, victimes d’échecs répétés d'implantation (ERI). Troubles hormonaux, vasculaires ou immunitaires ont récemment été pointés du doigt ; mais ils ne suffisent pas à expliquer l’ensemble des échecs d’implantation de l’embryon au cours des FIV. Sachant qu’une dysbiose du microbiote vaginal a déjà été associée à de nombreuses maladies gynécologiques et à divers troubles liés à la grossesse, aurait-elle aussi un rôle dans l’échec des FIV ?

Un microbiote déséquilibré, appauvri en lactobacilles

Pour tester cette hypothèse, le microbiote vaginal de 67 femmes ayant tenté une FIV a été analysé ; parmi ces dernières, 27 souffraient d’ERI inexpliquée et 40 avaient mené leur grossesse à terme après un seul cycle de traitement. Les résultats montrent une dysbiose vaginale chez les femmes victimes d’ERI : une flore microbienne plus diversifiée et abondante, avec davantage de bactéries associées à diverses infections intimes (vaginose bactérienne, vaginite, infection urinaire). Leur microbiote vaginal était, en revanche, relativement moins riche en lactobacilles. Or, selon les calculs des auteurs, le taux de grossesse dépassait 72 % lorsque le microbiote vaginal était dominé à plus de 90 % par les lactobacilles, et tombait à 34 % dans le cas inverse.

Le risque d’échec de FIV bientôt prédictible ?

Enfin, des différences dans le taux de certaines substances produites par leur microbiote vaginal ont également été observées chez les patientes victimes d’ERI. En particulier, une forte diminution de molécules nécessaires à l’implantation de l’embryon et à son développement, dont la baisse était directement associée à la réduction du nombre de lactobacilles. Pour les auteurs, la composition du microbiote vaginal, et plus particulièrement l’appauvrissement en lactobacilles, jouerait un rôle fondamental dans l’échec répété d'implantation de l’embryon. Ils espèrent que ces résultats ouvriront la voie au développement de biomarqueurs capables de prédire le risque d’ERI.

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Sources :

Fu M, Zhang X, Liang Y, Lin S, Qian W, Fan S. Alterations in Vaginal Microbiota and Associated Metabolome in Women with Recurrent Implantation Failure. mBio. 2020;11(3):e03242-19. Published 2020 Jun 2. doi:10.1128/mBio.03242-19

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Actualités

Virus respiratoire syncytial : quels liens avec le microbiote intestinal ?

En cas d’infection pulmonaire par le virus respiratoire syncytial, le microbiote intestinal revêt un profil type fonction de la sévérité, caractérisé par la présence accrue de certaines familles bactériennes. Un argument de plus en faveur de l’axe intestin-poumon.

Le microbiote intestinal S. epidermidis pour un microbiote nasal en pleine santé Rôle du microbiote dans la communication intestin cerveau Maladie de parkinson : les antibiotiques, et le microbiote, impliqués

La majorité des individus a contracté une infection par le virus respiratoire syncytial (VRS) avant ses un an. Si les symptômes se limitent à une infection bénigne des voies respiratoires supérieures pour la plupart des nourrissons, 0,5 à 2 % d’entre eux développent une infection sévère des voies respiratoires basses, dont des bronchiolites et des pneumonies nécessitant une hospitalisation. Or il n’existe pas de vaccin ou autre traitement préventif.

Des profils phylogénétiques types

Alors que l’on découvre chaque jour davantage les liens entre le microbiote intestinal et la santé respiratoire, une équipe a comparé le microbiote de 37 nourrissons en bonne santé à celui de 58 nourrissons hospitalisés pour une infection confirmée au VRS, modérée ou sévère. L’analyse des selles par séquençage de l’ARN 16 S ne montre pas de différences significatives dans la diversité (alpha) des microbiotes des trois groupes. En revanche, elle révèle des profils phylogénétiques types (« clusters »), distinguant non seulement les nourrissons VRS des témoins, mais aussi les 53 cas modérés des 5 cas sévères. En particulier, par rapport aux témoins, la famille bactérienne S24_7 se trouve surreprésentée dans le microbiote intestinal des nourrissons atteints d’une forme d’infection sévère, tandis que les Moraxellaceae et Tissierella Soehngenia s’avèrent réduites.

S24_7, marqueur de sévérité ?

Au sein de la famille S24_7, l’ (sidenote: OTU Pour operational taxonomic unit, ou unités taxonomiques opérationnelles, qui désignent des regroupements de bactéries (qui ne sont pas nécessairement identifiées ou répertoriées dans les bases) présentant au moins. ) 191 retient tout particulièrement l’attention des chercheurs : en effet, son abondance augmente en cas d’infection sévère par rapport aux témoins, mais également chez les cas sévères versus modérés. Aussi pourrait-elle signer la sévérité de la maladie. L’hypothèse mécanistique : une possible interaction avec le système immunitaire. Les bactéries S24_7 portent en effet des gènes codant pour des enzymes dégradant l’IgA, une immunoglobuline impliquée dans la protection des muqueuses et la prévention des infections respiratoires hautes. Cependant les données ne permettent pas de déterminer si S24-7 cause ou résulte de l’infection à VRS, d’autant que d’autres productions métaboliques du microbiote n’impliquant pas les bactéries S24_7 pourraient être à l’origine d’une dérégulation de l’IgA ou d’une modification des réponses immunitaires. Quoiqu’il en soit, cette étude pose les jalons de l’identification de profils de microbiotes associés aux infections à VRS et à leur sévérité. Elle pourrait aider à repérer les nourrissons à risque de développer une forme sévère, et inspirer le développement de combinaisons microbiennes immuno-protectrices.

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Actualités Pneumologie Gastroentérologie

Un microbiote intestinal de compète ?

De plus en plus d’études attestent des bienfaits de l’exercice physique sur la composition et la diversité du microbiote intestinal. Mais qu’en est-il chez les sportifs professionnels ? Et comment cet écosystème influence-t-il leurs performances ?

Le microbiote intestinal L'alimentation
Actu GP : Un microbiote intestinal de compète ?

Bien que relativement stable, la composition du microbiote intestinal peut évoluer, favorablement ou non, sous l’effet de nombreux facteurs (alimentation, environnement, état de santé, médicaments…), et avoir des répercussions sur le métabolisme. Des études ont même montré les effets bénéfiques de l’exercice physique sur sa composition et sa diversité. Mais que se passe t’il lorsque les entrainements sont intensifs comme pour les sportifs professionnels ? Des chercheurs polonais ont planché sur la question et comparé le microbiote de 14 marathoniens et de 11 skieurs de fond à celui de 46 personnes sédentaires. L’objectif : regarder s’il existe une association entre niveau d’entrainement et composition bactérienne.

Un microbiote plus riche et plus diversifié

Le microbiote intestinal des athlètes de haut niveau était globalement plus riche et plus diversifié, ce qui serait un gage de meilleure résistance à diverses maladies. Et ce, d’autant plus que leur alimentation avait une forte valeur calorique et qu’elle était riche en nutriments (notamment en zinc et en cuivre). Gros consommateurs de légumes et de féculents, les sportifs professionnels hébergaient davantage de bactéries impliquées dans la dégradation des fibres au sein de leur tube digestif.

Une influence sur les performances sportives ?

Leur microbiote se distinguait également par sa richesse en bactéries appartenant à la grande famille des Firmicutes, et sa pauvreté en Bacteroidetes : or, selon une étude récente, un rapport F/B élevé serait associé à une forte consommation d’oxygène (VO2max), élément-clé chez les sportifs de haut niveau. Abondantes également chez les sportifs, les Prevotella, bactéries qui seraient associées à de meilleures performances physiques, étaient sur-representées chez les marathoniens. Autres différences : la surproduction, chez les athlètes, de certaines molécules qui permettraient une meilleure dégradation des sucres et des graisses, ainsi qu’une amélioration des performances lors des exercices de haute intensité. Alors, sport de haut niveau rime-t’il avec microbiote de compète ? Pour les auteurs, le premier façonnerait le second qui, en retour, contribuerait à l’amélioration des performances sportives.

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Sources :

Kulecka M, Fraczek B, Mikula M, et al. The composition and richness of the gut microbiota differentiate the top Polish endurance athletes from sedentary controls. Gut Microbes. 2020;11(5):1374-1384.

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Moins de dysbioses intestinales sous statines ?

Les personnes obèses sous statines auraient une flore intestinale proche de celle des patients non obèses. Ainsi, les statines pourraient moduler le microbiote intestinal et éviter une dysbiose, bien qu’aucun lien de causalité ne soit encore établi.

Le microbiote intestinal Le microbiote intestinal bloquerait les effets d’antidépresseurs Antibiotiques et risque de MICI: Qu’en est-il chez l’adulte ? Et si manipuler le microbiote améliorait la réponse à l’immunothérapie ?

Depuis les débuts de la métagénomique, la recherche s’efforce de décrypter les liens entre le microbiote intestinal et l’obésité. Ainsi, (sidenote: Projet européen incluant plus de 2 000 participants en bonne santé ou à différents stades de progression de maladies cardiométaboliques (obésité, diabète et maladies cardiovasculaires), recrutés à Paris, Leipzig (Allemagne) et Copenhague (Danemark). www.metacardis.net )  étudie depuis 2012 le rôle potentiel du microbiote dans le développement de maladies cardiométaboliques. Au rang des travaux menés : la caractérisation du microbiote de 888 sujets, obèses ou non. Plus de 42 % ayant déclaré prendre au moins un médicament, l'effet des thérapies les plus prescrites a été évalué, en particulier celui des statines.

Un entérotype marqueur de l’inflammation ?

Plusieurs liens entre des marqueurs de l’obésité et le microbiote intestinal ont été relevés chez les 782 participants ne prenant pas de statines : plus l’indice de masse corporelle (IMC) augmentait, plus les selles étaient molles et plus l’inflammation s’élevait ; l’IMC, le pourcentage de masse grasse et les triglycérides sériques étaient corrélées aux variations du microbiote intestinal. Mais surtout, une association était observée entre la prévalence d’un entérotype appelé Bact2 (forte proportion de Bacteroides, faible proportion de Faecalibacterium), l’IMC et l’inflammation. Ainsi, alors que seulement 3,90 % des personnes de poids normal ou en surpoids étaient porteuses de cet entérotype, ce pourcentage atteignait 17,73 % chez celles atteintes d’obésité. Et plus les Bacteroides étaient nombreux, plus l’inflammation était importante, y compris chez des personnes minces. D’ailleurs les niveaux d'inflammation des participants porteurs de Bact2 s’avéraient plus élevés que prévu au regard de leur seul statut d'obésité, suggérant que Bact2 serait un entérotype potentiellement dysbiotique, associé à une inflammation de bas-grade.

L’effet des statines sur le microbiote

A l’inverse, chez les 106 participants sous statines, la prévalence de Bact2 n'augmentait pas avec l'IMC : parmi les personnes obèses, seules 5,88 % des personnes sous statines présentaient l’entérotype Bact2 (vs 17,73 % des obèses non traités par statines). Ce résultat, confirmé sur 2 autres cohortes, suggère que les statines pourraient limiter les altérations du microbiote intestinal. Si l’étude ne permet pas d’établir de mécanisme de causalité entre le médicament et la moindre prévalence de Bact2, deux processus, ou leur combinaison, pourraient être impliqués :

• en affectant la croissance de certains microorganismes, les statines pourraient contrecarrer le rôle des bactéries intestinales dans les comorbidités de l'obésité inflammatoire et métabolique ;

• et/ou les effets anti-inflammatoires des statines pourraient atténuer les interactions entre le microbiote et l'hôte et permettre le développement ultérieur d'entérotypes non-associés à l'inflammation.

De nouveaux projets vont être lancés afin de vérifier si les statines ont un effet direct sur la flore bactérienne ou si d’autres facteurs (comme une meilleure hygiène de vie des personnes sensibilisées au risque cardiovasculaire) entrent en jeu.

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Actualités Gastroentérologie

Sauter un repas, quelles conséquences sur le microbiote salivaire ?

Ce que nous mangeons et quand nous mangeons, peut affecter notre microbiote. Selon une étude récente, les adolescents qui sautent leur repas auraient un microbiote salivaire différent des « mangeurs réguliers ».

Le microbiote ORL L'alimentation
Actu GP : Sauter un repas, quelles conséquences sur le microbiote salivaire ?

Il est désormais établi que notre alimentation façonne la composition de notre microbiote et donc notre santé. Alors que de nombreuses études ont démontré que de bonnes habitudes alimentaires influencent positivement la composition du microbiote intestinal, peu d’études ont exploré la relation entre les habitudes alimentaires et le microbiote salivaire. La bouche étant la porte d’entrée de notre alimentation, le microbiote salivaire serait-il le miroir de nos comportements alimentaires et donc de notre état de santé ?

Le comportement alimentaire des ados à la loupe

Pour le savoir, les auteurs ont décortiqué le microbiote salivaire de 842 adolescents finlandais en bonne santé. Les ados ont rempli un questionnaire pour connaître leurs comportements alimentaires, et ont été classés suivants s’ils évitaient les fruits et légumes (sans FL) (42.9%), s’ils adoptaient des repas sains (45.5%) ou de type malbouffe (11.6%) et enfin s’ils prenaient régulièrement leur petit déjeuner (83.1%) et leur diner (82.4%).

Montre-moi ton microbiote salivaire, je te dirai comment tu manges

Effet surprenant, le microbiote salivaire restait similaire aussi bien dans sa diversité que dans sa composition malgré les préférences alimentaires des jeunes (sans FL, repas sain ou malbouffe). En revanche, c’est la régularité des repas qui avait une influence sur la diversité : les ados qui avaient une alimentation régulière avaient une plus grande diversité microbienne que ceux qui sautaient leur repas. Ainsi, les « mangeurs irréguliers » auraient un risque élevé de voir leur diversité diminuée ; or il est généralement admis qu’un microbiote bien divers est bénéfique pour la santé.

Enrichissement en bactéries associé aux mauvaises habitudes alimentaires ?

L’étude montrait également une forte abondance de certaines bactéries dans la salive des ados adoptant une alimentation sans FL et ceux sautant leur repas. Précédemment, la présence de ces bactéries dans la salive a été associée à des maladies buccodentaires et à une mauvaise hygiène de la bouche. Pour les auteurs, la régularité des repas jouerait un rôle plus important dans la composition du microbiote salivaire que les habitudes alimentaires ; certaines bactéries de la salive pourraient servir d’indicateur de mauvaise habitude alimentaire.

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Sources :

Viljakainen J, Raju SC, Viljakainen H, et al. Meal Regularity Plays a Role in Shaping the Saliva Microbiota. Front Microbiol. 2020;11:757. Published 2020 Apr 24.

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Actualités

L'alimentation

Si elle est probablement déterminée par les gènes et l’environnement dans lequel nous vivons, notre flore intestinale est assurément modulée par notre alimentation. La diversité et la qualité de notre bol alimentaire participe à l’équilibre du microbiote intestinal... et sans doute contribue aussi à notre état de santé.

La flore intestinale se constitue progressivement dès la naissance. Divers éléments vont influencer sa composition, en particulier la nature du lait consommé par le nouveau-né. Les bébés allaités au sein ont une flore microbienne différente de celle des bébés nourris au biberon ; et si le lait maternel garde la préférence des spécialistes, les laits infantiles, lorsqu'ils sont enrichis en prébiotiques et probiotiques, présentent des qualités nutritionnelles particulièrement intéressantes pour l'écosystème du microbiote intestinal.


Le régime alimentaire façonne la composition du microbiote

A l'âge adulte, la composition qualitative et quantitative du microbiote reste assez stable. Pour autant, la diversité et la nature de l'alimentation continuent à la moduler : l’absence de nourriture, mais aussi la composition de celle-ci peuvent rapidement modifier la biodiversité des bactéries présentes. Les macronutriments tels que les polysaccharides (sucres), les graisses et les protéines consommés par l’hôte sont en partie dégradés par le microbiote intestinal. Certaines fibres alimentaires, les fibres solubles comme l'inuline (présente dans l'artichaut ou l'endive notamment), sont des prébiotiques, stimulant la croissance des bactéries bénéfiques de la flore intestinale. Elles participent ainsi directement à la stabilité et à la bonne santé du microbiote.

Il est donc très probable que des modifications du régime alimentaire, si elles sont durables, jouent un rôle sur la santé, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives thérapeutiques via la nutrition.

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Solution

Prébiotiques : l'essentiel pour comprendre

Une seule lettre sépare prébiotique de probiotique, de quoi les confondre ! Pour corser l’affaire, les deux ont la même « vocation » : équilibrer notre microbiote et améliorer notre santé. Ils sont pourtant bien différents, par leur nature et leur mode d’action. Relativement nouveaux, les prébiotiques restent mal connus des consommateurs. De quoi s’agit-il ? Où les trouve-t-on ? Quels sont leurs bienfaits ? Pour sortir du flou, faisons le point !

Prébiotiques

C’est quoi un prébiotique ?

Une première définition « officielle » des prébiotiques a été proposée en 1995. Depuis, elle a évolué en fonction des avancées des connaissances sur le rôle et le fonctionnement du microbiote humain1,2.

Petite histoire d’une définition

En 1995, les prébiotiques ont été définis pour la première fois par deux scientifiques, Glenn Gibson et Marcel Roberfroid3. Selon eux, ce sont « des composés non digestibles de l’alimentation qui ont un bénéfice sur la santé d’un individu, en stimulant de manière spécifique la croissance et/ou l’activité d’un ou de certains micro-organismes résidant dans le côlon ». Cette définition a ensuite été plusieurs fois mise à jour avant qu’en 2016, un panel d’experts internationaux s’accorde sur « substrat sélectivement utilisé par les microorganismes de l’hôte conférant un avantage pour la santé »4.
En clair, les prébiotiques sont des substances qui « nourrissent » de façon ciblée certains microorganismes du microbiote, ceux bénéfiques de notre corps. Et ce faisant, ils améliorent notre santé. Ils ne sont donc pas des substrats (nourritures) qui vont être utilisables par la plupart des microorganismes du microbiote5 et encore moins pour des bactéries qui pourraient nous rendre malades comme certaines espèces de clostridies et d’E. coli !6.

Ce qui change, ce qui reste : les prébiotiques aujourd’hui et demain

Selon la définition de 1995, seuls certains composés de la famille des glucides pouvaient être considérés comme prébiotiques7. Le terme de « substrat », qui a été récemment préféré par les experts, élargit le concept des prébiotiques au-delà de ces glucides à tout ce qui nourrit spécifiquement les bactéries du microbiote en apportant un bénéfice à la santé8,9. De plus, les prébiotiques peuvent agir dans d’autres zones du corps ayant un microbiote comme les intestins. Ils peuvent agir au niveau de la peau, de la cavité orale ou du vagin10.
Les microorganismes ciblés par les prébiotiques ne sont pas précisés dans la première et la plus récente définition. Historiquement, il s’agit des bifidobactéries et de lactobacilles, reconnus bénéfiques à la santé et également utilisés comme probiotiques11. Ils sont encore aujourd’hui les genres plus souvent testés et utilisés en tant que cible des prébiotiques. Mais on sait désormais que d’autres métabolisent les prébiotiques et peuvent aussi participer aussi à notre bonne santé12. Les recherches s’orientent ainsi vers des prébiotiques stimulant des espèces telles que Propionibacterium, Faecalibacterium, Eubacterium, Akkermansia ou Roseburia13,14.

Les règles pour prétendre au label « prébiotique »

La définition des prébiotiques a beau avoir été élargie15, on ne peut pas pour autant appeler prébiotique tout et n’importe quoi !

Afin qu’une substance puisse être considérée prébiotique, sa structure chimique doit d’abord être bien décrite. Des études précliniques en laboratoire puis des essais cliniques chez l’homme doivent ensuite être menées pour confirmer :

  • sa résistance aux enzymes digestives (par exemple, l’acidité gastrique ou la bile) lui permettant bien d’atteindre intacte le microbiote cible, comme le microbiote intestinal;
  • sa sélectivité et son action sur des microorganismes visés ;
  • les modifications qu’elle entraîne sur le microbiote et un effet bénéfique mesurable sur la santé ;
  • un dosage efficace ne causant pas d’effet secondaire16,17,18.

Pour ne pas se tromper ; les prébiotiques, ce ne sont pas…

Des fibres
Les fibres sont des glucides alimentaires non digestibles provenant principalement des végétaux. Elles peuvent être fermentescibles (ou solubles), comme la pectine de pomme, ou non fermentescibles (ou insolubles), comme la cellulose ou la lignine. Les fibres solubles sont utilisées par les microorganismes du microbiote intestinal, mais généralement par la majorité d’entre eux : elles ne nourrissent donc pas « sélectivement » des bactéries bénéfiques à la santé19. Pour autant, certaines fibres solubles agissent uniquement sur des bactéries bénéfiques à la santé et sont donc considérées prébiotiques et de fait, la plupart des prébiotiques sont aujourd’hui des fibres. Mais les prébiotiques peuvent être autre chose que des fibres (comme le lactulose), et toutes les fibres ne sont pas prébiotiques20,21,22.

Des probiotiques 
Les probiotiques sont des microorganismes vivants qui, lorsqu'ils sont administrés en quantités adéquates, confèrent un bénéfice pour la santé de l'hôte23,24. Pour en savoir plus, c’est par ici !

Sources, fonctions, mode d’action… : tout savoir sur les prébiotiques

Découvrez à quoi les prébiotiques ressemblent, où on les trouve et comment ils agissent sur nos microorganismes bénéfiques.

Un peu de chimie : que sont les prébiotiques ?

Aujourd’hui, les composés pouvant être considérés prébiotiques font principalement partie de la famille des glucides complexes : des oligosaccharides et des polysaccharides25,26. Les oligosaccharides sont des assemblages, ou polymères, de plusieurs sucres simples ou monosaccharides (généralement de 3 à 10) : glucose, fructose, galactose, etc. Les polysaccharides en contiennent plus de 2027. Cependant, certains prébiotiques utilisés plus rarement ne comportent que deux sucres : on les appelle disaccharides.

Les principaux prébiotiques sont

Les galacto-oligosaccharides (GOS - parfois appelés TOS ou transGOS)...

qui contiennent une molécule de glucose et des molécules de galactose, un sucre qu’on retrouve dans le lait.

Les GOS font partie de la famille des « galactanes »31.

Les fructo-oligosaccharides (FOS)...

qui contiennent une molécule de glucose et des molécules de fructose. Ses sources naturelles sont principalement les fruits et le miel.

Les FOS font partie de la famille des « fructanes »31.

L’inuline

un type de FOS comprenant plusieurs molécules de fructose et principalement issu de la racine de chicorée.

L'inuline fait partie de la famille des « fructanes »31.

Le lactulose

un disaccharide galactose-fructose également utilisé comme médicament pour soulager la constipation28,29,30.

Les FOS (dont l’inuline) et les GOS sont les prébiotiques dont les effets sur les microorganismes bénéfiques du microbiote intestinal et sur la santé sont les plus scientifiquement reconnus. Ce sont donc actuellement les « stars » des prébiotiques32,33. La dose recommandée pour obtenir un effet prébiotique chez l’adulte est de 5 à 8 g de FOS ou GOS par jour34.

Mais d’autres substances sont en phase de test de leur potentiel prébiotique, comme :

  • d’autres glucides complexes de type fibre: xylo-oligosaccharides (XOS), isomalto-oligosaccharides (IMO), polydextrose, oligosaccharides de soja (SBOS), bêta-glucanes, pectine… ;
  • des dérivés de l’amidon comme des polyols : sorbitol, maltitol… ;
  • des acides gras polyinsaturés ;
  • des polyphénols : par exemple, du cacao ou du thé35,36,37,38.

Des GOS pour les bébés !

Le lait maternel contient des oligosaccharides qui nourrissent les bifidobactéries et d’autres espèces de microorganismes qui vont coloniser le microbiote du bébé allaité, participer au développement de son système immunitaire et métabolique et aider à une bonne digestion. Ces oligosaccharides de lait humain (HMO) sont considérés comme des prébiotiques39. Beaucoup de préparations pour le biberon des nourrissons contiennent des prébiotiques qui miment les HMO comme des GOS ou des FOS40.

Concrètement, où les trouve-ton ?

Les prébiotiques sont naturellement présents dans de nombreux aliments d’origine végétale et dans le lait maternel. Ils sont également ajoutés dans des aliments comme des biscuits, des céréales, des boissons et des produits laitiers, mais aussi dans les préparations pour nourrissons41. Enfin, ils sont disponibles sous forme de compléments alimentaires42, seuls ou associés à des probiotiques, des vitamines, des minéraux, des extraits de plantes, etc.

Les sources naturelles de prébiotiques

De nombreux fruits, légumes, céréales et autres aliments d’origine naturelle sont des sources de prébiotiques. Citons par exemple :

  • l’artichaut, la racine de chicorée, le poireau, l’asperge (qui contiennent de l’inuline) ;
  • la banane, l’ail, l’oignon, le miel, le blé (qui contiennent des FOS) ;
  • le lait de soja et d’avoine, les noix de cajou, lupins, pois chiches et pistaches (qui contiennent des GOS)…43,44.

Ces aliments présentant une faible teneur en prébiotiques, leur consommation occasionnelle ne peut pas apporter d’effet significatif sur la santé45.

Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs consommaient beaucoup d’aliments contenant des prébiotiques naturels et pouvaient bénéficier jusqu’à 135 g par jour d’apport. Ce n’est généralement plus notre cas avec notre alimentation occidentale moderne, qui n’en apporte que de 1 à 4 g par jour aux Etats-Unis et de 3 à 11 g par jour en Europe46.

Les prébiotiques sont donc aujourd’hui produits industriellement, soit isolés à partir d’aliments riches en substances prébiotiques, soit synthétisés à partir de sucres comme le fructose, le lactose ou le saccharose47,48,49.

Comment les prébiotiques sont-ils produits ?

A quoi servent les prébiotiques ?

Si on imagine notre microbiote comme un jardin, on pourrait dire que les prébiotiques servent d’« engrais » favorisant la pousse de ces belles plantes, et pas des mauvaises herbes ! Et tout l’organisme en bénéficie.

Comme tout engrais, les prébiotiques ne sont pas « nécessaires » pour nourrir les microorganismes du microbiote. Mais ils permettent de stimuler la croissance et l’activité de ceux ayant un effet bénéfique sur la santé. Cela signifie qu’ils contribuent à rééquilibrer le microbiote, notamment en augmentant la part de bactéries bénéfiques au détriment des bactéries pathogènes, ce qui permet au microbiote d’assurer correctement ses missions de digestion, d’assimilation des nutriments, de soutien des défenses naturelles, etc50,51.

Les prébiotiques favorisent également la production par les bactéries, lors du processus de fermentation, de substances participant au bon fonctionnement de l’organisme et à la santé52. Il s’agit par exemple du lactate et des acides gras à chaîne courte (AGCC) : acétate, propionate et butyrate, qui agissent au niveau intestinal et se diffusent aussi au reste du corps par la circulation sanguine53. Ils servent de source d’énergie à l’organisme et y jouent des rôles importants pour notre santé, comme le maintien de l’intégrité de la barrière intestinale et la régulation du métabolisme des sucres et des graisses54.

Enfin, la production de ces AGCC abaisse le pH (acidifie) le milieu colique, ce qui a également des avantages pour la santé comme une meilleure absorption des nutriments et une protection plus efficace contre les microbes55,56.

Prébiotiques partageurs : sélectifs, mais pas snobs !

De récentes études ont montré que l’impact des prébiotiques sur le microbiote va sans doute plus loin que celui des microorganismes qu’ils visent : les substances issues de leur transformation stimulent d’autres espèces bactériennes pouvant bénéficier des prébiotiques57. C’est une chaine bénéfique qui se crée par une alimentation croisée ou le produit d’une bactérie sert de nourriture à une autre et ainsi de suite. Par exemple, l’acétate et le lactate, principaux métabolites des lactobacilles, sont également utilisés par d’autres microorganismes pour produire du propionate et du butyrate58.

Comment les prébiotiques peuvent-ils améliorer la santé ?

Les prébiotiques étant un sujet scientifique relativement nouveau, les résultats de recherche clinique sur leur effet sur la santé sont moins nombreux que ceux sur les probiotiques59. Ils suggèrent toutefois qu’en agissant sur la croissance et le métabolisme des bactéries bénéfiques du microbiote60, les prébiotiques participent à plusieurs grandes fonctions de l’organisme essentielles pour mieux lutter contre divers troubles61.

Ils rééquilibreraient le microbiote pour mieux nous défendre contre les pathogènes

Lorsque les microorganismes comme les lactobacilles et les bifidobactéries augmentent dans le microbiote grâce aux prébiotiques, la proportion de pathogènes diminue. De plus, ils s’accaparent donc les nutriments qui pourraient autrement nourrir les microbes pathogènes, ce qui freine leur colonisation62. Aussi, lors de la fermentation des prébiotiques, ces bactéries produisent des composés qui réduisent le pH du milieu colique, ce qui inhibe également le développement des germes néfastes63,64.

Ils stimuleraient nos défenses naturelles

Les prébiotiques améliorent les défenses immunitaires au niveau du microbiote intestinal, mais aussi de l’organisme entier avec lequel il interagit65. Leur fermentation produit des métabolites (AGCC, peptidoglycanes…) qui stimulent les défenses immunitaires et régulerait la production de molécules anti- et pro-inflammatoires66,67. Des études auraient montré que la prise de prébiotiques comme les GOS augmenterait les performances des cellules du système immunitaire dans le sang de personnes âgées68 et qu’un mélange de FOS et d’inuline améliorerait la réponse du système immunitaire à la vaccination contre la grippe69.

Ils réduiraient les risques d’allergie

Les prébiotiques diminueraient l’activité de certaines cellules immunitaires, les lymphocytes auxiliaires, qui sont impliquées dans l’allergie. L’effet modulateur des prébiotiques sur l’allergie a été particulièrement observé lors d’études chez les bébés : ceux prenant du lait enrichi en GOS et FOS avaient moins de dermatite atopique, d’asthme et d’urticaire que ceux prenant des laits non enrichis70. Cependant, l’effet des prébiotiques sur l’allergie n’est pas encore certain71.

Ils réguleraient le transit intestinal

Par leur capacité à se lier à l’eau, les prébiotiques pris par voie orale ramolliraient les selles en facilitant leur évacuation72. De plus, les AGCC qu’ils produisent pourraient aussi réguler des hormones impliquées dans la motricité intestinale73. Le lactulose est déjà utilisé comme médicament contre la constipation, et des résultats encourageants ont été obtenus avec des prébiotiques à faible dose pour soulager certains symptômes du syndrome du côlon irritable74. L’Union Européenne a officiellement autorisé l’allégation de santé « améliore la fonction intestinale » pour l’inuline de chicorée à 12g par jour, car les preuves scientifiques de cet effet sur l’homme sont robustes75.

Ils faciliteraient l’absorption des minéraux

Les prébiotiques amélioreraient l’absorption des sels minéraux comme le calcium et le magnésium, avec de potentiels effets bénéfiques sur la croissance des os chez les adolescents et le maintien de la densité osseuse chez les femmes ménopausées76. En effet, les AGCC dont ils favorisent la production augmentent la surface d’absorption des cellules intestinales et la solubilité des minéraux, qui deviennent ainsi plus faciles à assimiler77,78.

Ils amélioreraient le métabolisme des sucres et des graisses

Des études auraient montré que certains prébiotiques avaient un effet positif sur le taux de sucre (glycémie) et de graisses (comme les triglycérides) dans le sang79, mais aussi sur la régulation de l’insuline chez les personnes en bonne santé ou ayant un diabète80. La production d’AGCC par les bactéries bénéfiques joue un rôle dans cet effet, mais les prébiotiques aideraient aussi directement au maintien de la fonction « barrière » du microbiote intestinal. En effet, ils freinent le passage dans le sang de certaines molécules comme les lipopolysaccharides bactériens qui peuvent engendrer une inflammation chronique impliquée dans le diabète et l’obésité81

Ils contribueraient au contrôle de l’appétit et de la satiété

Les AGCC produits par la fermentation des prébiotiques dans les intestins pourraient réguler l’appétit et la satiété. En effet, ceux-ci sont régulés par la libération de différents médiateurs sur un circuit complexe dépendant de la nature de notre prise alimentaire (sucres, protéines, graisses…), du volume du contenu de notre estomac, de notre système nerveux digestif et de notre cerveau82. Parmi ces médiateurs, on compte notamment des hormones, la ghréline qui stimule l’appétit, ainsi que le peptide YY et le glucagon-like peptide 1, qui provoquent la satiété. Les AGCC interagiraient avec certains récepteurs d’acides gras et contribueraient ainsi à la diminution de la production de ghréline et à l’augmentation de sécrétion de peptide YY et de glucagon-like peptide 183.

Ils amélioreraient la santé des muqueuses vaginales

En nourrissant les lactobacilles de la flore vaginale, les GOS pourraient réduire les risques d’infection84.

Une recherche dynamique pour dévoiler de nouveaux bienfaits

Actuellement, d’autres effets bénéfiques potentiels des prébiotiques sur la santé sont encore en cours d’étude, principalement sur l’animal, avec de premiers résultats prometteurs. Les prébiotiques pourraient par exemple lutter contre la transformation maligne des cellules. En effet, leurs produits de fermentation comme le butyrate pourraient avoir un effet protecteur contre le cancer colorectal. Certains prébiotiques pourraient également améliorer la mémoire et la concentration chez les personnes d’âge mûr, voire ralentir le déclin cognitif dans les maladies de type Alzheimer. Même si les preuves des bienfaits de prébiotiques s’accumulent, de nombreux travaux scientifiques doivent être poursuivis avant que davantage de recommandations sur l’utilisation des prébiotiques soient diffusées par les sociétés savantes85,86.

Des effets qui peuvent varier entre vous et nous !

L’effet des prébiotiques, comme celui des probiotiques, peut varier d’une personne à une autre. D’abord, il dépend de la présence des microorganismes que les prébiotiques doivent nourrir dans le microbiote de la personne. Il peut aussi être différent chez les personnes ayant des gènes qui influent sur la composition du microbiote ou prédisposent à certaines maladies. Il peut enfin être modulé par le mode de vie de chacun : les habitudes alimentaires, l’état de santé ou encore la prise de médicaments, etc87,88. Les chercheurs espèrent encore progresser dans les connaissances des effets des prébiotiques sur le microbiote, mais aussi dans les techniques permettant d’analyser le microbiote de chaque personne, afin de pouvoir envisager des préconisations plus précises et personnalisées89.

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"Des informations toujours utiles" Elsie Turner (From My Health, my microbiota)

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Sources

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Solution

Psoriasis et microbiote

Le psoriasis est une maladie de peau d'origine inflammatoire, due à un renouvellement trop rapide de l'épiderme. Une prédisposition génétique associée à divers facteurs, dont un déséquilibre du microbiote, favorisent sa survenue.

Le microbiote cutané

Le psoriasis évolue de façon chronique, alternant poussées et périodes de rémission, de durée et d'intensité variables.

Un renouvellement trop rapide de l'épiderme

Dans la grande majorité des cas, le psoriasis se présente sous forme de plaques rouges recouvertes de squames blanchâtres, localisées principalement au niveau des coudes, des genoux, du cuir chevelu et du bas du dos. Ni grave, ni contagieuse, cette dermatose n'en n'est pas moins une maladie lourde, avec un fort retentissement sur la qualité de vie.

Un microbiote intestinal moins riche

Le mécanisme de l'inflammation qui caractérise le psoriasis est désormais connu : l'épiderme se renouvelle en 4 à 6 jours au lieu des 3 semaines habituelles, conduisant à une accumulation de peaux mortes et des inflammations localisées. En revanche, sa cause reste à élucider. Plusieurs facteurs de risque, génétiques et environnementaux, ont été identifiés, mais il faut désormais comprendre la façon dont ils interagissent. On sait notamment que le stress, certains médicaments (bêtabloquants, antihypertenseurs, interféron alpha...) et certaines infections ORL favorisent les poussées. Le rôle des microbiotes intestinal et cutané a également été pointé du doigt. En effet, un déséquilibre dans la composition du microbiote cutané au niveau des lésions psoriasiques par rapport à une peau saine a été observé, sans que la maladie n'ait été liée à un germe pathogène particulier. De son coté, il semble que le microbiote intestinal contrôle l’inflammation cutanée en altérant la réponse immunitaire. Les mécanismes moléculaires exacts sont encore largement inconnus, cependant on soupçonne les bactéries pro-inflammatoires surreprésentées d’entretenir l’inflammation.

Aucun traitement curatif

Il n'existe, pour l'heure, aucun traitement capable de guérir le psoriasis.
La prise en charge repose sur l'application de produits à base de corticoïdes et d'analogues de la vitamine D3 lors des poussées, associés à des crèmes hydratantes. La photothérapie est indiquée dans les formes étendues, mais son usage doit être limité. Les formes graves bénéficient d'autres traitements qui doivent être parfaitement encadrés. Des recherches sont en cours pour évaluer l’impact des probiotiques sur l'inflammation cutanée locale et sur la dysbiose.

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Maladie

Acné et microbiote

Maladie de peau très fréquente à l’adolescence, l’acné est provoquée par des modifications hormonales associées à un déséquilibre du microbiote cutané au profit d’une bactérie, Propionibacterium acnes.

Le microbiote cutané

Si elles touchent le visage dans 95 % des cas, les lésions d’acné peuvent s’observer sur le dos, le cou ou sur l’avant du thorax. Un quart des adultes, en particulier les femmes, sont touchés.

Des lésions diverses

L'acné est une maladie des follicules pilo-sébacés, associant le poil à une glande productrice de sébum. Cette dermatose se manifeste par différents types de lésions, selon son stade d'évolution : points noirs et points blancs correspondent au premier stade de l'acné, papules et pustules correspondant au stade inflammatoire.

Le rôle du microbiote cutané

Génétique, hormones, hygiène. Les causes de l'acné sont multiples, mais toutes ont en commun : l'implication de la bactérie Propionibacterium acnes dans son développement. Ce germe, naturellement présent sur la peau, se multiplie sous l'effet de l’excès de sébum et induit un déséquilibre du microbiote cutané. La peau réagit à cette dysbiose locale en créant un état inflammatoire. Il est maintenant bien reconnu que les maladies chroniques de la peau sont souvent associée à d’autres troubles. C’est le cas pour l’acné où l’on observe une forte prévalence de stress, anxiété et dépression associée à des troubles fonctionnels intestinaux chez les personnes touchées. L’hypothèse actuelle pointe du doigt des interactions altérées au sein de l’axe « intestin-cerveau-peau » qui entretiendraient dysbioses et inflammations au niveau locale et systémique.

Un traitement sur-mesure

La prise en charge de l'acné dépend de sa sévérité et de son impact psychologique. Les traitements locaux et/ou les traitements par voie orale (antibiotiques ou isotrétinoïne), associés à une bonne hygiène de vie, donnent généralement de bons résultats. Cependant, avec l'émergence des résistances aux antibiotiques, la recherche d’alternative sûre et efficace est devenue nécessaire. Depuis quelques années, les probiotiques (application locale ou par voie orale) font l'objet d'études à visée thérapeutique. Certaines ont notamment montré les bénéfices de quelques souches de lactobacilles (Lactobacillus acidophilus et Lactobacillus paracasei) sur la barrière cutanée, la sensibilité de la peau, l’hydratation et les fonctions de l’épiderme.

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Maladie

Lupus - une maladie auto-immune

Le lupus, également appelé lupus érythémateux systémique ou disséminé, est une maladie auto-immune. Le microbiote intestinal pourrait être impliqué dans ce trouble.

Le microbiote intestinal

Le nombre de personnes touchées par un lupus est difficile à évaluer. On estime que sa prévalence mondiale varie de 10 à 150 cas pour 100 000 habitants, dont la majorité sont des femmes (85 %).

Quand le système immunitaire s'attaque à ses propres cellules

Pour une raison encore inconnue, le système immunitaire des personnes atteintes de lupus produit des auto-anticorps qui provoquent des réactions inflammatoires et des lésions pouvant toucher tous les tissus. En résulte toute une palette de symptômes : fatigue, éruptions cutanées, douleurs articulaires, sécheresse oculaire, perte de cheveux, thrombose, fièvre, pleurésie ou péricardite. La maladie évolue par poussées, de durée et d'intensité variables, qui alternent avec des phases de rémission. Le diagnostic du lupus est confirmé par un bilan sanguin, tandis que l'étendue de l'atteinte est mesurée par des examens d'imagerie.

Des facteurs de prédisposition mais pas de cause connue

Si les causes du lupus restent mystérieuses, plusieurs facteurs de prédisposition ont été identifiés : les estrogènes, un terrain génétique, certains médicaments, les rayons UV, le stress, certains virus(virus d’Epstein-Barr). Des travaux examinent également le rôle du microbiote intestinal.En effet, un déséquilibre (dysbiose) a été observé chez des patients atteints de lupus lors d’une phase de rémission. Par ailleurs, le microbiote pourrait être impliqué dans la production d'auto-anticorps.

Réduire et espacer les poussées

Aucun médicament ne permet de guérir du lupus. Mais l'association de plusieurs molécules (anti-inflammatoires non stéroïdiens, antipaludéens, corticoïdes, immunosuppresseurs, anticorps monoclonaux - suivant la sévérité de la maladie) atténue les poussées, limite les complications et allonge les périodes de rémission. Parallèlement, un traitement de fond, plus léger, prévient les rechutes.

Si le rôle du microbiote est confirmé, sa modulation, via l'alimentation ou des probiotiques, pourrait devenir une piste thérapeutique prometteuse.

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