Mucoviscidose

La mucoviscidose est une maladie génétique rare qui se manifeste notamment par des troubles respiratoires et digestifs graves. Il existerait un lien entre les symptômes et le microbiote intestinal.

Le microbiote ORL

On estime que la mucoviscidose a été diagnostiquée chez 105 000 personnes dans 94 pays. La France a été le premier pays au monde à introduire le dépistage systématique à la naissance.

L'altération de la protéine CFTR en cause

La mucoviscidose est due à une altération de la protéine CFTR (Cystic fibrosis transmembrane conductance regulator), provoquée par une mutation de son gène. La protéine CFTR normale régule les échanges d’eau et de sels minéraux à travers les membranes cellulaires. Lorsqu’elle est défectueuse, elle va entraîner une augmentation de la viscosité du mucus et son accumulation dans les voies respiratoires et digestives. Cette accumulation fait le lit, au niveau respiratoire, des infections bactériennes et provoque, à terme, une insuffisance respiratoire. Au niveau digestif, la mucoviscidose entraîne une insuffisance pancréatique qui affecte la digestion, l'absorption des nutriments, la croissance et se manifeste par l'alternance de diarrhées et constipations.

Un déséquilibre du microbiote

Par ailleurs, un déséquilibre du microbiote intestinal serait associé aux symptômes respiratoires de la mucoviscidose. Cette dysbiose, observée avant l'apparition des premiers signes, serait aggravée par la maladie et ses traitements antibiotiques. Elle contribuerait à la dénutrition, au retard de croissance et, plus globalement, aux complications digestives et respiratoires des patients.

Réduire les symptômes

La prise en charge des patients est assurée dans des centres spécialisés ; elle vise, notamment, à désencombrer les bronches à l'aide de fluidifiants bronchiques et de bronchodilatateurs, associés à des séances de kinésithérapie respiratoire. Tous les 3 à 4 mois, un traitement antibiotique est prescrit à titre préventif. Les troubles digestifs sont traités par un régime alimentaire hypercalorique, complété par des extraits pancréatiques et des vitamines.

A l'avenir, de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à intervenir dans la mise en place des microbiotes dès les premières semaines de vie via l'allaitement ou l'utilisation de probiotiques, pourraient retarder la survenue de l'atteinte respiratoire, renforcer le système immunitaire des patients, et réduire ainsi la morbidité et la mortalité liées à la mucoviscidose

 

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Infections respiratoires hivernales

Rhume, bronchite, angine... Difficile de traverser l'hiver sans être affecté par l'une ou l'autre de ces infections respiratoires. En prévention, des cures de probiotiques permettraient de stimuler les défenses immunitaires.

Le microbiote pulmonaire

Le plus souvent d'origine virale, les maladies hivernales ont des manifestations cliniques parfois très similaires à celles de la grippe (Virus Influenza), ce qui conduit à les regrouper sous le terme de syndrome grippal ou pseudo-grippal.

Le syndrome grippal, souvent confondu avec la grippe

Le syndrome grippal associe tout ou partie des symptômes suivants : fièvre < 38.5 C, frissons, toux, fatigue, douleurs musculaires, maux de gorge, maux de tête, nez qui coule... Seules des analyses sanguines permettent de le différencier de manière certaine d’une infection par le virus de la grippe.

Un système immunitaire trop sollicité

Les défenses immunitaires intestinales protègent contre les agressions d’agents pathogènes tels que les bactéries ou les virus. Or, en hiver, le système immunitaire est plus souvent agressé. En effet, le confinement est plus important, les pièces sont moins aérées. Par conséquent, la transmission des microbes pathogènes circulant (air expiré, toux, éternuement) est plus importante.

Des cures de probiotiques en étude

L'origine virale des infections respiratoires hivernales exclut d'emblée le recours aux antibiotiques. Le traitement est symptomatique : paracétamol associé à une bonne hydratation et du repos, constituent l’essentiel de l'ordonnance médicale.
La prise de probiotiques a également fait ses preuves dans des études cliniques sur les maladies respiratoires hivernales. Une prise quotidienne de probiotiques pendant plusieurs mois a permis de réduire la fièvre, l’écoulement nasal et la toux. Elle a entraîné également une diminution de la prescription d’antibiotiques et du nombre de jours d’absence dus à la maladie.

Recommandé par notre communauté

"Il est utile de prendre un prébiotique et un probiotique. Un intestin sain est un système immunitaire sain." - Sharon Smerek (De My health, my microbiota)

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Crohn : Le microbiote intestinal prédictif des récidives ?

La présence d’une certaine famille de bactéries du microbiote intestinal pourrait être impliquée dans la récidive de la maladie de Crohn après résection intestinale. Détecter la présence de ces bactéries pourrait-il présager la récidive ?

Le microbiote intestinal Maladie de Crohn infantile : dysbiose confirmée Maladie de Crohn : une dysbiose intestinale précèderait la crise Crohn : le microbiote ileal, facteur prédictif de récidive ?
Photo : Gut microbiota as a predictor of recurrence of Crohn’s disease

Jusqu'à 70% des patients atteints de la maladie de Crohn nécessitent une résection intestinale, parmi lesquels les deux tiers développent une récidive entrainant une nouvelle opération. Le rôle du microbiote associé à la muqueuse intestinale dans la récidive est assez bien décrit, mais peu de données existent quant à l'environnement luminal après résection intestinale. Des chercheurs ont entrepris une vaste étude prospective longitudinale, randomisée, chez 130 patients atteints de la maladie de Crohn après chirurgie, afin d’étudier l’association entre le microbiote intestinal et le risque de récidive.

Enterobacteriaceae et risque de récidive

Une endoscopie a été réalisée pour détecter la récidive de la maladie, à 6 mois chez les 2/3 des patients et une coloscopie chez tous les patients à 18 mois après la chirurgie. Des échantillons de selles ont été prélevés 2 semaines avant la chirurgie et 6, 12 et 18 mois après afin d’analyser le microbiote intestinal par séquençage du gène de l’ARNr 16S. Les résultats révèlent qu’une forte abondance de la famille des Enterobacteriaceae avant l’opération et 6 mois après était associée à un risque accru de récidive de la maladie à 18 mois, tandis que l’augmentation de bactéries appartenant à la famille des Lachnospiraceae était associée à un risque réduit. Les résultats soulignent également que si l'abondance relative de ces familles est importante, l’augmentation de la diversité des espèces au sein de la famille contribue également au risque de récidive ou non.

Un environnement propice à la récidive

Après une chirurgie, l’environnement intestinal est modifié (exposition à l’oxygène, modification du pH, antibiotiques…), entrainant une diminution de la famille des Lachnospiraceae - anaérobies obligatoires - dont certaines espèces sont productrices de butyrate; cette diminution modifierait la disponibilité et le métabolisme du butyrate au sein des colonocytes, entraînant un « switch métabolique » et une augmentation de l'oxygène. Celle-ci serait responsable de la prolifération des Enterobacteriaceae - anaérobies facultatives - estiment les chercheurs. L’intégration de ces (sidenote: De Cruz P, Kamm MA, Hamilton AL, et al. Crohn’s disease management after intestinal resection: a randomised trial. The Lancet. 2015;385(9976):1406–1417 )  permettra de fournir une vision complète de la maladie.

 

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Actualités Gastroentérologie

Microbiote intestinal et Covid-19 : ce que les experts savent, ce qu’ils supposent

Outre les poumons, l'intestin constitue l'un des principaux organes cibles du SARS-CoV-2 et une voie potentielle de dissémination. D’où cette revue dédiée aux troubles gastro-intestinaux et au rôle du microbiote intestinal sur les symptômes et la mortalité.

Le microbiote intestinal Covid-19 : le microbiote intestinal impliqué ? Comment la Covid-19 impacte-t-elle le microbiote intestinal ? Dysbiose intestinale chez les macaques infectés par le SARS-CoV-2
Photo : Gut microbiota and covid-19: what the experts know and what they suspect

Même si le coronavirus touche en premier lieu les poumons, médecins et chercheurs se sont rapidement penchés sur le rôle du microbiote intestinal. Notamment parce que des symptômes intestinaux (vomissements, nausée, diarrhée) semblent plus fréquents dans les formes sévères : 3 méta-analyses portant sur environ 4.000 à 10.000 patients rapportent des prévalences de 10 à 17,6 %. L'infection déclenche une réaction inflammatoire intestinale, mise en évidence par des taux fécaux élevés d’un biomarqueur, la calprotectine.

Présence du virus dans le système digestif

Le SARS-CoV-2 infecte les cellules en se liant notamment au (sidenote: Receptor angiotensinconverting enzyme II ) , qui participe à l’homéostasie du système rénine-angiotensine-aldostérone, cruciale pour la physiologie et la pathologie de tous les organes. ACE2 est fortement exprimé dans le tissu pulmonaire, d’où sa vulnérabilité, mais il l’est également au niveau du cœur, du foie et de l’intestin. Ainsi, le système digestif pourrait être une porte d'entrée du virus via des aliments contaminés. Une transmission fécale-orale pourrait suivre : de l’ARN viral est présent dans les selles d’un patient Covid sur 2, même en l’absence de virus dans les voies respiratoires. En outre, le virus semble capable de se répliquer dans le tube digestif.

Mécanismes potentiels

Plusieurs mécanismes pourraient être impliqués dans les troubles gastro-intestinaux observés :

• Un affaiblissement de la barrière intestinale, lié à une inflammation locale ou à la réplication du virus.

• Une dérégulation de l'ACE2, dont tout déficit accentue la susceptibilité de l'intestin à l'inflammation. Or, il est probable que le SARS-Cov2, qui réduit l’expression d’ACE2 dans les poumons, la limite également dans l’intestin.

• Une altération de la composition et des fonctions du microbiote, consécutive de l’hypoxie liée à la Covid-19.

• Une implication de l’axe intestin-cerveau, le système nerveux entérique pouvant être affecté soit via une infection virale directe, soit via une (sidenote: Cytokines inflammatoires par exemple ) , amplifiant la diarrhée et stimulant éventuellement le nerf vague pour favoriser les vomissements.

Dysbiose du microbiote intestinal

Il a été montré qu’un déficit en ACE2 altère la composition du microbiote chez la souris ; les patients Covid-19 présentent une dysbiose intestinale, avec une perte de diversité et d’abondance bactérienne. Or, cette dysbiose est lourde de conséquences : le microbiote intestinal peut stimuler à distance la réponse de l'hôte aux infections virales respiratoires ; inversement, la dysbiose peut aggraver l'issue de la maladie, une moindre présence de bactéries commensales favorisant la surreprésentation de bactéries pathogènes. Le rôle du microbiote intestinal dans les infections à coronavirus reste donc à définir, afin de déterminer s’il constitue un biomarqueur de la gravité de la maladie voire une stratégie thérapeutique.

 

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Actualités Pneumologie Gastroentérologie

Microbiote, asthme et antibiotique : une histoire de nez !

On le sait, la prise d’antibiotiques chez le nourrisson exposerait à un risque plus fort d’asthme par la suite, mais la science peine à expliquer le mécanisme. Une des pistes serait sous notre nez, ou plutôt dedans ! Le microbiote nasal semblerait en effet fortement impliqué.

Le microbiote ORL Diarrhée associée aux antibiotiques Asthme et microbiote Allergies alimentaires
Actu GP : Microbiote, asthme et antibiotique : une histoire de nez !

Même si l’adage : « Les antibiotiques, c’est pas automatique ! » est ancré dans nos têtes, leurs usages en dehors de traitements d’infections bactériennes restent encore trop importants, avec des conséquences sur la santé. En effet, une exposition aux antibiotiques durant les premiers mois de vie pourrait être associée au développement d’un asthme par la suite, une maladie inflammatoire du (sidenote: https://www.who.int/news-room/q-a-detail/asthma ) . Or, les microbiotes intestinal et nasal sont reconnus comme facteurs de risque de développement et de sévérité de la maladie. Sachant que les antibiotiques vont altérer les communautés bactériennes, des chercheurs se sont demandé si l’altération du microbiote nasal pouvait expliquer l’apparition d’un asthme infantile.

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L'antibiothérapie est associée à une augmentation de la susceptibilité à plusieurs maladies chroniques comme l'obésité, le diabète, le syndrome de l'intestin irritable, le cancer colorectal, l'asthme ou la dermatite atopique. Durant les 2 ans après la naissance, il est d'autant plus dangereux d'utiliser des antibiotiques puisqu'il s'agit de la période de développement de notre microbiote intestinal et système immunitaire.

Les antibiotiques sauvent des vies ! Saviez-vous qu’ils ont aussi un impact sur votre microbiote ? Saviez-vous que l’usage abusif ou excessif des antibiotiques peut engendrer une résistance aux antimicrobiens ? Connaissez-vous la Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens (WAAW) ? Découvrez toutes les informations sur cette page dédiée:

Antibiotiques : quels impacts sur le microbiote et notre santé ?

En savoir plus

Lien antibiotiques-asthme établi

Une équipe a recherché chez environ 700 enfants le lien entre l’exposition d’antibiotiques avant 1 an et le développement d’un asthme à 7 ans. Au total, la moitié des enfants avaient reçu des antibiotiques de 0 à 11 mois et presque 8% d’entre eux avaient développé un asthme par la suite. Cette proportion passait à plus de 11% chez ceux traités avec 2 ou plusieurs antibiotiques avant 11 mois, soit une augmentation de 4% du risque de développer un asthme par rapport aux enfants sans d’antibiotique.

Moraxella, la grande absente du nez

Les chercheurs ont observé que le microbiote du nez évoluait au cours des 2 premières années de vie ; de plus, une antibiothérapie avant 1 an impactait la flore nasale des bébés, d’autant plus fortement que le nombre de traitements augmentait. En particulier, l’absence dans le nez de Moraxella - une bactérie souvent associée aux maladies respiratoires – semblait signer une prise précoce et importante d’antibiotiques. Leur utilisation avant 1 an aurait donc des effets néfastes à long terme sur le microbiote nasal, facilitant ainsi la cascade d’évènements qui conduirait au développement de l’asthme. Même si d’autres acteurs seraient impliqués (comme le microbiote intestinal ou le système immunitaire), ces résultats vont dans le sens des recommandations actuelles encourageant un usage raisonné des antibiotiques, en particulier chez les nourrissons.

Qu'est-ce que la Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens ?

Depuis 2015, l’OMS organise chaque année la Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens (WAAW), qui a pour but de mieux faire connaître le phénomène mondial de résistance aux antimicrobiens.

La résistance aux antimicrobiens survient lorsque les bactéries, les virus, les parasites et les champignons évoluent et résistent aux effets des médicaments. En raison de cette pharmacorésistance, les antibiotiques et autres médicaments antimicrobiens perdent leur efficacité et les infections deviennent plus difficiles, voire impossibles à traiter, ce qui augmente le risque de propagation des maladies, de pathologie grave et de décès.

Organisée du 18 au 24 novembre, cette campagne invite le grand public, les professionnels de santé et les décideurs politiques à faire un usage raisonné des antibiotiques, des antiviraux, des antifongiques et des antiparasitaires afin de prévenir le développement accru de la résistance aux antimicrobiens. 

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Chirurgie de l’obésité : quel impact sur le microbiote intestinal ?

En court-circuitant l’estomac ou en en retirant une partie, la chirurgie de l’obésité modifierait considérablement le microbiote intestinal. Mais l’impact dépendrait de la technique utilisée.

Le microbiote intestinal Le syndrome métabolique Obésité

La prévalence mondiale de l'obésité a presque triplé entre 1975 et 2016 et constitue un véritable problème de santé publique. La chirurgie bariatrique est, à ce jour, la meilleure stratégie pour entraîner une perte de poids durable chez les patients souffrant d’ (sidenote: L'obésité morbide est définie par un indice de masse corporelle (IMC) >40. https://obesitymedicine.org/what-is-morbid-obesity/  ) , avec un taux de succès à 5 ans supérieur à 66 %. Elle repose principalement sur deux techniques, d’efficacité comparable : le court-circuit gastrique (ou plus exactement la dérivation gastrique Roux-en-Y par laparoscopie), et la Sleeve gastrectomie, qui consiste à retirer les 2/3 de l’estomac. Quelles sont les conséquences de ces interventions sur l’écosystème bactérien ? Les deux approches sont-elles équivalentes ?

Un microbiote intestinal enrichi et diversifié

Pour le savoir, des chercheurs ont comparé deux groupes d’une centaine de patients, l’un ayant subi un court-circuit gastrique, l’autre une Sleeve gastrectomie. Six mois après, ils ont observé un enrichissement et une hausse notable de la diversité bactérienne chez l’ensemble des participants, dont 40 % étaient communes aux deux approches ; parmi elles, Akkermansia muciniphila - connue pour être négativement associée à l’obésité - ainsi que certaines protéobactéries comme Escherichia coli, soupçonnée d’influencer à la fois l’appétit et le métabolisme après la chirurgie. En revanche, seul le court-circuit gastrique s’est accompagné d’un appauvrissement en Faecalibacterium prausnitzii, une espèce associée à certains troubles métaboliques et aux maladies inflammatoires de l’intestin.

Le court-circuit gastrique plus impactant

Les deux approches se sont, par ailleurs, traduites par la hausse des systèmes de transport de la vitamine B12, B1, du manganèse, du fer et du zinc, suggérant une augmentation de l’utilisation de ces nutriments par les bactéries. À tous les niveaux, l’impact du court-circuit gastrique était plus important que celui de la Sleeve gastrectomie, soulignent les auteurs. Ils estiment toutefois qu’un recul de 3 à 5 ans sera nécessaire pour établir l’intérêt clinique de ces découvertes, en vue d’orienter préférentiellement les patients vers l’une ou l’autre des deux approches.

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Sources :

Farin W, Oñate FP, Plassais J, et al. Impact of laparoscopic Roux-en-Y gastric bypass and sleeve gastrectomy on gut microbiota: a metagenomic comparative analysis [published online ahead of print, 2020 Mar 20]. Surg Obes Relat Dis. 2020;S1550-7289(20)30132-5. 

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Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Ces maladies n’ont pas d’incidence sur l’espérance de vie mais altèrent significativement la qualité de vie. Des pistes de traitements envisagent désormais de cibler le microbiote.

Le microbiote intestinal
IBD the role of gut microbiota viruses

Les MICI, maladie de Crohn et rectocolite hémorragique (RCH), se caractérisent par l’inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif, liée à une hyperactivité du système immunitaire digestif. Lors des poussées inflammatoires des MICI, surviennent le plus souvent des douleurs abdominales ou des diarrhées parfois hémorragiques. Les malades peuvent aussi présenter des signes extradigestifs : articulaires, ophtalmiques, cutanés, hépatiques.

Les MICI touchent environ une personne sur 1000 en Europe occidentale et se déclarent souvent entre 20 et 40 ans. Ces pathologies ont des évolutions en dents de scie, avec des alternances de poussées et de rémissions. Dans la maladie de Crohn, cette inflammation peut être localisée à tous les niveaux du système digestif, de la bouche à l’anus, même si c’est au niveau de l’intestin qu’on la retrouve le plus souvent. Dans la rectocolite hémorragique, elle est localisée au niveau du rectum et du côlon.

Des maladies multi-factorielles

Les causes des MICI englobent une prédisposition génétique, des facteurs environnementaux, comme la pollution ou l’alimentation, le système immunitaire et le microbiote intestinal. Le manque d’exposition à des micro-organismes dans l’enfance dû par exemple à une hygiène excessive pourrait être impliqué.

Le contenu de l’intestin modifié

Le microbiote intestinal semble jouer un rôle important, mais encore mal connu, dans l’inflammation caractéristique des MICI. De nombreuses études ont observé une dysbiose, c’est-à-dire une modification de l’équilibre du microbiote, en lien avec les facteurs génétiques et environnementaux, chez les malades. Les bactéries anti-inflammatoires sont particulièrement diminuées. Ce déséquilibre modifie le contenu de l’intestin et pourrait créer une inflammation chronique.

Des espoirs de traitements

Il n’existe pas de traitement curatif mais les anti-inflammatoires permettent de limiter les poussées douloureuses. La prise en charge inclut actuellement la corticothérapie, des traitements dits « immuno-modulateurs » qui peuvent freiner les réactions du système immunitaire, comme les anti-TNFα, et la chirurgie dans 80% des cas de Crohn et 20% des cas de RCH. Elle ne permet que rarement de soigner définitivement. Actuellement, les chercheurs ont pour piste de cibler le microbiote dans les MICI en essayant de diminuer la présence des pathogènes et de favoriser la croissance des micro-organismes bénéfiques.

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Eczéma

L'eczéma allergique, ou dermatite atopique, est une maladie de peau associant sécheresse cutanée et démangeaisons. Non contagieuse, cette dermatose est favorisée par une prédisposition aux allergies dans lesquelles le microbiote jouerait un rôle important.

Le microbiote cutané

Trois fois plus fréquent qu'il y a 30 ans, l'eczéma atteint jusqu'à 20 % des enfants. C'est devenu la première dermatose infantile dans les pays industrialisés. L'eczéma disparaît toutefois dans la majorité des cas à l'adolescence, seuls 10 à 15 % des patients restant affectés toute leur vie.

Une réaction immunitaire excessive

L'eczéma est lié à une prédisposition génétique qui entraîne une altération de la barrière cutanée. Cette altération ouvre la voie à la pénétration des allergènes dans la peau, provoquant une réaction immunitaire excessive. Des modifications de la composition et de la diversité des microbiotes intestinal et cutané, observées chez les patients, pourraient être impliquées.

L'eczéma se manifeste très tôt dans l'enfance (entre 1 et 3 mois) par une peau sèche et rugueuse, et l'apparition, en période de poussée inflammatoire, de plaques rouges provoquant de fortes démangeaisons.

Limitez l'irritation de votre peau

Le traitement de l'eczéma vise principalement à limiter l'irritation de la peau (port de vêtements en coton, utilisation de gels sans savon, séchage délicat de sa peau...) et à atténuer les lésions cutanées à l'aide de crèmes hydratantes et de dermocorticoïdes locaux. Dans les cas plus sévères, le médecin peut être amené à prescrire des antihistaminiques sur une courte durée.

Les probiotiques amélioreraient les symptômes

Autre approche : corriger la dysbiose (déséquilibre de la flore bactérienne) en modifiant les microbiotes intestinal et cutané. Plusieurs études ont montré que les probiotiques améliorent les symptômes d'eczéma (notamment certains lactobacilles) et diminuent l'inflammation intestinale des bébés atteints. Donnés à titre préventif aux femmes enceintes, ils pourraient diminuer la fréquence d'apparition des symptômes chez leur bébé.

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Maladie

Asthme et microbiote

Maladie respiratoire chronique fréquente, qui atteint aussi bien les adultes que les enfants, l’asthme touche plus de 260 millions de personnes dans le monde1. Il s’agit de la maladie chronique la plus répandue chez les enfants1. Un asthme non contrôlé, forme la plus invalidante de la maladie, a de lourdes conséquences sur le quotidien des patients. La découverte de l’implication des microbiotes intestinal, pulmonaire et nasal et dans le développement de l’asthme ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques. Explications.

Le microbiote pulmonaire
Actu GP On lève le pied sur le ménage ! les poussières protègeraient contre l'asthme !

Qu’est-ce que l’asthme ?

Il s’agit d’une maladie chronique du système respiratoire qui se manifeste par une toux, un sifflement, un essoufflement, une gêne respiratoire (difficulté à respirer), ou une association de ces symptômes1. Ceux- ci sont dus à un rétrécissement des voies aériennes dans les poumons à cause d’une inflammation des bronches1. L’asthme se manifeste par crises plus fréquemment durant la nuit ou lors d’une activité physique. La sévérité et la fréquence de ces crises varient d’un patient à l’autre1.

Le saviez-vous ?

  • L’asthme est une pathologie qui touche plus les enfants que les adultes. La mortalité est par contre plus importante chez l’adulte2.
  • L’asthme infantile est plus courant chez les garçons, et chez l’adulte ce sont les femmes qui sont le plus touchées2.

Prédispositions et facteurs déclencheurs de l'asthme

L'asthme est une maladie complexe multifactorielle. Elle peut se développer chez des personnes avec une prédisposition génétique (terrain allergique) et/ou exposées à des facteurs environnementaux comme les allergènes (pollens, acariens), la fumée du tabac ou la pollution de l'air. Des émotions fortes, l'air froid ou l'exercice physique peuvent aussi déclencher des crises. Enfin, des facteurs liés à l'individu peuvent également entrer en jeu, comme une infection, ou encore de l'obésité2.

Quel lien avec le microbiote ?

De nombreuses études rapportent le rôle que joueraient nos différents microbiotes dans la maladie :

Le microbiote intestinal

Le microbiote intestinal : une diversité réduite, c’est-à-dire un déséquilibre de sa composition (que l'on appelle (sidenote: Dysbiose La « dysbiose » n’est pas un phénomène homogène : elle varie en fonction de l’état de santé de chaque individu. Elle est généralement définie comme une altération de la composition et du fonctionnement du microbiote, provoquée par un ensemble de facteurs environnementaux et liés à l’individu, qui perturbent l’écosystème microbien. Levy M, Kolodziejczyk AA, Thaiss CA, et al. Dysbiosis and the immune system. Nat Rev Immunol. 2017;17(4):219-232. ) ) dans les premières années de vie est associée à un risque accru de développer de l'asthme plus tard dans l'enfance3. Certains chercheurs pensent d'ailleurs que l’analyse du microbiote intestinal d’un nourrisson permettrait de prédire le risque de survenue de la maladie4. L'un des facteurs de déséquilibre très étudié est l'impact des antibiotiques lorsque ceux-ci sont pris dès les premières semaines, voire les premiers mois de vie, c’est-à-dire au moment où le microbiote intestinal ainsi que l'immunité se mettent en place5. Certaines études ont mis en évidence une association entre leur prise et l'augmentation du risque d’asthme plus tard dans l'enfance6. Une équipe de recherche a récemment supposé que la dysbiose intestinale présente chez les nourrissons exposés aux antibiotiques pouvait être responsable de l'asthme chez les enfants7. Mais ce mécanisme reste à confirmer.

Le microbiote pulmonaire

Le microbiote pulmonaire : son rôle est également pointé du doigt bien qu'il s'agisse d'un domaine de recherche en pleine expansion et les connaissances encore très limitées8. La découverte d’une flore pulmonaire particulière avec des signatures spécifiques chez les patients suggère un rôle dans l’asthme9,10. De plus, il semblerait que la fonction respiratoire en cas d'asthme modéré à sévère soit associée au degré d'inflammation dans les poumons, et également à la composition du microbiote11,12. La recherche progresse pour confirmer ces résultats, et la caractérisation des populations bactériennes vivant dans les voies respiratoires basses a pour intérêt principal d'aider à une meilleure prise en charge des patients, voire à une meilleure prédiction des crises10.

Le microbiote nasal

Le microbiote nasal : ici encore, les données sont très limitées. Cependant, un déséquilibre dans sa composition serait également associé à la pathologie13, voire à la sévérité de la crise14, sans que la relation de causalité ne soit établie. Enfin, comme pour le microbiote intestinal, une étude très récente réalisée sur 700 enfants suggère que l’altération du microbiote nasal par les traitements antibiotiques pris avant 1 an pouvait expliquer l’apparition d’un asthme infantile à 7 ans15. Ceci reste bien sûr à confirmer.

Vivre avec l’asthme : quels traitements et solutions ?

Si l’asthme ne se guérit pas, des traitements assurent aux patients asthmatiques une meilleure qualité de vie pour leur assurer une vie normale et active. Les traitements symptomatiques permettent principalement de limiter l’intensité des crises aiguës en ouvrant les bronches. Des traitements de fond réduisent, quant à eux, l'inflammation des voies aériennes, afin d'améliorer la fonction respiratoire, réduisant ainsi la sévérité des crises1

Des études scientifiques sur la relation entre le microbiote et l'asthme suggèrent que la modification du microbiote pourrait prévenir cette maladie et poussent les chercheurs à concentrer les efforts de recherche sur l'utilisation de probiotiques et de prébiotiques16,17. Leur utilisation en tant que traitement est également à l'étude18.

Existent-ils des facteurs protecteurs ?

Il semblerait que l’exposition à des (sidenote: Micro-organismes Organismes vivants qui sont trop petits pour être vus à l'œil nu. Ils incluent les bactéries, les virus, les champignons, les archées, les protozoaires, etc… et sont communément appelés "microbes". What is microbiology? Microbiology Society.   ) pendant la petite enfance soit bénéfique pour prévenir l’asthme. Contrairement aux idées reçues, vivre dans un environnement aseptisé n'a pas forcément un effet protecteur contre les maladies respiratoires. Certaines études montrent ainsi que la poussière des maisons n'est pas nécessairement un facteur de risque de développement de la maladie19. D'autres études ont mis en évidence une diminution du risque d’asthme chez les enfants nés et élevés à la campagne20, et avec des animaux domestiques21.

Cet article est issu de sources scientifiques validées mais, en cas de symptômes, n’hésitez pas à consulter votre médecin généraliste ou votre pédiatre.

BMI-21.27
Sources

1 World Health Organization. 2021. Asthma. World Health Organization, Geneva, Switzerland. https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/asthma

Dharmage SC, Perret JL, Custovic A. Epidemiology of Asthma in Children and Adults. Front Pediatr. 2019 Jun 18;7:246. 

Abrahamsson TR, Jakobsson HE, Andersson AF, et al. Low gut microbiota diversity in early infancy precedes asthma at school age. Clin Exp Allergy. 2014 Jun;44(6):842-50. 

Stokholm J, Blaser MJ, Thorsen J, et al. Maturation of the gut microbiome and risk of asthma in childhood. Nat Commun. 2018 Jan 10;9(1):141. 

Coker MO, Juliette C. Madan JC. Chapter 3 - The microbiome and immune system development, The Developing Microbiome. Academic Press. 2020. p 43-66.

Murk W, Risnes KR, Bracken MB. Prenatal or early-life exposure to antibiotics and risk of childhood asthma: a systematic review. Pediatrics. 2011 Jun;127(6):1125-38. 

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Maladie

Rhinite allergique

La rhinite allergique, ou rhume des foins, est la manifestation la plus courante de l'allergie respiratoire. Elle est due à une réponse immunitaire anormale et excessive, lorsque l’organisme rencontre une substance étrangère ou à laquelle il est devenu sensible. La rhinite allergique est associée à une dysbiose des microbiotes ORL et intestinal. 

Le microbiote ORL

400 millions de personnes atteintes 

Picotements, éternuements en série, larmoiements, démangeaisons, obstruction nasale ou nez qui coule... Bien que très fréquente, la rhinite allergique a un réel impact sur la qualité de vie.  Environ 400 millions de personnes seraient impactées par cette allergie respiratoire 1
La rhinite allergique est dite saisonnière (on parle de "rhume des foins") lorsqu'elle est liée aux pollens d'arbres, de graminées ou d'herbacées, et perannuelle lorsqu'elle est due à des allergènes présents toute l'année, comme les acariens, les moisissures ou encore les poils d'animaux (chats, chiens) 2

40% La rhinite allergique toucherait jusqu’à 40% de la population mondiale avec une forte prévalence.

Les symptômes de la rhinite allergique 

La rhinite allergique se manifeste par des symptômes très caractéristiques, généralement associés3 : 

  • Prurit (démangeaison, irritation) 
  • Anosmie (perte de l'odorat) 
  • Rhinorrhée (écoulement nasal) 
  • Éternuement à répétition 
  • Obstruction nasale (nez bouché) 

En cas de rhinite allergique saisonnière ou en cas de rhinite allergique perannuelle, ces symptômes sont exacerbés. 

Des microbiotes modifiés 

Des déséquilibres au niveau du microbiote intestinal et du microbiote ORL (nez-gorge-oreilles), aussi appelés «dysbiose», ont été mis en évidence en cas de rhinite allergique. Cette dysbiose se caractérise par une faible diversité du microbiote intestinal 4,5, et une composition du microbiote ORL (nez-gorge-oreilles) différente comparativement à des individus sains 6-8. Enfin, tous les facteurs susceptibles d’impacter le microbiote intestinal (antibiotiques, alimentation …) pendant la période périnatale peuvent avoir des effets à long terme sur la susceptibilité aux allergies 9

Les traitements de la rhinite allergique 

Le traitement de la rhinite allergique repose sur 3 voies : l’éviction des allergènes, les médicaments et la désensibilisation. Il existe aussi des traitements symptomatiques, visant à améliorer votre confort 10. Enfin, l'approche consistant à corriger la (sidenote: Dysbiose La « dysbiose » n’est pas un phénomène homogène : elle varie en fonction de l’état de santé de chaque individu. Elle est généralement définie comme une altération de la composition et du fonctionnement du microbiote, provoquée par un ensemble de facteurs environnementaux et liés à l’individu, qui perturbent l’écosystème microbien. Levy M, Kolodziejczyk AA, Thaiss CA, et al. Dysbiosis and the immune system. Nat Rev Immunol. 2017;17(4):219-232. )  et rééquilibrer les microbiotes à l'aide de probiotiques fait l'objet d’études dont les résultats semblent prometteurs. Ces probiotiques seraient efficaces pour améliorer les symptômes de la rhinite allergique et améliorer la qualité de vie des patients 11

BMI-23.17 
Sources

1 Nur Husna SM, Tan HT, Md Shukri N, et al. Allergic Rhinitis: A Clinical and Pathophysiological Overview. Front Med (Lausanne). 2022 Apr 7;9:874114. 
2 Saleh HA, Durham SR. Perennial rhinitis. BMJ. 2007 Sep 8;335(7618):502-7.  
3 Brożek JL, Bousquet J, Agache I, et al. Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma (ARIA) guidelines-2016 revision. J Allergy Clin Immunol. 2017 Oct;140(4):950-958.  
4 Kaczynska A, Klosinska M, Chmiel P, et al. The Crosstalk between the Gut Microbiota Composition and the Clinical Course of Allergic Rhinitis: The Use of Probiotics, Prebiotics and Bacterial Lysates in the Treatment of Allergic Rhinitis. Nutrients. 2022 Oct 16;14(20):4328.  
5 Coker MO, Juliette C. Madan JC. Chapter 3 - The microbiome and immune system development, The Developing Microbiome. Academic Press. 2020. p 43-66. 
6 Lyu J, Kou F, Men X, Liu Y, Tang L, Wen S. The Changes in Bacterial Microbiome Associated with Immune Disorder in Allergic Respiratory Disease. Microorganisms. 2022 Oct 19;10(10):2066.  
7 Kang HM, Kang JH. Effects of nasopharyngeal microbiota in respiratory infections and allergies. Clin Exp Pediatr. 2021 Apr 15. 
8 Zhou Y, Jackson D, Bacharier LB, et al. The upper-airway microbiota and loss of asthma control among asthmatic children. Nat Commun. 2019 Dec 16;10(1):5714. 
Kalbermatter C, Fernandez Trigo N, Christensen S, et al. Maternal Microbiota, Early Life Colonization and Breast Milk Drive Immune Development in the Newborn. Front Immunol. 2021 May 13;12:683022. 
10 Richard D deShazo, Stephen F Kemp. Patient education: Allergic rhinitis (Beyond the Basics). UpToDate. 2021 
11 Luo C, Peng S, Li M et al. The Efficacy and Safety of Probiotics for Allergic Rhinitis: A Systematic Review and Meta-Analysis. Front Immunol. 2022 May 19;13:848279.  

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