Les microbiotes : essentiels pour la santé, mais peu connus dans le monde

Que savent aujourd’hui nos concitoyens sur le rôle des microbiotes ? Que savent-ils du bon comportement à adopter pour prendre soin de leurs microbiotes ? Quel est le rôle joué par les professionnels de santé dans l’information des patients ? Pour répondre à ces questions, le Biocodex Microbiota Institute a confié à Ipsos la réalisation d’une grande enquête internationale sur ce sujet : l’Observatoire International des Microbiotes. Pour mener cette enquête, Ipsos a interrogé 6 500 personnes dans 7 pays. L’enquête a été menée du 21 mars au 7 avril 2023. Les résultats ont été présentés le 27 juin, lors de la Journée mondiale du microbiome.

Grande méconnaissance du terme « microbiote »

En règle générale, les personnes interrogées ont assez peu de connaissances sur le microbiote : seule 1 personne 5 déclare savoir précisément ce que signifie le mot microbiote (21 %), alors que les autres admettent ne connaître que le mot (43 %). Plus d’1 personne sur 3 indique n’avoir jamais entendu le terme (36 %). En outre, lorsque nous essayons d’en savoir plus sur leur niveau de connaissance, les notions sont superficielles. Si une petite majorité affirme connaître le microbiote intestinal (53 %, mais seulement 24 % savent exactement de quoi il s’agit), les autres types de microbiotes sont nettement moins connus, qu’il s’agisse du microbiote vaginal (45 % des personnes interrogées connaissent le terme, mais seulement 18 % savent précisément ce que c’est), le microbiote buccal (43 % connaissent le terme, mais 17 % savent ce que c’est) ou le microbiote cutané (40 % connaissent le terme, mais seulement 15 % savent ce que c’est). Les autres sont encore moins connus, comme le microbiote urinaire (seulement 14 % savent précisément ce que c’est), le microbiote pulmonaire (seulement 13 % savent précisément ce que c’est) et le microbiote ORL (11 % savent précisément ce que c’est).

Le rôle et l’importance du microbiote sont plutôt mal connus

Environ 3 personnes interrogées sur 4 savent qu’un risque de déséquilibre du microbiote peut avoir des conséquences majeures sur la santé (75 %), que notre alimentation a des conséquences majeures sur l’équilibre de notre microbiote (74 %) et que notre microbiote joue un rôle réel dans les mécanismes de défense immunitaire (72 %). Pour le reste, les connaissances restent très modérées. Plus d’1 personne sur 3 ne sait pas que les antibiotiques ont un impact sur notre microbiote (34 %). Près d’1 personne sur 2 ne sait pas que le microbiote est constitué de bactéries, de champignons et de virus (46 %) et qu’il permet à l’intestin de transmettre au cerveau des informations essentielles sur la santé (47 %). 1 personne sur 2 pense que lorsque notre microbiote est déséquilibré ou ne fonctionne pas correctement, on ne peut pas y faire grand-chose (47 %). Enfin, la grande majorité des personnes interrogées ne savaient pas que de nombreuses maladies, comme la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer et l’autisme, pourraient être liées au microbiote (75 %).

1 personne sur 5 déclare savoir précisément ce que signifie le mot microbiote (21 %)

24% savent exactement de quoi il s’agit

1 personnes sur 3 a été informé du fait que la prise d’antibiotiques pourrait avoir des conséquences négatives sur l’équilibre de son microbiote

Le début d’une prise de conscience ?

Plus d’1 personne sur 2 disent aujourd’hui avoir adopté au quotidien des comportements favorables au maintien d’un microbiote équilibré (57 %). Si nous pouvons nous féliciter de cette prise de conscience, elle doit être mise en perspective. Premièrement, parce que seule 1 personne sur 7 déclare faire « très attention » (15 %) à son microbiote, tandis que la plupart des autres disent y faire «  un peu attention » (42 %). Deuxièmement, 43 % des personnes interrogées ont répondu n’avoir adopté aucun comportement spécifique. Les résultats de l’Observatoire international des microbiotes montrent qu’il reste beaucoup à faire dans ce secteur.

Les informations fournies par les professionnels de santé : un vecteur d’information qui change la donne !

Moins d’1 patient sur 2 déclare que son médecin lui a déjà expliqué comment maintenir un microbiote équilibré (44 %, mais chez seulement 19 % cela a été expliqué plus d’une fois) ou lui a prescrit des probiotiques ou des prébiotiques (46 %, mais seulement 21 % indiquent que cela a été fait plusieurs fois). Seule une minorité des personnes interrogées déclarent avoir été informées par leur médecin de l’importance d’un microbiote bien équilibré (42 %). Enfin, seule 1 personne sur 3 indique que son médecin lui a déjà expliqué ce qu’est le microbiote et à quoi il sert (37 %, et cela a été expliqué plusieurs fois à seulement 15 %).

Les informations fournies par les médecins lors de la prescription d’antibiotiques demeurent insuffisantes pour permettre aux patients de comprendre les risques du traitement en termes de déséquilibre du microbiote. La prescription d’antibiotiques devrait être une opportunité de fournir des informations essentielles sur le microbiote, mais souvent ce n’est pas le cas. Lors de la prescription d’antibiotiques, par exemple, le microbiote du patient est exposé à un risque. Lorsque des antibiotiques sont prescrits, moins d’1 patient sur 2 indique que son médecin l’a informé du risque de problèmes digestifs associés aux antibiotiques (41 %). Seulement 1 sur 3 a reçu des conseils visant à réduire au maximum les conséquences négatives de la prise d’antibiotiques sur leur microbiote (34 %) ou a été informé du fait que la prise d’antibiotiques pourrait avoir des conséquences négatives sur l’équilibre de son microbiote (33 %).

L’enquête montre qu’à partir du moment où un patient a reçu toutes les informations de la part de son professionnel de santé, et ce de manière répétée, son rapport au microbiote change considérablement et se démarque de la moyenne. Plus de 9 personnes sur 10 (95 %) ayant reçu des informations répétées de la part de leur professionnel de santé ont adopté des comportements favorables au maintien d’un microbiote équilibré, contre 57 % de l’ensemble des personnes interrogées. Des informations répétées fournies par un professionnel de santé ont donc un impact très puissant sur les niveaux de connaissance et les comportements.

Cette enquête exclusive révèle à la fois un manque général de compréhension de la manière dont le microbiote influe sur notre santé et du rôle essentiel des professionnels de santé dans la transmission des connaissances.

1 patient sur 2 déclare que son médecin lui a déjà expliqué comment maintenir un microbiote équilibré

95% des personnes ayant reçu des informations répétées de la part de leur professionnel de santé ont adopté des comportements favorables au maintien d’un microbiote équilibré

vs 57% Contre 57% de l’ensemble des personnes interrogées

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Article Microbiote intestinal

La cholestase altère le développement du microbiote intestinal et l’activité hydrolase des acides biliaires chez des nouveau-nés prématurés

ARTICLE COMMENTÉ - Rubrique enfant

Par le Pr Emmanuel Mas
Gastro-entérologie et nutrition, Hôpital des Enfants, Toulouse, France

Commentaire de l’article original de Lynch LE et al. Gut Microbes [1]

La cholestase est un trouble de l’écoulement de la bile du foie vers l’intestin. Chez les nouveau-nés, la cholestase entraîne une mauvaise croissance et peut évoluer vers une insuffisance hépatique et la mort. Un flux biliaire normal nécessite un axe foie-intestinmicrobiote intact, dans lequel les acides biliaires primaires dérivés du foie sont transformés en acides biliaires secondaires. Les enzymes microbiennes (hydrolase des acides biliaires [BSH]) sont responsables de la première étape, qui consiste à déconjuguer les acides biliaires primaires conjugués à la glycine et à la taurine. Les nouveau-nés cholestatiques sont souvent traités avec l’acide ursodésoxycholique (UDCA), un puissant acide biliaire cholérétique, bien que les interactions entre l’UDCA, les bactéries intestinales et les autres acides biliaires soient mal comprises. Cette étude, portant sur 124 échantillons de selles provenant de 24 nouveau-nés, met en évidence de nouvelles associations liant les acides biliaires isomériques et l’activité BSH aux trajectoires de croissance néonatale. Ces données soulignent le fait que la déconjugaison des acides biliaires est une fonction microbienne essentielle, acquise au début du développement néonatal et altérée par la cholestase.

Que sait-on déjà à ce sujet ?

Les nouveau-nés prématurés, nés avant 37 semaines d’aménorrhée (SA), ont un risque plus important de développer une cholestase. La cholestase, définie par une diminution du flux biliaire, est favorisée par différents facteurs de risque comme la prématurité, un petit poids de naissance et la nutrition parentérale. En l’absence d’étiologie, on parle de cholestase néonatale transitoire. Pour améliorer la cholestase, un traitement par acide ursodésoxycholique (UDCA) est souvent entrepris.

Les acides biliaires sont nécessaires à l’absorption des lipides et des vitamines liposolubles. Lors d’une cholestase, il y a une diminution de la quantité d’acides biliaires au niveau de l’intestin mais également une modification des proportions des différents acides biliaires. En effet, les acides biliaires primaires sont produits à partir du cholestérol et conjugués dans le foie. Leurs interactions avec le microbiote intestinal sont importantes aboutissant à la formation d’acides biliaires secondaires, par l’intermédiaire d’une enzyme microbienne, l’hydrolase des acides biliaires (BSH).

Les acides biliaires et le microbiote intestinal ont un impact sur la croissance et le développement des prématurés. Les auteurs ont voulu étudier le retentissement de la cholestase sur la mise en place du microbiote intestinal chez des grands prématurés et sur la déconjugaison des acides biliaires.

Quels sont les principaux résultats apportés par cette étude ?

Les auteurs ont inclus 24 nouveau-nés prématurés, 12 cholestatiques et 12 témoins, nés à 27,2 ± 1,8 SA, avec un poids de naissance moyen de 946 ± 249,6 g. Le pic moyen de bilirubine conjuguée était de 7,0 mg/dL. Il n’y avait pas de différences entre les deux groupes entre l’environnement intra-utérin, le mode d’accouchement et l’utilisation d’antibiotiques au cours du temps.

Des selles ont été recueillies de la naissance à six semaines de vie. Leur séquençage (méthode shotgun) a montré chez les témoins que l’alpha-diversité augmentait au cours du premier mois de vie. Au niveau des phyla, les Proteobacteria et Firmicutes étaient les plus abondants ; au niveau des genres, Staphylococcus était le plus abondant à la naissance puis diminuait alors que l’abondance de Klebsiella augmentait progressivement (figure 1). Clostridium perfringens était l’espèce dont l’abondance relative augmentait le plus au cours du temps, qui était défini par l’âge post-menstruel (PMA, somme de l’âge au terme de naissance (SA) et de l’âge post-natal) (p = 0,01). L’analyse métagénomique a montré que la voie métabolique qui était la plus enrichie dans les selles matures (32-40 semaines PMA) par rapport aux moins matures (25- 28 semaines PMA) était celle de la biosynthèse des acides biliaires secondaires.

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Chez les témoins, l’analyse en composante principale a montré que le principal facteur influençant la composition du microbiote intestinal est le PMA, alors qu’il n’a pas d’effet chez les prématurés cholestatiques. La voie de biosynthèse des acides biliaires secondaires est la plus enrichie dans les selles de témoins vs cholestatiques à 32-40 semaines PMA (p = 0,04). De même, les auteurs ont retrouvé une diminution de 55 % de l’abondance relative du gène BSH (p = 0,04) et de Clostridium perfringens (p = 0,0008) chez les nouveau-nés cholestatiques (figure 2).

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Le profil des acides biliaires fécaux mesuré par spectrométrie de masse a montré que la proportion d’acides biliaires non conjugués augmentait de 4 % à 25-28 semaines PMA à 98 % à 32-40 semaines PMA chez les témoins, mais à seulement 46 % chez les cholestatiques. À noter que certains isomères pourraient avoir une valeur prédictive car ils augmentaient avant le début de la cholestase.

L’UDCA, utilisé chez cinq des 12 prématurés, est retrouvé dans leurs selles à une concentration 522 fois supérieure aux 7 autres non traités. L’UDCA modifiait le microbiote intestinal avec une augmentation relative des Firmicutes et une diminution des Proteobacteria (p < 0,05), et au niveau des espèces avec un enrichissement en Clostridium perfringens.

Enfin, les prématurés avec une abondance fécale du gène BSH > 0,005 % à 32-40 semaines PMA avaient des vitesses de croissance staturale et pondérale augmentées d’un facteur 1,2 en comparaison à ceux qui avaient une abondance < 0,005 %. De même, une quantité d’acide cholique fécal > 30 % montrait une augmentation moyenne des vitesses de croissance de la taille (14 %), du poids (18 %) et du périmètre crânien (15,8 %) (p < 0,05).

Quelles sont les conséquences en pratique ?

Cette étude permet de mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques impliqués lors de la cholestase dans la dérégulation de l’axe foie-intestin-microbiote intestinal. Cela permettrait d’envisager une correction du cycle entéro-hépatique à l’aide de certains probiotiques ou autres médicaments (basés sur l’activité de la BSH) ou autres médicaments

CONCLUSION

Chez les nouveau-nés grands prématurés, la cholestase modifie la mise en place du microbiote intestinal, en diminuant l’acquisition de Clostridium perfringens et la capacité de synthèse des acides biliaires secondaires. À l’inverse, une augmentation de certains acides biliaires, en lien avec l’activité de la BSH, est associée à une meilleure croissance néonatale.

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Article commenté Prématurité

L’indole-3-acétique (3-IAA) dérivé du microbiote intestinal influence l’efficacité de la chimiothérapie dans le cancer du pancréas

ARTICLE COMMENTÉ - Rubrique adulte

Par le Pr Harry Sokol
Gastro-entérologie et nutrition, Hôpital Saint-Antoine, Paris, France

Commentaire de l’article de Tintelnot et al. Nature 2023 [1]

L’adénocarcinome canalaire pancréatique (PDAC) devrait être le deuxième cancer le plus meurtrier d’ici 2040, en raison de l’incidence élevée de la maladie métastatique et des réponses limitées au traitement. Moins de la moitié des patients répondent à la chimiothérapie, traitement principal du PDAC, et les variations génétiques des patients ne suffisent pas à expliquer ces différences de réponse. L’alimentation est un des facteurs environnementaux qui pourrait influencer la réponse aux thérapies, cependant son rôle dans la PDAC n’est pas clair. Ici, en utilisant le séquençage métagénomique et un criblage métabolomique, les auteurs ont montré que l’acide indole-3-acétique (3-IAA), un métabolite du tryptophane dérivé du microbiote, est enrichi chez les patients qui répondent au traitement. La transplantation de microbiote fécal, des interventions diététiques avec du tryptophane et l’administration orale de 3-IAA augmentent l’efficacité de la chimiothérapie dans des modèles murins humanisés de PDAC. En utilisant une combinaison d’expériences de perte et de gain de fonction, les auteurs ont montré que l’efficacité du 3-IAA et de la chimiothérapie requière la présence de la myéloperoxydase (MPO) issue des neutrophiles. La MPO oxyde le 3-IAA qui, en combinaison avec la chimiothérapie, induit une régulation à la baisse des enzymes dégradant les espèces réactives de l’oxygène (ROS), la glutathion peroxydase 3 et la glutathion peroxydase 7. Tout cela entraîne une accumulation de ROS et une régulation négative de l’autophagie dans les cellules cancéreuses, ce qui compromet leur capacité métabolique et, en fin de compte, leur prolifération. Chez l’homme, les auteurs ont observé une corrélation significative entre les niveaux de 3-IAA et l’efficacité de la thérapie dans deux cohortes indépendantes de PDAC. En résumé, les auteurs ont identifié un métabolite dérivé du microbiote qui a des implications cliniques dans le traitement du PDAC, et ils fournissent une motivation pour envisager des interventions nutritionnelles pendant le traitement des patients atteints de cancer.

Que sait-on déjà à ce sujet ?

La polychimiothérapie, soit avec le 5-fluoro-uracile (5-FU), l’irinotécan et l’oxaliplatine en combinaison avec l’acide folinique (FOLFIRINOX), soit avec la gemcitabine et le nabpaclitaxel (GnP), est considérée comme la norme de soins pour les patients souffrant d’un PDAC métastatique (mPDAC). Cependant, moins de la moitié des patients répondent à la thérapie, et les patients qui ne répondent pas (patients non répondeur, NR) meurent en quelques semaines dans un tableau douloureux. Les altérations génétiques du PDAC expliquent mal les différences entre les patients qui répondent au traitement (patients répondeurs (R)) et les patients NR, ce qui laisse les facteurs environnementaux, y compris le microbiote intestinal, comme médiateurs potentiels de l’efficacité de la chimiothérapie. Il est donc urgent d’identifier les facteurs environnementaux qui pourraient expliquer les différences entre les patients R et NR afin de développer de nouveaux concepts pour les thérapies futures. Il a été démontré que le microbiote intestinal est impliqué dans la réponse à l’immunothérapie chez les patients atteints de mélanome et de nombreux autres cancers et qu’il peut être modulé par l’alimentation [2, 3]. Chez de rares patients atteints de PDAC localisé et survivants à long terme, les bactéries peuvent passer de l’intestin à la tumeur et contrôler l’activation immunitaire antitumorale. Cependant, la plupart des patients souffrant d’un PDAC agressif et résistant à l’immunothérapie sont traités par polychimiothérapie, et on ne sait pas encore si et comment le microbiote ou les habitudes alimentaires influencent son efficacité [4].

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Points clés
  • Le microbiote intestinal est différent chez les patients avec PDAC répondeurs et non répondeurs à la chimiothérapie
  • Le métabolite du tryptophane 3-IAA, produit par le microbiote, est enrichi chez les patients répondeurs
  • Le 3-IAA augmente l’efficacité de la chimiothérapie en augmentant la production de ROS par les neutrophiles et en diminuant l’autophagie dans les cellules cancéreuses

Quels sont les principaux résultats apportés par cette étude ?

L’analyse du microbiote de 30 patients atteints de mPDAC a révélé des différences entre les patients R et les NR. Le transfert du microbiote des R à des souris porteuses de tumeurs pancréatiques a permis de réduire la taille des tumeurs après la chimiothérapie. Le métabolite du tryptophane 3-IAA était enrichi chez les patients R et les souris avec un microbiote R, contribuant potentiellement à la réponse à la chimiothérapie. L’administration de 3-IAA améliorait l’efficacité de la chimiothérapie chez les souris (figure 1). L’analyse des cellules immunitaires chez les souris a montré une augmentation des cellules T CD8+ et une diminution des neutrophiles chez les souris ayant un microbiote associé à une bonne réponse à la chimiothérapie. Le 3-IAA affectait la MPO des neutrophiles, réduisant ainsi leur survie. La combinaison du 3-IAA et de la chimiothérapie réduisait le nombre des neutrophiles et inhibait la croissance de la tumeur, la MPO jouant un rôle crucial. Il a été suggéré que la MPO induisait la production de ROS, conduisant à la mort cellulaire pendant la chimiothérapie. Des expériences in vitro ont montré que le 3-IAA augmentait les niveaux de ROS. Cet effet a été confirmé in vivo et l’inhibition des ROS par la N-acétylcystéine éliminait l’efficacité de FIRINOX chez les souris présentant des niveaux élevés de 3-IAA. Les auteurs ont ensuite montré que l’effet du 3-IAA était lié à une régulation négative de l’autophagie. Enfin, des concentrations sériques élevées de 3-IAA étaient corrélées avec une diminution du nombre de neutrophiles et une amélioration de la survie dans deux cohortes de patients humains.

Quelles sont les conséquences en pratique ?

Le microbiote intestinal a un effet sur la réponse à la chimiothérapie. Parmi les mécanismes impliqués cette étude démontre le rôle des métabolites microbiens et particulièrement des métabolites du tryptophane. Parmi eux, le 3-IAA est non seulement un marqueur prédictif de la réponse à la chimiothérapie dans le PDAC, mais il pourrait également représenter une molécule thérapeutique adjuvante.

CONCLUSION

Le microbiote intestinal a un effet sur la réponse à la chimiothérapie dans le PDAC. Un de ses métabolite, le 3-IAA, est prédictif d’une bonne réponse à la chimiothérapie et augmente son effet via l’induction d’une accumulation de ROS et la diminution de l’autophagie des cellules cancéreuses

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Article commenté Cancer du pancréas

Le microbiote intestinal et la résistance antimicrobienne

Par le Dr Joseph Nesme
Professeur assistant, Microbiologie, Département de biologie, Université de Copenhague, Danemark

La résistance aux antibiotiques est ancienne et répandue, et le résistome environnemental est un réservoir de gènes de résistance alimentant la pandémie silencieuse de la résistante antimicrobienne. Le transfert horizontal de gènes, les dynamiques démographiques et la co-sélection accélèrent l’émergence et la dissémination du résistome, et, en 2050, plus de 10 millions de décès seront causés chaque année par la résistance aux antibiotiques. La colonisation précoce du microbiote intestinal favorise la dysbiose, qui peut entraîner une abondance et une diversité accrues des gènes du résistome intestinal des nourrissons. L’adoption d’une approche « One Health » tenant compte de l’interconnexion, entre la santé humaine, la santé animale et l’environnement est essentielle pour résoudre les défis complexes posés par la résistance aux antibiotiques.

Résistance aux antibiotiques dans l’environnement : un problème préexistant

La résistance aux antibiotiques (RA) est un phénomène ancien et répandu dans l’environnement, qui existait déjà bien avant l’introduction des molécules antibiotiques en tant que traitement. L’environnement sert de vaste réservoir de gènes de résistance aux antibiotiques : diverses communautés microbiennes hébergent des mécanismes de résistance. Des gènes de RA ont été trouvés dans différents milieux environnementaux, dont la terre, l’eau, les plantes, les animaux, et même le permafrost arctique vieux de 30 000 ans [1, 2]. Le rôle écologique des molécules antibiotiques et de la résistance associée dans les environnements non cliniques reste incertain, mais souligne le fait qu’un groupe de gènes facilement accessibles précède l’utilisation clinique d’antibiotiques et explique leur émergence rapide chez les agents pathogènes. La crise actuelle des antibiotiques est un phénomène d’évolution, et les stratégies d’atténuation doivent prendre en compte l’écologie microbienne. Le problème émerge du développement rapide de la résistance par les agents pathogènes précédemment sensibles, qui entraîne l’échec des traitements. Cette problématique est exacerbée par le fait que très peu de nouveaux antimicrobiens sont attendus sur le marché [3].

Mécanismes favorisant l’émergence et la dissémination du résistome

Le résistome désigne l’ensemble des gènes qui encodent les protéines liées à la résistance aux antibiotiques (RA) ou les protéines pouvant potentiellement évoluer pour devenir des agents RA puissants [4] (figure 1). Cet ensemble inclue les gènes RA reconnus des bactéries pathogènes (celles qui posent problème), les gènes RA issus des organismes produisant des antibiotiques, comme les Streptomyces spp., qui produisent l’antibiotique streptomycine et le gène de résistance associé [5], les gènes RA cryptiques (c.-à-d. des gènes pouvant générer de la résistance dans un contexte génétique différent ; p. ex., des pompes d’efflux surexprimées ou des porines sous-exprimées), et les gènes RA précurseurs codant des protéines avec un niveau minimum d’affinité ou de résistance aux composés antibiotiques.

Il est à noter qu’une partie considérable de ces sous-groupes de gènes se recoupent avec des homologies séquentielles, indiquant qu’ils ont probablement une origine évolutive commune.

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La notion de résistome est distincte de celle de « RA fonctionnelle et cliniquement pertinente ». En effet, les gènes du résistome peuvent transiter entre les différents états décrits ci-dessus via le transfert horizontal de gènes (THG), les mutations ponctuelles ou la recombinaison, qui conduisent à de nouveaux hôtes ou à un nouveau contexte génétique où les phénotypes RA cliniquement pertinents peuvent être exprimés. Un gène de résistance n’est donc pas problématique en tant que tel, car il est dépendant de l’hôte et du contexte génétique, mais tous les gènes du résistome représentent une menace potentielle et sont associés à différents risques pour la santé publique. La découverte d’un gène de résistance à une molécule cliniquement pertinente, situé sur un élément mobile et hébergé par un agent pathogène humain représente un risque critique, mais le même gène, ou ses homologues proches, trouvés dans une bactérie terricole non pathogène et non associée à l’élément génétique mobile, représentent des gènes RA à faible risque. Évaluer le risque associé à la résistance aux antibiotiques est donc primordial dans les études sur le résistome.

Le transfert horizontal de gènes (THG) est un mécanisme clé responsable de la propagation rapide de gènes RA parmi les bactéries, même entre des lignées lointaines. Par exemple, Bacteroides spp., un groupe prédominant dans le microbiote intestinal humain, possède le gène de résistance aux macrolides ermB, identique au gène trouvé dans plusieurs isolats de Clostridium perfringens, Streptococcus pneumoniae et Enterococcus faecalis de diverses origines géographiques, ce qui indique une connexion génétique entre les Bacteroides et certaines bactéries à Gram positif peu répandues dans l’intestin humain [6]. Des éléments génétiques comme les plasmides facilitent le transfert des gènes de résistance entre différentes espèces microbiennes [7]. Le THG permet la dissémination de gènes dans différents environnements et populations bactériennes, contribuant à la prévalence générale et à la diversité des gènes de RA. La co-sélection est un autre facteur significatif dans la propagation de la RA. L’utilisation de composés non antibiotiques, comme les métaux lourds et les biocides, peut permettre la co-sélection des gènes RA en exerçant des pressions sélectives sur les populations microbiennes, soit par co-résistance (différents déterminants de la résistance présents sur le même élément génétique), soit par résistance croisée (le même déterminant génétique est responsable de la résistance aux antibiotiques et aux métaux) [8]. L’exposition aux composés antimicrobiens naturellement présents, comme ceux produits par les micro-organismes compétiteurs ou tout composé co-sélectif, peut favoriser la sélection de souches résistantes [9]. La présence d’antibiotiques dans l’environnement, issus soit de sources naturelles, soit d’activités humaines, contribue également à la pression sélective pour la résistance. Par ailleurs, l’utilisation d’antibiotiques en agriculture et dans les pratiques vétérinaires peut entraîner une contamination de l’environnement et ainsi favoriser au fil du temps l’émergence et la propagation des gènes de résistance environnementale aux antibiotiques [10].

Comprendre les obstacles et les tendances qui régulent le transfert de vecteurs génétiques hébergeant des gènes de résistance est crucial pour élaborer des stratégies d’atténuation éco-évolutives éclairées, afin de limiter la dissémination de la RA en début de vie et, de façon générale, dans les environnements cliniques.

La dysbiose et le résistome intestinal chez les nourrissons : un équilibre délicat

La diversité du réservoir environnemental de gènes RA et sa capacité d’être potentiellement transféré représentent une menace pour le microbiote intestinal humain en début de vie. Les stratégies comme le traitement amélioré des eaux usées, l’usage responsable d’antibiotiques en agriculture et en médecine vétérinaire, ainsi que la réduction de la contamination environnementale avec des résidus de bactéries résistantes aux antibiotiques peut contribuer à limiter la propagation de la résistance [11]. De plus, le contrôle et la surveillance des réservoirs environnementaux peuvent fournir de précieuses informations sur l’émergence et la persistance des gènes RA et éclairer les interventions liées à la santé publique.

L’adoption d’une approche « One Health » tenant compte de l’interconnexion, entre la santé humaine, la santé animale et l’environnement est essentielle pour résoudre les défis complexes posés par la résistance aux antibiotiques.

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Après la naissance, notre intestin est rapidement colonisé par des micro-organismes issus de la mère et de l’environnement proche. C’est pendant les premières années de vie que les changements sont drastiques et caractérisés par une résilience faible, en comparaison du microbiote intestinal plus stable d’un adulte sain. Les nouveau-nés et les nourrissons sont donc plus sujets aux perturbations des communautés microbiennes, appelées dysbioses. Pendant cette période, de nombreux facteurs peuvent influencer et perturber la maturation intestinale, et potentiellement entraîner des conséquences à long terme sur la santé [12]. Des études sur des souris ont montré que pendant cette fenêtre de développement critique, c’est l’altération de la composition du microbiote intestinal, plutôt que l’effet direct des molécules antibiotiques, qui entraîne des conséquences métaboliques comme l’obésité [13].

Analyse du résistome intestinal des nourrissons : informations issues d’une vaste étude de cohorte

Bien que la résistance aux antibiotiques soit problématique à tous les âges de la vie, la formation du microbiote intestinal à un âge précoce représente une fenêtre d’opportunité pour limiter l’accumulation de gènes RA dans l’intestin. Il est donc important d’identifier les différents facteurs qui augmentent ou réduisent l’abondance des gènes RA pouvant se propager à des agents pathogènes infectieux et provoquer l’échec des traitements antibiotiques au cours de la vie. Pour étudier le résistome intestinal humain dans son ensemble, les chercheurs s’appuient sur une approche générale se penchant à la fois sur la présence des différentes espèces et le potentiel fonctionnel des génomes, qui inclut le résistome. Les chercheurs s’appuient sur l’extraction d’ADN environnemental d’échantillons équivalents (p. ex., échantillon de selles pour les intestins), suivie par le séquençage haut débit non ciblé (séquençage shotgun métagénomique). Environ 80 % des espèces de bactéries de l’intestin humain détectées par les outils moléculaires ne sont pas cultivables, en particulier les anaérobies spécialisés présents dans l’intestin. Il est probable que de nombreux microorganismes soient organisés en agrégats de cellules multi-espèces avec des co-dépendances métaboliques, ce qui rend l’isolement de souches pures délicat, voire impossible. Grâce à des méthodes informatiques, il est cependant possible de reconstruire des génomes quasi complets de métagénomes et de gènes encodés associés à partir d’espèces spécifiques ou de souches de bactéries. Dans une étude récente, des chercheurs ont analysé des échantillons de matière fécale de 662 nourrissons provenant d’une cohorte d’enfants suivis depuis la naissance jusqu’à l’âge de 7 ans [14]. Les objectifs de l’étude étaient de créer un aperçu, à l’échelle d’une cohorte, du résistome à l’âge de 1 an et d’identifier les facteurs périnataux et environnementaux associés à l’abondance et à la diversité des gènes AR. Les chercheurs ont utilisé le séquençage shotgun métagénomique d’échantillons obtenus à l’âge de 1 an issus de 662 enfants pour identifier les gènes RA et les taxons bactériens présents dans les échantillons (figure 2). Utilisant leur vaste ensemble de données, les auteurs ont été capables de reconstruire les génomes assemblés à partir de données métagénomiques (MAG), ce qui leur a permis de déterminer avec assurance la taxinomie des génomes reconstruits et leur contenu génétique RA.

L’un des premiers résultats observés était que les nourrissons avaient au moins un type de gène AR résistant à plusieurs médicaments dans leur intestin, ce qui indique que même en l’absence de traitement antibiotique, il existe un résistome fixe associé au microbiote intestinal. En effet, de nombreux gènes de résistance à plusieurs médicaments ont été identifiés comme des pompes d’efflux. Ces protéines sont des composants normaux de chaque cellule bactérienne, mais certaines peuvent engendrer une résistance aux antibiotiques et sont très facilement sélectionnées par résistance croisée, par exemple aux métaux lourds ou aux biocides, ce qui explique potentiellement leur forte abondance dans l’intestin, mais également dans tous les environnements [8, 15]. Un autre résultat frappant était la nette séparation de la cohorte en deux groupes, selon leur profil de résistome. Le premier groupe était caractérisé par une diversité et une abondance relative plus élevées de gènes RA, avec Escherichia coli en tant que principal contributeur des gènes RA, comme indiqué dans la figure 2. Cette constatation s’accorde avec les observations antérieures, selon lesquelles les Enterobacteriaceae sont abondantes en début de vie, mais qu’elles doivent diminuer rapidement lorsque les populations de Bacteroidetes commencent à coloniser l’intestin. L’altération de cette maturation chez certains enfants peut être associée à une combinaison de plusieurs facteurs, comme l’utilisation d’antibiotiques, le type d’accouchement ou le caractère rural ou urbain du foyer, qui semblent retarder la réduction de la population d’Escherichia coli et favoriser la présence d’un résistome accru à l’âge de 1 an. Cette altération est également confirmée par l’observation selon laquelle l’abondance plus élevée de gènes RA est associée à un score de maturité du microbiote intestinal plus faible, sur la base de ratios entre des taxons spécifiques liés à l’âge [16].

Le traitement antibiotique pendant la grossesse et la première année du nourrisson avait évidemment un impact sur l’abondance du résistome intestinal de l’enfant. Une tendance temporelle nette a pu être observée entre le temps passé (supérieur ou inférieur à 6 mois) depuis le dernier traitement antibiotique pris par un enfant et l’abondance de gènes RA dans son intestin.

Cette donnée indique un certain niveau de résilience à un âge précoce, qui pourrait potentiellement être améliorée par une intervention ciblée, p. ex., avec des probiotiques ou des prébiotiques, et reste à tester. À l’échelle de la cohorte, les plus grandes différences en matière d’abondance de gènes RA ont cependant été trouvées dans les gènes de résistance à des antibiotiques qui n’avaient pas été prescrits aux enfants, ce qui implique que les facteurs périnataux et environnementaux, en dehors du traitement antibiotique, influencent également le résistome intestinal. Autre observation de cette étude en lien avec l’environnement proche et le résistome intestinal associé : les enfants dont le foyer se trouvait dans des zones urbaines présentaient une quantité significativement plus élevée de gènes RA que les enfants vivant dans des zones rurales. Il existe une multitude de facteurs de confusion pouvant expliquer cette différence, mais cette observation renforce l’idée que la contribution de l’environnement au développement du microbiote en début de vie est extrêmement importante.

Parmi les différentes hypothèses, on peut penser que la vie urbaine implique moins de contact avec l’extérieur et une réduction de la diversité du microbiote, ou que le type de logement associé aux environnements ruraux (maison) ou urbains (appartement) a des conséquences sur le microbiote en intérieur, comme on peut le voir dans la composition de la poussière de lit.

Conclusion

La résistance aux antibiotiques est ancienne et répandue, et le résistome environnemental est un réservoir de gènes de résistance clinique potentiels. Des mécanismes tels que le transfert horizontal de gènes, les dynamiques démographiques complexes et les effets de co-sélection ont été identifiés comme des facteurs significatifs d’accélération de l’évolution et de la propagation du résistome antibiotique, qui rendent résistantes au traitement antibiotique les souches d’agents pathogènes précédemment sensibles aux antibiotiques. Le microbiome intestinal humain et sa phase de développement précoce sont sujets à la dysbiose et à l’invasion, sélection et co-sélection potentielles de bactéries hébergeant des gènes de résistance, qui peuvent avoir des conséquences à long terme sur la santé. La nature de la relation de ce phénomène avec l’échec de futurs traitements antibiotiques reste incertaine. Une haute résolution temporelle et des études multiomiques à long terme sont nécessaires pour identifier, en premier lieu, les tendances longitudinales du développement du microbiome intestinal et, dans un second temps, les voies les plus probables pour le transfert de gènes RA par THG. Ensemble, ces résultats fourniront des informations permettant d’élaborer des stratégies préventives pour atténuer le développement de la RA dès un stade précoce de la vie et limiter son transfert vers des agents pathogènes problématiques. Cette démarche est de la plus haute importance pour réduire le fardeau de la pandémie mondiale de résistance aux antimicrobiens et améliorer la santé publique à travers le monde en préservant l’efficacité des quelques antibiotiques disponibles pour lutter contre les maladies infectieuses.

Sources

1. Nesme J, Cécillon S, Delmont TO, et al. Large-scale metagenomic-based study of antibiotic resistance in the environment. Curr Biol 2014; 24: 1096-100.
2. D’Costa VM, King CE, Kalan L, et al. Antibiotic resistance is ancient. Nature 2011; 477: 457-61.
3. Renwick MJ, Brogan DM, Mossialos E. A systematic review and critical assessment of incentive strategies for discovery and development of novel antibiotics. J Antibiot 2016; 69: 73-88.
4. Wright GD. The antibiotic resistome: the nexus of chemical and genetic diversity. Nat Rev Microbiol 2007; 5: 175-86.
5. Benveniste R, Davies J. Aminoglycoside antibiotic-inactivating enzymes in actinomycetes similar to those present in clinical isolates of antibiotic-resistant bacteria. Proc Natl Acad Sci USA 1973; 70: 2276-80.
6. Shoemaker NB, Vlamakis H, Hayes K, et al. Evidence for extensive resistance gene transfer among Bacteroides spp. and among Bacteroides and other genera in the human colon. Appl Environ Microbiol 2001; 67: 561-8.
7. Martínez JL, Coque TM, Baquero F. Prioritizing risks of antibiotic resistance genes in all metagenomes. Nat Rev Microbiol 2015; 13: 396.
8. Baker-Austin C, Wright MS, Stepanauskas R. Co-selection of antibiotic and metal resistance. Trends Microbiol 2006; 14: 176-82.
9. Wencewicz TA. Crossroads of Antibiotic Resistance and Biosynthesis. J Mol Biol 2019; 431: 3370-99.
10. Knapp CW, Dolfing J, Ehlert PA, et al. Evidence of increasing antibiotic resistance gene abundances in archived soils since 1940. Environ Sci Technol 2010; 44: 580-7.
11. Wolters B, Hauschild K, Blau K, et al. Biosolids for safe land application: does wastewater treatment plant size matters when considering antibiotics, pollutants, microbiome, mobile genetic elements and associated resistance genes? Environ Microbiol 2022; 24: 1573-89.
12. Dogra S, Sakwinska O, Soh SE, et al. Rate of establishing the gut microbiota in infancy has consequences for future health. Gut Microbes 2015; 6: 321-5.
13. Cox LM, Yamanishi S, Sohn J, et al. Altering the intestinal microbiota during a critical developmental window has lasting metabolic consequences. Cell 2014; 158: 705-21.
14. Li X, Stokholm J, Brejnrod A, et al. The infant gut resistome associates with E. coli, environmental exposures, gut microbiome maturity, and asthma-associated bacterial composition. Cell Host Microbe 2021; 29: 975-87.e4.
15. Mulder I, Siemens J, Sentek V, et al. Quaternary ammonium compounds in soil: implications for antibiotic resistance development. Rev Environ Sci Bio/Technology 2018; 17: 159-85.
16. Subramanian S, Huq S, Yatsunenko T, et al. Persistent gut microbiota immaturity in malnourished Bangladeshi children. Nature 2014; 510: 417-21.

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Article Microbiote intestinal

Fausse couche : une question de flore vaginale ?

C’est une histoire digne d’un conte de fées : il était une fois une jeune femme qui n’arrivait plus à avoir d’enfant et faisait des fausses couches à répétition, reçut un jour un don de microbiote vaginal. Elle tomba enceinte et mena sa grossesse à terme.

Le microbiote vaginal

L’utilisation d’un médicament, quel qu’il soit, est très encadrée et nécessite une autorisation de mise sur le marché (AMM). Mais, dans de très rares cas, il est possible de bénéficier d’une dérogation de la dernière chance, appelée « accès compassionnel » : ce dispositif permet d’utiliser des médicaments sans AMM pour traiter des maladies graves ou rares sans solution, alors que le temps presse. Une jeune mère de 30 ans qui enchaînait depuis son premier enfant des fausses couches parfois très tardives (jusqu’à 6 mois de grossesse) a ainsi pu bénéficier, via ce dispositif, d’une transplantation de microbiote vaginal. Autrement dit, on a déposé dans son vagin, en septembre 2021, la flore en bonne santé d’une autre femme.

Seule 1 femme sur 2 sait précisément ce qu’est la flore vaginale (49 %) et seule 1 femme sur 5 affirme connaître le sens exact du terme « microbiote vaginal » (21 %)

Une transplantation pour résoudre la dysbiose vaginale…

Pourquoi ? Parce que cette jeune mère présentait un microbiote vaginal très déséquilibré, dominé non pas par les (sidenote: Lactobacilles Bactérie en forme de batônnet, dont la caractéristique principale est de produire de l’acide lactique. C’est pour cela que l’on parle de « bactéries lactiques ».  Ces bactéries sont présentes chez l’homme au niveau des microbiotes oral, vaginal, intestinal, mais aussi sur les plantes ou chez les animaux. On peut les consommer dans les produits fermentés : produits laitiers comme certains fromages et yaourts, mais aussi des d’autres types d’aliments fermentés : les cornichons, la choucroute etc.. Les lactobacillus sont aussi consommés dans les probiotiques, certaines espèces étant reconnues pour leurs propriétés bénéfiques.     W. H. Holzapfel et B. J. Wood, The Genera of Lactic Acid Bacteria, 2, Springer-Verlag, 1st ed. 1995 (2012), 411 p. « The genus Lactobacillus par W. P. Hammes, R. F. Vogel Tannock GW. A special fondness for lactobacilli. Appl Environ Microbiol. 2004 Jun;70(6):3189-94. Smith TJ, Rigassio-Radler D, Denmark R, et al. Effect of Lactobacillus rhamnosus LGG® and Bifidobacterium animalis ssp. lactis BB-12® on health-related quality of life in college students affected by upper respiratory infections. Br J Nutr. 2013 Jun;109(11):1999-2007. ) bénéfiques comme c’est le cas dans un vagin sain, mais par la redoutable bactérie Gardnerella spp. De quoi expliquer ses 9 années de démangeaisons et de pertes vaginales abondantes, de couleur jaune/verte, nauséabondes qui s’aggravaient au cours de ses tentatives de grossesses et résistaient aux tentatives de traitement…

Une grossesse menée jusqu’à son terme

La « greffe » de flore vaginale semble avoir rapidement pris : la dysbiose et ses symptômes ont disparu, des lactobacilles similaires à ceux de la donneuse ont largement colonisé le vagin de la receveuse. En février 2022, la patiente est tombée naturellement enceinte et les lactobacilles vivaient toujours paisiblement dans son vagin. Seule ombre au tableau : à la 6e semaine de grossesse, les Gardnerella spp. étaient de retour. Pas de quoi inquiéter les chercheurs puisqu’une seconde transplantation de microbiote vaginal était initialement prévue 2 semaines plus tard… mais sera finalement annulée car, le jour J, les lactobacilles avaient de nouveau pris le dessus. Et comme tout est bien qui finit bien, au terme de la grossesse, un petit garçon en parfaite santé est né par césarienne planifiée.

Une transplantation peut en cacher une autre…

Vous connaissiez la transplantation de microbiote fécal (TMF) ? Place désormais à la transplantation de microbiote vaginal ! C’est en 2019 que des chercheurs américains ont jeté les premières bases d’essais sur la transplantation de microbiote vaginal (TMV) pour traiter la vaginose bactérienne. Afin de tester l'hypothèse selon laquelle la VMT pourrait être une option de traitement plus efficace, les scientifiques ont développé une approche de dépistage universel auprès de 20 femmes âgées de 23 à 35 ans. Objectif ? Sélectionner les donneuses afin de trouver celles présentant un risque minimal de transmission d'agents pathogènes et un microbiote vaginal « optimal » pour la transplantation.

Pour autant, il convient de ne pas tirer de conclusion trop hâtive ni de croire que la transplantation de microbiote vaginal représente la solution miracle aux infertilités des femmes : il ne s’agit là que d’un seul et unique cas ; la patiente présentait une autre maladie qui génère des fausses couches et dont la prise en charge pourrait expliquer, partiellement ou totalement, la réussite de cette grossesse. Autrement dit, s’il ne faut pas bouder les résultats de ce cas d’étude, il ne faut pas non plus trop s’emballer.

Qu’il s’agisse, d’une transplantation de microbiote vaginal ou intestinal, ces pratiques peuvent présenter des risques pour la santé et doivent être réalisées sous contrôle médical, ne pas reproduire chez soi !

Le microbiote vaginal

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Actualités

AVC : le microbiote intestinal mis directement en cause

Une étude 1 de randomisation mendélienne confirme les effets causals du microbiote intestinal sur les AVC ischémiques : certaines bactéries sont identifiées comme pouvant accroître ou réduire ce risque, ouvrant la perspective d’une prévention via des probiotiques.

Les études observationnelles ont un défaut : elles ne permettent pas de distinguer l’œuf de la poule, et en matière de microbiote, de savoir si une dysbiose observée lors d’une maladie en est la cause ou une conséquence. La solution ? La randomisation mendélienne, du nom du célèbre botaniste autrichien Gregor Mendel, qui a posé les fondements de la génétique avec quelques petits pois.

La randomisation mendélienne

La randomisation mendélienne est une approche statistique et génétique utilisée en recherche épidémiologique pour évaluer les relations de cause à effet entre une exposition (par exemple, un facteur de risque) et un résultat (par exemple, une maladie). Elle repose sur les variations génétiques naturelles des individus, héritées aléatoirement de leurs parents. L’utilisation de cette méthode peut ainsi permettre d’établir (ou de réfuter) un lien de causalité entre une exposition (par exemple le microbiote intestinal) et les variants génétiques associés à une maladie : l’accident vasculaire cérébral ischémique, et plus précisément 3 sous-types (l’accident vasculaire cérébral des grosses artères -LAS-, l'accident vasculaire cérébral des petits vaisseaux – SVS- et l'accident vasculaire cérébral cardio-embolique -CES-) via des données issues du Consortium européen (sidenote: Consortium européen Megastroke : 40 585 cas d’AVC (dont 4 373 cas de LAS, 5 386 cas de SVS, et 7 193 cas de CES) et 406 111 témoins d’origine européenne. )  2.

2e L'AVC était la 2e cause de décès et la 3e cause d'invalidité dans le monde en 2016.

70 à 80 % des accidents vasculaires cérébraux sont de type ischémique, c’est-à-dire causés par une obstruction de vaisseaux transportant le sang vers le cerveau.

Identification d’une poignée de bactéries intestinales

Pour ce faire, l’équipe chinoise a réalisé une analyse de randomisation mendélienne reposant sur 194 traits bactériens des participants européens du consortium MiBioGen 3 (18 340 individus issus de 24 cohortes de population). 

Les résultats extraits de ces cohortes montrent que le microbiote intestinal n’est pas lié aux sous-types d’AVC ischémiques. Cependant :

  • 4 bactéries augmentent le risque de LAS et que 5 autres le réduisent ;
  • 3 bactéries accroissent le risque de SVS et 6 le diminuent ;
  • 4 bactéries amplifient le risque de CES et 5 le restreignent.

Ces résultats suggèrent un effet causal de l’abondance de certaines bactéries sur le risque de sous-types d’AVC. Notamment, Intestinimonas protègerait contre le risque de LAS et SVS, et le groupe Lachnospiraceae NK4A136 contre le SVS et le CES. Selon les auteurs, ces bactéries pourraient représenter 2 probiotiques potentiels capables d’atténuer le risque d’accident ischémique via la régulation métabolique, si des études longitudinales et des essais cliniques viennent conforter leurs résultats.

Recommandé par notre communauté

"Merci pour le partage"  -@longphan368 (De Biocodex Microbiota Institute sur X)

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Actualités Neurologie Gastroentérologie

Les probiotiques : de quoi parle-t-on ?

Du latin pro et du grec bios signifiant « pour la vie », le terme « probiotique » a été proposé il y a plus de 60 ans en opposition à « antibiotique » 1 . Par leurs bénéfices sur l’homéostasie du microbiote et la santé de l’hôte, les micro-organismes probiotiques suscitent un vif intérêt auprès des chercheurs, cliniciens et patients. Quoique bien définis et encadrés, les probiotiques n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Mise au point.

Définition et petite histoire moderne des probiotiques 

Les probiotiques sont « des micro-organismes vivants qui, lorsqu'ils sont administrés en quantités suffisantes, confèrent un bénéfice pour la santé de l'hôte ». La première définition de l’Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) en 2002 2  a été légèrement reformulée par un consensus d’experts en 2014

Dès l’Antiquité, des avantages nutritionnels et thérapeutiques ont été attribués aux aliments fermentés. Mais ce n’est qu’à partir de 1906, suite aux travaux de Louis Pasteur, que les effets sur la santé de micro-organismes liés à la fermentation lactique ont été scientifiquement explorés . Ainsi le russe Elie Metchnikoff a associé la longévité des ruraux bulgares à la consommation régulière de lait fermenté - par le Bacillus bulgaricus 1. Le pédiatre Henri Tissier, constatant la pauvreté des selles des enfants diarrhéiques en bactéries « bifides », suggérait que celles-ci pourraient restaurer leur flore intestinale 2. Le « boom » de la science des probiotiques se produira à partir de la fin des années 80 4 , avec la biologie moléculaire. Depuis, des progrès cruciaux ont été réalisés dans la caractérisation des micro-organismes probiotiques et la démonstration de leurs bénéfices sur la santé 4,5 

Microbiote, probiotique, microbiome : si proches et pourtant si différents

Un microbiote décrit l'ensemble des micro-organismes vivant dans un environnement spécifique 6 . L’organisme humain abrite un microbiote intestinal, qui contient 1012 à 1014 micro-organismes 7 , mais aussi cutané, vaginal, oral, nasopharyngé et pulmonaire 7,8 . Bien que certains micro-organismes du microbiote intestinal soient une source de probiotiques potentiels 5, ils ne peuvent être appelés « probiotiques » tant qu’ils n’ont pas été isolés, caractérisés, et leur effet sur la santé démontré cliniquement 3.

Les termes « microbiote » et « microbiome » sont souvent confondus mais pas synonymes. Le premier décrit les différents micro-organismes présents dans le milieu étudié d’un point de vue taxonomique : genres, espèces… Le second définit le génome de ces micro-organismes 6, voire d’autres éléments structuraux internes ou externes (ARN, molécules signal, environnement…) dans l’objectif de mieux comprendre leur activité et leurs fonctions 9 .

Zoom sur les microorganismes : lesquels sont probiotiques ? 

Pour rappel, les micro-organismes sont des êtres vivants invisibles à l’œil nu comprenant 10:

  • Tous les organismes unicellulaires procaryotes (une seule cellule sans noyau) : On y trouve les bactéries, dont les nombreuses espèces vivent dans tous les milieux, y compris le corps humain 10,11 , mais aussi les archées : résistantes dans des conditions extrêmes, elles feraient partie des premières formes de vie sur terre 12,13 .
  • Certains micro-organismes uni- ou pluricellulaires eucaryotes (une ou plusieurs cellules avec noyau) : On compte parmi eux les champignons microscopiques, dont les levures ou les moisissures 14 , mais aussi les microalgues et les protozoaires 15,16 .
  • Les virus : Leur appartenance au domaine du vivant reste débattue : ce ne sont pas des cellules et ils ne peuvent se répliquer que dans une cellule hôte 10,17 .

Les micro-organismes les plus utilisés comme probiotiques sont :

  • Les bactéries lactiques, avec les genres Lactobacillus, Bifidobacterium mais aussi Lactococcus, Streptococcus et Enterococcus 5,18 .
  • Plus rarement, d’autres bactéries comme Clostridium et Escherichia Coli 19.
  • Les levures comme Saccharomyces boulardii, issue de la peau des litchis et mangoustans 20 , ou encore Kluveromyces 21 .

Les probiotiques sont désignés selon une nomenclature internationale par leur genre, leur espèce (parfois en plus leur sous-espèce) et leur numéro de souche 22 . Par exemple : Lactobacillus (genre) casei (espèce), puis une suite de chiffres et/ou de lettres (souche). Une souche se distingue des autres micro-organismes d’une même espèce car elle est génétiquement unique et possède des propriétés physiologiques spécifiques 18.

Qualification ‘probiotique’ : attention aux confusions

Les mésusages du terme probiotique sont courants. Certains produits tels que des shampooings, des désinfectants ou des après-rasages l’affichent sans que les critères requis ne soient démontrés en termes d'efficacité et de viabilité 3.

Les aliments fermentés sont « élaborés avec une croissance microbienne et une conversion enzymatique souhaitée de composants alimentaires ». Certains aliments fermentés, comme des yogourts, contiennent des micro-organismes vivants. Mais ceux-ci doivent avoir démontré des bénéfices nutritionnels au-delà de la matrice alimentaire pour être qualifiés de probiotiques 23 .

Les prébiotiques sont des substrats, notamment des fibres alimentaires (fructo-oligosaccharides, inuline…), utilisés par les micro-organismes d’un microbiote et favorisant leur croissance, conférant ainsi un bénéfice pour l’hôte 24,25 . Les produits contenant à la fois pré- et probiotiques sont dits symbiotiques 24.

La transplantation de microbiote fécal (TMF) consiste en l’introduction de selles d’un donneur sain dans le tractus digestif d’un patient receveur dans le but de traiter des maladies en lien avec une dysbiose. L’ensemble des micro-organismes transplantés n’étant pas identifiés, la préparation de TMF n’entre pas dans le cadre des probiotiques 3.  A ce jour uniquement elle est indiquée dans le traitement des infections récidivantes à C. difficile 26.

Xpeer course: The rationale behind why and how to choose a probiotic

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Bénéfices santé des probiotiques

L’efficacité de souches spécifiques de probiotiques a été cliniquement démontrée dans différentes sphères.

Sphère digestive

prévention de la diarrhée associée aux antibiotiques (DAA) chez l’enfant 27 , diarrhées à C. difficile 28 , gastro-entérites aigues de l’enfant 29 , troubles fonctionnels intestinaux 30 , intolérance au lactose 31 , maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) 32 , prévention de l’entérocolite ulcéro-nécrosante du prématuré 33 , infection à H. pylori 34 , infections et diarrhées de la nutrition parentérale 35 , prévention de la diarrhée du voyageur 36 … 

Autres sphères

infections hivernales respiratoires 37 , infections urinaires récidivantes 38 , infections gynécologiques 39 , dermatite atopique de l’enfant 40 , allergies alimentaires 41 … 

D’autres effets bénéfiques sont en cours d’étude

notamment l’influence des probiotiques sur l’hypercholestérolémie 42 , le cancer colorectal 43 ou certains troubles neuropsychiatriques 44.

Un mode d’action pour chaque souche

Un probiotique exerce un effet bénéfique sur le microbiote en le maintenant à l’équilibre, en favorisant sa reconstruction pendant et après un épisode de dysbiose ou en prévenant certaines situations cliniques de rupture de l’écosystème microbien 45 . Le mode d’action est souche-dépendant, dans la plupart des cas non extrapolable à l’espèce ou au genre 46 .

Chaque probiotique agit suivant ses propriétés physiologiques et pharmacologiques propres, et/ou sur 46,47 :

L’hôte

par modulation du système immunitaire, action anti-inflammatoire, effet trophique sur les tissus, stimulation du capital enzymatique et/ou renforcement de l’effet barrière contre les pathogènes ;

Les pathogènes

par libération de molécules antimicrobiennes contre les champignons, les bactéries ou les virus ;

Les toxines

par neutralisation des toxines pathogènes.

Les sociétés savantes telles que la World Gastroenterology Organisation (WGO), l’European Society for Paediatric Gastroenterology Hepatology and Nutrition (ESPGHAN), et The International Scientific Association of Probiotics and Prebiotics (ISAPP) émettent régulièrement des opinions et recommandations sur l’utilisation des probiotiques.

N’est pas probiotique qui veut : 4 grandes conditions

Quatre critères inspirés de la définition donnée par l’OMS/FAO 2 permettent de déterminer si des micro-organismes peuvent être qualifiés de probiotiques 22,47:

  • Être suffisamment caractérisés (genre, espèce et souche) par des tests phénotypiques et caractérisation génétiques Aujourd’hui, le séquençage génomique de la souche est également préconisé, notamment pour l’évaluation de l’innocuité ;
  • Ne pas présenter de toxicité pour l'usage prévu, telle que production de toxine, potentiel hémolytique ou pouvoir infectieux sur modèle animal ;
  • Avoir une action positive sur l’homme soutenue par au moins un essai clinique chez l’homme mené conformément aux normes scientifiques acceptées ou aux recommandations et dispositions des autorités de santé ;
  • Être vivant dans le produit et à une dose efficace pendant toute la durée de sa conservation.

Consultez les autres pages de notre série dédiée aux probiotiques

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Sources

1 Gasbarrini G, Bonvicini F, Gramenzi A. Probiotics History. J Clin Gastroenterol. 2016;50 Suppl 2, Proceedings from the 8th Probiotics, Prebiotics & New Foods for Microbiota and Human Health meeting held in Rome, Italy on September 13-15, 2015:S116-S119.

2 FAO/OMS, Joint Food and Agriculture Organization of the United Nations/ World Health Organization. Working Group. Report on drafting  guidelines for the evaluation of probiotics in food, 2002.

Hill C, Guarner F, Reid G, et al. Expert consensus document. The International Scientific Association for Probiotics and Prebiotics consensus statement on the scope and appropriate use of the term probiotic. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2014;11(8):506-514.

4 McFarland LV. From yaks to yogurt: the history, development, and current use of probiotics. Clin Infect Dis. 2015;60 Suppl 2:S85-S90.

5 Zommiti M, Feuilloley MGJ, Connil N. Update of Probiotics in Human World: A Nonstop Source of Benefactions till the End of Time. Microorganisms. 2020;8(12):1907.

6 Ursell LK, Metcalf JL, Parfrey LW, et al. Defining the human microbiome. Nutr Rev. 2012;70 Suppl 1(Suppl 1):S38-S44.

7 Site Web Inserm : Microbiote intestinal (flore intestinale) (MAJ 01/02/16, accédé le 06/06/21).  

Beck JM, Young VB, Huffnagle GB. The microbiome of the lung. Transl Res. 2012;160(4):258-266.

Berg G, Rybakova D, Fischer D, et al. Microbiome definition re-visited: old concepts and new challenges [published correction appears in Microbiome. 2020 Aug 20;8(1):119]. Microbiome. 2020;8(1):103.

10 InformedHealth.org [Internet]. Cologne, Germany: Institute for Quality and Efficiency in Health Care (IQWiG); 2006-. What are microbes? 2010 Oct 6 [Updated 2019 Aug 29]. 

11 Site Web Microbiology Society : Bacteria (accédé le 05/06/21).

12 Site Web Microbiology Society : Archaea (accédé le 05/06/21).

13 Gribaldo S, Forterre P, Brochier-Armanet C., Les ARCHAEA : Evolution et diversité du troisième domaine du vivant, Bull. Soc. Fr. Microbiol. 2008; 23(3):137-145.

14 Site Web Microbiology Society : Fungi (accédé le 05/06/21).

15 Site Web Microbiology Society : Algae (accédé le 05/06/21).

16 Site Web Microbiology Society : Protozoa (accédé le 05/06/21).

17 Site Web Microbiology Society : Viruses (accédé le 05/06/21).

18 ILSI Europe, 2013 Probiotics, Prebiotics and the Gut Microbiota. ILSI Europe Concise Monograph. 2013:1-32

19 Wassenaar TM. Insights from 100 Years of Research with Probiotic E. ColiEur J Microbiol Immunol (Bp). 2016;6(3):147-161.

20 McFarland LV. Systematic review and meta-analysis of Saccharomyces boulardii in adult patients. World J Gastroenterol. 2010;16(18):2202-2222.

21 Maccaferri S, Klinder A, Brigidi P, et al. Potential probiotic Kluyveromyces marxianus B0399 modulates the immune response in Caco-2 cells and peripheral blood mononuclear cells and impacts the human gut microbiota in an in vitro colonic model system. Appl Environ Microbiol. 2012;78(4):956-964.

22 Binda S, Hill C, Johansen E, et al. Criteria to Qualify Microorganisms as "Probiotic" in Foods and Dietary Supplements. Front Microbiol. 2020;11:1662.

23 Marco ML, Sanders ME, Gänzle M, et al. The International Scientific Association for Probiotics and Prebiotics (ISAPP) consensus statement on fermented foods. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2021;18(3):196-208.

24 Markowiak P, Śliżewska K. Effects of Probiotics, Prebiotics, and Synbiotics on Human Health. Nutrients. 2017;9(9):1021.

25 Gibson GR, Hutkins R, Sanders ME, et al. Expert consensus document: The International Scientific Association for Probiotics and Prebiotics (ISAPP) consensus statement on the definition and scope of prebiotics. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2017;14(8):491-502.

26 Zallot, Camille : Transplantation de microbiote fécal et pathologies digestives, La Lettre de l'Hépato-gastroentérologue, Vol. XXI -n° 1, janvier-février 2018.

27 Szajewska H, Canani RB, Guarino A, et al. Probiotics for the Prevention of Antibiotic-Associated Diarrhea in Children. J Pediatr Gastroenterol Nutr. 2016;62(3):495-506.

28 McFarland LV, Surawicz CM, Greenberg RN, et al. A randomized placebo-controlled trial of Saccharomyces boulardii in combination with standard antibiotics for Clostridium difficile disease [published correction appears in JAMA 1994 Aug 17;272(7):518]. JAMA. 1994;271(24):1913-1918.

29 Guarino A, Ashkenazi S, Gendrel D, et al. European Society for Pediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition/European Society for Pediatric Infectious Diseases evidence-based guidelines for the management of acute gastroenteritis in children in Europe: update 2014. J Pediatr Gastroenterol Nutr. 2014;59(1):132-152.

30 McKenzie YA, Thompson J, Gulia P, et al. (IBS Dietetic Guideline Review Group on behalf of Gastroenterology Specialist Group of the British Dietetic Association). British Dietetic Association systematic review of systematic reviews and evidence-based practice guidelines for the use of probiotics in the management of irritable bowel syndrome in adults (2016 update). J Hum Nutr Diet. 2016;29(5):576-592.

31 Oak SJ, Jha R. The effects of probiotics in lactose intolerance: A systematic review. Crit Rev Food Sci Nutr. 2019;59(11):1675-1683.

32 Bejaoui M, Sokol H, Marteau P. Targeting the Microbiome in Inflammatory Bowel Disease: Critical Evaluation of Current Concepts and Moving to New Horizons. Dig Dis. 2015;33 Suppl 1:105-112.

33 AlFaleh K, Anabrees J. Probiotics for prevention of necrotizing enterocolitis in preterm infants. Cochrane Database Syst Rev. 2014;(4):CD005496. 

34 Malfertheiner P, Megraud F, O'Morain CA, et al. Management of Helicobacter pylori infection-the Maastricht V/Florence Consensus Report. Gut. 2017;66(1):6-30.

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46 Williams NT. Probiotics. Am J Health Syst Pharm. 2010;67(6):449-458.

47 Quigley EMM. Prebiotics and Probiotics in Digestive Health. Clin Gastroenterol Hepatol. 2019;17(2):333-344.

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Article Médecine générale

Accessibilité numérique

Biocodex Microbiota Institute s’engage

Soucieux de proposer la meilleure expérience possible à tous ses utilisateurs, Biocodex Microbiota Institute rend accessible la navigation de son site pour les personnes en situation de handicap. Nous sommes fermement convaincus que le web devrait être disponible et accessible à tous, et nous nous engageons à fournir un site web accessible au plus grand nombre, quelles que soient les circonstances et les capacités.

Dans une démarche d’optimisation constante s’inscrivant dans la politique générale du groupe en faveur de la diversité, nous nous sommes associés à AccessiWay.
Consulter le site d’AccessiWay

Avec cette collaboration, nous souhaitons nous inscrire dans cette démarche citoyenne et solidaire sur du long terme. Durant cette transition digitale et avec le soutien d’AccessiWay, nous nous engageons pour les années à venir à améliorer l’accessibilité numérique de notre site.

En date du 22/09/2023, le site www.biocodexmicrobiotainstitute.com possède un taux de conformité au RGAA 4.1 de 70,77% et est partiellement conforme.

Déclaration d'accessibilité

Voir la déclaration d'accessibilité

Qu’est-ce que l'accessibilité numérique ?

L’accessibilité numérique signifie que les personnes en situation de handicap peuvent utiliser le Web. Plus précisément, qu'elles peuvent percevoir, comprendre, naviguer et interagir avec le Web, et qu'elles peuvent contribuer sur le Web. L'accessibilité numérique bénéficie aussi à d'autres, notamment les personnes âgées dont les capacités changent avec l'âge. L'accessibilité du Web comprend tous les handicaps qui affectent l'accès, qu’ils soient visuels, cognitifs ou moteurs.

Un site web accessible permet par exemple de :

  • naviguer avec une synthèse vocale et/ou une plage braille (notamment utilisées par les personnes aveugles et malvoyantes) ;
  • personnaliser l’affichage du site selon ses besoins (grossissement des
    caractères, modification des couleurs, etc.) ;
  • naviguer sans utiliser la souris (avec le clavier uniquement, via un écran tactile, à la voix ou tout autre périphérique adapté).

Pour cela, le site doit respecter les normes en vigueur lors de sa réalisation et de ses mises à jour.

Aide à la navigation par AccessWidget

AccessWidget améliore l'accessibilité des sites aux utilisateurs souffrant d'un large éventail de handicaps (non-voyants et malvoyants, personnes souffrant de troubles cognitifs, de troubles moteurs, d'épilepsie, etc.), dans le respect des prescriptions WCAG 2.2, de la réglementation européenne et française (RGAA 4.1).

Pour cela, AccessiWay associe des services de conseils en accessibilité numérique et une application basée sur de l’intelligence artificielle qui s’exécute en arrière-plan pour optimiser constamment son niveau d’accessibilité.
Les améliorations notables sont :

Navigation avec lecteur d'écran et clavier :

Mise en œuvre de la technique des attributs WAI-ARIA (Accessible Rich Internet Applications), ainsi que différentes modifications comportementales, afin de garantir que les utilisateurs non-voyants qui visitent le site avec des lecteurs d'écran puissent lire, comprendre et profiter de la totalité des fonctions du site.

Optimisation de la navigation au clavier :

Le processus d'arrière-plan ajuste également le code HTML du site Web et ajoute divers comportements à l'aide du code JavaScript pour rendre le site Web utilisable au clavier. Il est ainsi possible de naviguer sur le site à l'aide des
touches Tab et Shift+Tab, d'utiliser les listes déroulantes avec les touches fléchées, de les fermer avec Esc, de déclencher des boutons et des liens à l'aide de la touche entrée.

Profils activables :

Profil de sécurité pour les personnes épileptiques : ce profil permet aux personnes épileptiques d'utiliser le site web en toute sécurité en éliminant le risque de crises d'épilepsie résultant d'animations clignotantes et de combinaisons de couleurs risquées.

Profil pour les personnes malvoyantes : ce profil adapte le site web afin qu'il soit accessible à la majorité des déficiences visuelles telles que la dégradation de la vue, la vision en tunnel, la cataracte, le glaucome, etc.

Profil adapté aux troubles cognitifs : ce profil fournit diverses fonctions d'assistance pour aider les utilisateurs souffrant de handicaps cognitifs tels que l'autisme, la dyslexie, l'AVC, et autres, à se concentrer plus facilement sur les éléments essentiels.

Profil adapté aux personnes hyperactives : ce profil réduit considérablement les distractions et le bruit, afin d'aider les personnes souffrant de TDAH et de troubles du développement neurologique à naviguer, lire et se concentrer sur les éléments essentiels plus facilement.

Profil adapté aux personnes aveugles (lecteur d'écran) : ce profil adapte le site Web pour qu'il soit compatible avec les lecteurs d'écran tels que JAWS, NVDA, VoiceOver et TalkBack.

Profil adapté aux handicaps moteurs (navigation par clavier) : ce profil permet aux personnes à mobilité réduite d’exploiter le site Web à l’aide du clavier et des touches Tab, Shift + Tab et les touches Entrée. Les utilisateurs peuvent également utiliser des raccourcis tels que “M” (menus), “H” (en-têtes), “F” (formulaires), “B” (boutons) et “G” (graphiques) pour accéder à des éléments spécifiques.

Ajustements supplémentaires de l'interface utilisateur, de la conception et de la lisibilité :

Ajustements de la police : les utilisateurs peuvent augmenter et diminuer sa taille, changer sa famille (type), ajuster l'espacement, l'alignement, la hauteur de ligne, etc.

Ajustements des couleurs : les utilisateurs peuvent sélectionner différents profils de contraste de couleurs tels que clair, foncé, inversé et monochrome. En outre, les utilisateurs peuvent interchanger les schémas de couleurs des titres, des textes et des arrière-plans, avec plus de 7 options de coloration différentes.

Animations : les utilisateurs épileptiques peuvent arrêter toutes les animations en cours en cliquant sur un bouton. Les animations contrôlées par l'interface comprennent des vidéos, des GIF et des transitions CSS clignotantes.
Mise en évidence du contenu : les utilisateurs peuvent choisir de mettre en évidence les éléments importants tels que les liens et les titres. Ils peuvent également choisir de mettre en évidence uniquement les éléments ciblés ou survolés.

Mise en sourdine de l'audio : les utilisateurs d'appareils auditifs peuvent souffrir de maux de tête ou d'autres problèmes dus à la lecture automatique de l'audio. Cette option permet aux utilisateurs de couper instantanément le son de l'ensemble du site Web.

Troubles cognitifs : AccessiWay utilise un moteur de recherche lié à Wikipédia et à Wiktionary, ce qui permet aux personnes souffrant de troubles cognitifs de déchiffrer le sens des phrases, des initiales, de l'argot, etc.

Fonctions supplémentaires : AccessiWay offre aux utilisateurs la possibilité de modifier la couleur et la taille du curseur, d'utiliser un mode d'impression, d'activer un clavier virtuel, et bien d'autres fonctions.

Retour d’information et contact

 

Si vous n’arrivez pas à accéder à un contenu ou à un service, vous pouvez envoyer un message à contact@biocodexmicrobiotainstitute.com 

 

Voies de recours


Cette procédure est à utiliser dans le cas suivant.
Vous avez signalé au responsable du site internet un défaut d’accessibilité qui vous empêche d'accéder à un contenu ou à un des services du portail et vous n’avez pas obtenu de réponse satisfaisante.

  • Écrire un message au Défenseur des droits https://formulaire.defenseurdesdroits.fr/
  • Contacter le délégué du Défenseur des droits dans votre région https://www.defenseurdesdroits.fr/saisir/delegues
  • Envoyer un courrier par la poste (gratuit, ne pas mettre de timbre)

Défenseur des droits
Libre réponse 71120
75342 Paris CEDEX 07

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Déclaration d'accessibilité

Biocodex Microbiota Institute s’engage

Biocodex Microbiota Institute s’engage à rendre ses sites internet, intranet, extranet et ses progiciels accessibles (et ses applications mobiles et mobilier urbain numérique) conformément à l’article 47 de la loi n°2005-102 du 11 février 2005. Nous valorisons l'inclusion et la diversité, et nous nous assurons que notre site Web : https://www.biocodexmicrobiotainstitute.com/fr est accessible à tous, notamment aux personnes en situation de handicap.

Dans cette démarche d'accessibilité numérique, nous sommes fiers de collaborer avec Accessiway.

Nous sommes résolument engagés envers un web pour tous. Nous aspirons, dans une vision à long terme et responsable, à répondre pleinement aux exigences réglementaires, notamment le RGAA 4.1.

À cette fin, Biocodex Microbiota Institute met en œuvre la stratégie et les actions suivantes :

  • Schéma pluriannuel de mise en accessibilité 2023-2024 : En cours d’écriture.
  • Plan d’actions 2023-2024 : En cours d’écriture.

État de conformité

Le site Web : https://www.biocodexmicrobiotainstitute.com/fr possède un taux d’accessibilité de 70.77%

Il est donc Partiellement conforme avec le référentiel général d’amélioration de l’accessibilité (RGAA), version 4 en raison des non-conformités et des dérogations énumérées ci-dessous.

Résultats des tests

L’audit de conformité réalisé le 20 sept. 2023 par AccessiWay révèle que 70.77% des critères du RGAA version 4 sont respectés :

Détails des résultats:

  • Nombre de critères conformes : 41
  • Nombre de critères non conformes :24
  • Nombre de critères non applicables : 41

Contenus non accessibles

Critères
  • 1.1 : Chaque image porteuse d’information a-t-elle une alternative textuelle ?
  • 1.2 : Chaque image de décoration est-elle correctement ignorée par les technologies d’assistance ?
  • 1.3 : Pour chaque image porteuse d'information ayant une alternative textuelle, cette alternative est-elle pertinente (hors cas particuliers) ?
  • 1.8 : Chaque image texte porteuse d’information, en l’absence d’un mécanisme de remplacement, doit si possible être remplacée par du texte stylé. Cette règle est-elle respectée (hors cas particuliers) ?
  • 2.1 : Chaque cadre a-t-il un titre de cadre ?
  • 3.1 : Dans chaque page web, l’information ne doit pas être donnée uniquement par la couleur. Cette règle est-elle respectée ?
  • 3.2 : Dans chaque page web, le contraste entre la couleur du texte et la couleur de son arrière-plan est-il suffisamment élevé (hors cas particuliers) ?
  • 3.3 : Dans chaque page web, les couleurs utilisées dans les composantsd’interface ou les éléments graphiques porteurs d’informations sont-elles suffisamment contrastées (hors cas particuliers) ?
  • 6.1 : Chaque lien est-il explicite (hors cas particuliers) ?
  • 7.1 : Chaque script est-il, si nécessaire, compatible avec les technologies d’assistance ?
  • 7.3 : Chaque script est-il contrôlable par le clavier et par tout dispositif de pointage (hors cas particuliers) ?
  • 7.5 : Dans chaque page web, les messages de statut sont-ils correctement restitués par les technologies d’assistance ?
  • 8.2 : Pour chaque page web, le code source généré est-il valide selon le type de document spécifié (hors cas particuliers) ?
  • 8.8 : Dans chaque page web, le code de langue de chaque changement de langue est-il valide et pertinent ?
  • 9.1 : Dans chaque page web, l’information est-elle structurée par l’utilisation appropriée de titres ?9.2 : Dans chaque page web, la structure du document est-elle cohérente (hors cas particuliers) ?
  • 9.4 : Dans chaque page web, chaque citation est-elle correctement indiquée ?
  • 10.4 : Dans chaque page web, le texte reste-t-il lisible lorsque la taille des caractères est augmentée jusqu’à 200%, au moins (hors cas particuliers) ?
  • 10.7 : Dans chaque page web, pour chaque élément recevant le focus, la prise de focus est-elle visible ?
  • 11.1 : Chaque champ de formulaire a-t-il une étiquette ?
  • 12.2 : Dans chaque ensemble de pages, le menu et les barres de navigation sont-ils toujours à la même place (hors cas particuliers) ?
  • 12.8 : Dans chaque page web, l’ordre de tabulation est-il cohérent ?
  • 13.2 : Dans chaque page web, l’ouverture d’une nouvelle fenêtre ne doit pas être déclenchée sans action de l’utilisateur. Cette règle est-elle respectée ?
  • 13.4 : Pour chaque document bureautique ayant une version accessible, cette version offre-t-elle la même information ?

Dérogations pour charge disproportionnée

Aucun contenu à mentionner

 

Contenus non soumis à l’obligation d’accessibilité

Aucun contenu à mentionner

 

Établissement de cette déclaration d’accessibilité

Cette déclaration a été établie le 20 sept. 2023.

 

Technologies utilisées pour la réalisation du site

 

  • HTML5
  • CSS
  • Javascript

Environnement de test

Systèmes d’exploitation
  • Apple Mac Os X 13.4
  • Microsoft Windows 11
  • Apple Ios 16
  • Google Android 13
Navigateurs et softwares

Dans les dernières versions disponibles sur les différents systèmes d'exploitation :

  • Google Chrome
  • Windows Edge
  • Safari
  • Brave
  • Adobe Acrobat Reader / Preview on Mac (pour PDFs uniquement)

Outils pour évaluer l’accessibilité

Tools
  • Emulations de souris, loupes et claviers à l'écran des différents système
  • Voiceover (Apple systems uniquement)
  • Talkback (Android uniquement)
  • NVDA 2023 et Freedom scientific Jaws 2022 (PC systems uniquement)
  • Tanaguru webext RGAA4
  • Assistant RGAA
  • Outils d’évaluations graphiques présentes sur les différents systèmes (couleurs, contrastes, sous-titres, etc.)

Pages du site ayant fait l’objet de la vérification de conformité

Retour d’information et contact

Si vous n’arrivez pas à accéder à un contenu ou à un service, vous pouvez contacter le responsable de Biocodex Microbiota Institute pour être orienté vers une alternative accessible ou obtenir le contenu sous une autre forme.

Envoyez un message à contact@biocodexmicrobiotainstitute.com

Voies de recours

Si vous constatez un défaut d’accessibilité vous empêchant d’accéder à un contenu ou une fonctionnalité du site, que vous nous le signalez et que vous ne parvenez pas à obtenir une réponse de notre part, vous êtes en droit de faire parvenir vos doléances ou une demande de saisine au Défenseur des droits.

Plusieurs moyens sont à votre disposition :

  • Écrire un message au Défenseur des droits
  • Contacter le délégué du Défenseur des droits dans votre région
  • Envoyer un courrier par la poste (gratuit, ne pas mettre de timbre) Défenseur des
    droits Libre réponse 71120 75342 Paris CEDEX 07
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Endométriose : une bactérie en cause ?

Et si l’endométriose, qui cloue au lit des jeunes filles et femmes à chaque cycle de règles, n’était bientôt qu’un lointain (mauvais) souvenir pour certaines d’entre elles ? C’est ce que laisse espérer une étude japonaise 1 publiée en 2023…

Microbiote vaginal #11

C’est un immense espoir qui s’ouvre pour toutes les femmes souffrant d’ (sidenote: Endométriose L’endométriose est une maladie gynécologique chronique liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine qui se développe en dehors de la cavité utérine, notamment dans le péritoine et les ovaires. ) : une bactérie du genre (sidenote: Fusobacterium Genre de bactéries filamenteuses vivant notamment dans la bouche (plaque dentaire), le système digestif, le vagin et, dans une moindre proportion, dans la cavité utérine. Cette bactérie pathogène est notamment impliquée dans la parodontite (inflammation à la base de la dent) et le cancer colorectal. ) pourrait être impliquée et donc ciblée. En particulier, un simple traitement antibiotique pourrait faire reculer cette bactérie pathogène et réduire les douloureuses lésions.

1 femme sur 10 est touchée par l’endométriose, voire 1/7 ou 1/5 en âge de procréer.

Près d’1 femme sur 2 ne sait pas précisément ce qu’est la flore vaginale.

(sidenote: 1. Kvaskoff M. Epidémiologie de l’endométriose. In : Petit E, Lhuillery D, Loriau J, Sauvanet E. Endométriose : Diagnostic et prise en charge. Issy-les-Moulineaux : Elsevier Masson ; 2020. P.9-14.    2. https://www.biocodexmicrobiotainstitute.com/en/international-microbiota-observatory-focus-women-health )

Un effet bactérien contré par un antibiotique

Des chercheurs japonais de l'Université de Nagoya 2 ont en effet montré que, chez des souris de laboratoire servant de modèle, l’inoculation dans le vagin des rongeurs de bactéries du genre Fusobacterium induisait des lésions typiques de l’endométriose, plus nombreuses et plus sévères que chez des souris témoins. De quoi donc impliquer cette bactérie dans la génèse de la maladie… mais aussi de quoi trouver des pistes de solutions : un traitement antibiotique ciblant cette bactérie réduisait les lésions en taille et en nombre chez ces souris ! Une découverte qui laisse espérer que ce traitement antibiotique puisse également être efficace chez la femme.

"L'éradication de cette bactérie par un traitement antibiotique pourrait représenter une approche thérapeutique pour traiter l'endométriose chez les femmes qui sont infectées par Fusobacterium, ces femmes pouvant être facilement identifiées par un prélèvement vaginal ou utérin."

Pr Yutaka Kondo de l'Université de Nagoya, auteur principal de l’étude

Des mécanismes décortiqués

Mais ce n’est pas tout. L’équipe japonaise a mené de nombreuses expériences pour tenter de comprendre les mécanismes en jeu. A l’issue de ces minutieux travaux, ils livrent l’hypothèse suivante : en réponse à la présence de bactéries Fusobacterium dans l’utérus, le système immunitaire des femmes serait activé, impliquant une cascade de réactions aboutissant à la production d’une protéine nommée transgéline qui favorise le développement de l'endométriose.

Endométriose et microbiote : existe-t-il un lien ?

En savoir plus

Une étude clinique en cours

Certes, l’implication du microbiote dans l’endométriose était suspectée depuis plusieurs années : l’analyse de la flore vaginale permettait de prédire la gravité de cette maladie ; 90% des femmes touchées par l'endométriose ont également des troubles digestifs associés (syndrome de l’intestin irritable notamment) ; etc. Néanmoins, ces nouveaux résultats s’avèrent suffisamment prometteurs pour qu’une étude clinique sur le potentiel d’un antibiotique ait été lancée dès 2023 3 au département d'obstétrique et de gynécologie de l'hôpital universitaire de Nagoya.

Dans l’attente des résultats, ne prenez pas d'antibiotiques sans prescription et sans avis médical. Utilisés à tort, vous risquez en réduire leur efficacité pour le jour où vous en aurez vraiment besoin !

Antibiotiques

Les antibiotiques doivent être utilisés avec précaution et uniquement sur avis médical 4.

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Actualités