Du sport – avec modération – pour un microbiote intestinal en pleine santé

Mode de vie, âge, génétique, alimentation… : nombreux sont les facteurs pouvant modifier le microbiote intestinal. Parmi eux, il en est un encore peu étudié : l’impact de l’exercice physique. Et pourtant, les recherches scientifiques s’accordent à démontrer qu’une activité physique régulière va de pair avec une bonne santé digestive et un microbiote sain… mais gare aux pratiques sportives trop intenses !

Le microbiote intestinal
Actu PRO L’activité physique, c'est bon pour le microbiote !

La pratique sportive est-elle bénéfique pour notre santé digestive ?

Tout comme le reste de notre organisme, notre système digestif a tout à gagner d’une (sidenote: Activité physique Tout mouvement corporel produit par contraction des muscles squelettiques entraînant une augmentation de la dépense énergétique (DE) par rapport à la DE de repos. Par exemple la marche, le vélo, le jeu actif, la pratique sportive, le ménage, le jardinage, le bricolage, sont des exemples d’activités physiques.
  Source: Caspersen CJ, Powell KE, Christenson GM. Physical activity, exercise, and physical fitness: definitions and distinctions for health-related research. Public Health Rep. 1985 Mar-Apr;100(2):126-31.
)
. Ainsi lorsque celle-ci est pratiquée de manière raisonnable (à moins de 50 % de la consommation maximale d'oxygène ou (sidenote: VO2max Ce critère propre à chaque sportif représente la quantité maximale d'oxygène que son corps est capable d'extraire de l'air, puis de transporter jusqu'aux fibres musculaires lors d'un exercice pour subvenir à ses besoins. Plus la VO2max est élevée, plus la performance pourra être au rendez-vous ; si elle est faible, les capacités sportives seront limitées et un entraînement spécifique sera nécessaire pour la booster. ) ) :

  • le transit intestinal connaît un petit coup de fouet,
  • la muqueuse qui tapisse les parois du tube digestif est en meilleur état.

Une étude scientifique montre que, après trois mois d’activité physique modérée, la motilité gastro-intestinale (contractions des muscles du tube digestif nécessaires pour y faire progresser les aliments) est améliorée : le transit s’en trouve donc accéléré, réduisant le temps passé par les futures selles dans le système digestif… et donc la période de contact entre d’éventuels agents pathogènes présents dans ces selles et la barrière intestinale. Même chose après seulement une semaine de vélo à une intensité modérée. Autrement dit, le (sidenote: Sport « Activité physique de loisir structurée pouvant inclure des exercices physiques où les participants adhèrent à un ensemble commun de règles (ou d’attentes) et où un objectif est défini. »
Source : Khan KM, Thompson AM, Blair SN et al. Sport and exercise as contributors to the health of nations. Lancet. 2012 Jul 7;380(9836):59-64.
)
est bon pour le système digestif, dès lors que vous n’êtes pas obsédé du chrono et ne tirez pas excessivement sur la corde de vos capacités. 1

Un bénéfice intestinal dès 2h30 d’activité physique par semaine

Marcher pour aller au travail, prendre les escaliers plutôt que l’escalator, passer l’aspirateur, jardiner, faire du vélo et aller à un cours de gymnastique : 2h30 d’activité physique par semaine suffisent pour obtenir un bénéfice intestinal. Et inutile de se lancer dans un marathon : l’amélioration de la diversité et de la richesse du microbiote est davantage liée au nombre d’heures consacrées à l’activité physique qu’à l’intensité de celle-ci. 10

Même constat du côté de la muqueuse intestinale qui tapisse les parois de notre tube digestif. Le sport (pratiqué de façon raisonnable) va ainsi de pair avec une muqueuse en bonne santé, qui joue parfaitement son rôle de barrière. 1

Votre microbiote a besoin d'exercice : enfilez vos baskets !

Faut-il y voir une conséquence directe de cette bonne santé digestive ? En cas de pratique sportive (non excessive), le microbiote intestinal est en pleine forme. L'exercice physique, coche alors toutes les bonnes cases 1 :

  • il améliore la composition du microbiote intestinal et son fonctionnement, favorisant l’installation d’une flore riche et bénéfique
  • il favorise la synthèse de molécules qui modulent l’immunité et d’autres dotées de propriétés antimicrobiennes qui protègent efficacement d’attaques de pathogènes.

Ainsi, les premiers résultats de la recherche devraient vous inciter à quitter votre canapé ! L’abandonner au profit d’un peu d’exercice provoque une plus grande diversité parmi le phylum des firmicutes qui contribuent à un environnement intestinal plus sain. 2 Chez des adolescents habituellement sédentaires, instaurer une demi-heure de course à pied d’intensité modérée, 4 fois par semaine, modifie leur flore (et réduit leur vague à l’âme) : les bactéries Coprococcus et de Blautia sont davantage présentes. N’hésitez pas à rendre votre pratique régulière et répétée : les rugbymen professionnels affichent un microbiote en pleine forme. 4,5

Enfin, il semblerait qu’il existe un lien avec l’intensité de la pratique : plus des adeptes des arts martiaux sont de grade élevé, plus leur microbiote intestinal est diversifié et riche en bactéries bénéfiques. 

L’exercice physique aurait même des vertus thérapeutiques : pratiqué à une intensité modérée, l’effort semble réduire efficacement le Syndrome du Côlon Irritable (SCI), dont souffre de nombreux athlètes pratiquant des sports d’endurance. Autant de raisons de retrouver une pratique régulière. 1

Du sport, oui mais sans excès !

Brûler ses calories oui ! Mais pas à n’importe quel prix. Comme toujours, l’excès peut être délétère : 60 min d’entraînement d’endurance très intense (à 70 % de la capacité (sidenote: VO2max Ce critère propre à chaque sportif représente la quantité maximale d'oxygène que son corps est capable d'extraire de l'air, puis de transporter jusqu'aux fibres musculaires lors d'un exercice pour subvenir à ses besoins. Plus la VO2max est élevée, plus la performance pourra être au rendez-vous ; si elle est faible, les capacités sportives seront limitées et un entraînement spécifique sera nécessaire pour la booster. ) ) entraînent des douleurs abdominales, nausées et diarrhées. 1 D’autres facteurs, tels que l’altitude, la température ambiante, la mauvaise hydratation ou encore l’âge semblent également contribuer à des désagréments.

Les coureurs à pied seraient 2 fois plus exposés que ceux pratiquant d’autres sports d’endurance comme le cyclisme ou la natation. Et tout particulièrement les stars de la discipline : le phénomène serait 1,5 à 3 fois plus fréquent parmi les (sidenote: Athlete Sportif pratiquant un sport en compétition qui recherche un haut niveau de performance par le biais d’un entraînement.
Source : Rousseau AS. Nutrition, santé et performance du sportif d’endurance / Nutrition, health and performance of endurance athletes. Cahiers de Nutrition et Diététique. 2022 eb ;57(1) : 78-94
)
d’élite comparé aux amateurs. 1 Ainsi, 30 à 50 % des athlètes seraient concernés par des troubles digestifs, voire 90 % de ceux participant à des (sidenote: Épreuves d’ultra-endurance Épreuves extrêmes de souvent plus de 6 heures et plus de 100 km (voire bien plus !), parfois dans des conditions difficiles. Par exemple, Ironman est un triathlon d'une distance totale de 226 kilomètres consistant à enchaîner, le même jour, 3,8 km de natation, 180,2 km de cyclisme puis un marathon 42,195 km ; la Race Across America est une course cycliste de 12 jours maximum sur 4 860 km ; les participants de l’Iditarod Trail Invitational courent, pédalent, skient en Alaska à travers 1 600 km de neige ; etc. ) . 7 Les images de marathoniens confrontés à des crises de diarrhée en plein effort ont fait le tour du web.

30 à 50 % des athlètes seraient concernés par des troubles digestifs, voire 90 % de ceux participant à une épreuve d’ultra-endurance. 7

Comment expliquer une telle épidémie de troubles gastro-intestinaux chez les athlètes ? Par le fait que leur organisme met toutes ses forces pour offrir aux muscles l’oxygène dont ils ont besoin. Ainsi, l’exercice physique intense génère un branle-bas de combat au niveau du système sanguin : des instructions sont données pour redistribuer illico presto le flux sanguin vers nos muscles … au détriment des viscères et de votre système digestif. En parallèle, notre système nerveux sympathique, celui-là même qui fait battre plus vite notre cœur quand on a peur, s’active et affecte notre transit. Un double mécanisme qui explique les douleurs, nausées et diarrhées ressenties. 7

Troubles digestifs

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Le souci, c’est que le système digestif emporte dans son mal-être le microbiote qu’il héberge. Ainsi, que l’on soit amateur ou professionnel, un entraînement trop intense, ou disproportionné par rapport à son niveau physique, provoquerait une altération dans la composition et la fonction du microbiote, appelée dysbiose.

Une « dysbiose » peut être définie comme une altération dans la composition et la fonction du microbiote. Cette altération résulte d’une combinaison de facteurs environnementaux et de facteurs spécifiques à chaque personne. 9

Cette perturbation serait d’autant plus rapide et profonde que l’activité physique qui l’a provoqué serait intense. 8 Avec à la clé une perméabilité intestinale accrue : la membrane du tube digestif n’arrive plus à bien jouer son rôle de barrière et de garde-frontière. D’éventuelles toxines bactériennes ou des molécules pro-inflammatoires peuvent alors pénétrer dans l’organisme de l’athlète, au risque d’impacter sa santé globale. 1

Microbiote & sport : des micro-organismes de compétition

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Sources

1. Ribeiro FM, Petriz B, Marques G et al. Is There an Exercise-Intensity Threshold Capable of Avoiding the Leaky Gut? Front Nutr. 2021 Mar 8;8:627289. 

2. Mach N, Fuster-Botella D. Endurance exercise and gut microbiota: A review. J Sport Health Sci. 2017 Jun;6(2):179-197. 

3. Wang R, Cai Y, Lu W et al. Exercise effect on the gut microbiota in young adolescents with subthreshold depression: A randomized psychoeducation-controlled Trial. Psychiatry Res. 2023 Jan;319:115005

4. Clarke SF, Murphy EF, O'Sullivan O et al. Exercise and associated dietary extremes impact on gut microbial diversity. Gut. 2014 Dec;63(12):1913-20. 

5. Barton W, Penney NC, Cronin O et al. The microbiome of professional athletes differs from that of more sedentary subjects in composition and particularly at the functional metabolic level. Gut. 2018 Apr;67(4):625-633. 

6. Liang R, Zhang S, Peng X, Yang W, Xu Y, Wu P, Chen J, Cai Y, Zhou J. Characteristics of the gut microbiota in professional martial arts athletes: A comparison between different competition levels. PLoS One. 2019 Dec 27;14(12):e0226240. 

7. Rousseau AS. Nutrition, santé et performance du sportif d’endurance / Nutrition, health and performance of endurance athletes. Cahiers de Nutrition et Diététique. 2022 eb ;57(1) : 78-94.

8. Ticinesi A, Lauretani F, Tana C et al. Exercise and immune system as modulators of intestinal microbiome: implications for the gut-muscle axis hypothesis. Exerc Immunol Rev. 2019;25:84-95. 

9. Levy M, Kolodziejczyk AA, Thaiss CA, et al. Dysbiosis and the immune system. Nat Rev Immunol. 2017;17(4):219-232.

10. Shah S, Mu C, Moossavi S, et al. Physical activity-induced alterations of the gut microbiota are BMI dependent. FASEB J. 2023 Apr;37(4):e22882.

11. Caspersen CJ, Powell KE, Christenson GM. Physical activity, exercise, and physical fitness: definitions and distinctions for health-related research. Public Health Rep. 1985 Mar-Apr;100(2):126-31.

12. Khan KM, Thompson AM, Blair SN et al. Sport and exercise as contributors to the health of nations. Lancet. 2012 Jul 7;380(9836):59-64.

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Le microbiote, un coach invisible au service de la performance sportive

Parce que la sédentarité nuit gravement à la santé, il est important de pratiquer une activité physique hebdomadaire. Si se (re)mettre au sport n’est pas toujours simple, tout un chacun dispose d’un allier de taille : le microbiote intestinal.

Le microbiote intestinal
Actu GP Sport et microbiote, un cercle vertueux ?

Pourquoi une activité physique régulière est-elle importante pour notre santé ? Pourquoi est-il si difficile de s’y (re)mettre ?

La (sidenote: Sédentarité « Situation d’éveil caractérisée par une dépense énergétique proche de la dépense énergétique de repos en position assise ou allongée ».  Exemple : temps passé en position assise ou allongée dans la journée, hors temps de sommeil, que ce soit sur le lieu de travail ou à l’école, lors des déplacements en transports motorisés, ou lors des loisirs, notamment devant les écrans.
Source : OMS, Organisation mondiale de la Santé. Lignes directrices de l’OMS sur l’activité physique et la sédentarité: en un coup d’œil. 2020 Nov 25. 17 pages. ISBN: 9789240014862
)
nuit gravement à votre santé : une activité physique insuffisante va de pair avec un risque de décès accru de 20 % à 30 %. 1 A l’inverse, (sidenote: Activité physique Tout mouvement corporel produit par contraction des muscles squelettiques entraînant une augmentation de la dépense énergétique (DE) par rapport à la DE de repos. Par exemple la marche, le vélo, le jeu actif, la pratique sportive, le ménage, le jardinage, le bricolage, sont des exemples d’activités physiques.
  Source: Caspersen CJ, Powell KE, Christenson GM. Physical activity, exercise, and physical fitness: definitions and distinctions for health-related research. Public Health Rep. 1985 Mar-Apr;100(2):126-31.
)
régulière est associée à de multiples bienfaits sur les plans musculaire, cardiorespiratoire, cardiovasculaire, osseux, ou encore de la gestion de poids. 1 Reste qu’il n’est pas toujours facile de se (re)mettre en selle.

La pratique hebdomadaire d’un sport est associée à une réduction de 20 à 40 % de la mortalité toute cause. 8

Pratiquer un (sidenote: Sport « Activité physique de loisir structurée pouvant inclure des exercices physiques où les participants adhèrent à un ensemble commun de règles (ou d’attentes) et où un objectif est défini. »
Source : Khan KM, Thompson AM, Blair SN et al. Sport and exercise as contributors to the health of nations. Lancet. 2012 Jul 7;380(9836):59-64.
)
d’endurance, qu’il s’agisse de course à pied, de vélo, de natation ou d’aérobique, suppose en effet quelques adaptations physiologiques de notre corps, et pas seulement au niveau des muscles. En effet, une activité prolongée va :

  • induire des pertes en eau et en électrolytes (notamment sodium et chlore) du fait de la sudation destinée à refroidir notre corps, 
  • épuiser les réserves de (sidenote: Glycogène Forme de stockage des glucides (« sucres ») dans l’organisme, et principalement dans le foie et les muscles. ) pour nourrir nos muscles en mouvement, 
  • accroître l’inflammation du fait du stress de l’effort, etc.

C’est pour la bonne cause, certes, mais cela représente un sacré challenge pour notre organisme… vis-à-vis duquel le microbiote intestinal pourrait être bien utile.

Motivés, motivés !

Nous ne sommes clairement pas tous autant motivés à faire du sport. Et le microbiote pourrait être responsable du manque d’entrain de certains, et de l’hyper-engagement d’autres. Comment ? Via des bactéries intestinales qui produiraient des molécules boostant la libération de dopamine (hormone du plaisir et de la motivation) pendant l'activité physique, a minima chez la souris chez laquelle ces expériences ont été menées. 10

Pour un même tour de roue, certaines souris vont produire davantage de dopamine, ressentir un plaisir largement supérieur, et devenir accros au sport. Ces souris, dont le microbiote stimule beaucoup cette connexion, ne rêvent donc que d’une chose : enfiler leurs baskets et devenir le nouveau Speedy gonzales de la roue ! Quant aux rongeurs chez lesquels le microbiote active peu le circuit de la dopamine, ils préfèrent pantoufler, étant peu récompensés, en termes de plaisir, de leurs efforts.

Le microbiote au service de nos performances sportives ?

Aussi incroyable que cela puisse paraître, de récentes études scientifiques montrent que notre microbiote intestinal nous aide à relever les challenges hydriques, énergétiques, et inflammatoires liés à la pratique sportive.

Vous le savez : l’hydratation est primordiale lors d’un effort physique soutenu. Or, certaines bactéries intestinales favoriseraient le transport de liquides et de solutés à travers la barrière intestinale et donc le maintien de l’hydratation.

Autre ingrédient indispensable au sport et aux performances : l’énergie. De nouveau, notre flore intestinale peut nous donner un coup de pouce : elle aide nos muscles qui, dans les sports d’endurance, viennent à bout de leurs réserves de glycogène. En effet, des bactéries du microbiote intestinal fermentent les fibres que notre organisme ne sait pas digérer et en extraient de précieux acides gras à chaîne courte ( (sidenote: Acides Gras à Chaîne Courte (AGCC) Les acides gras à chaîne courte sont une source d’énergie (carburant) des cellules de l’individu, ils interagissent avec le système immunitaire et sont impliqués dans la communication entre l’intestin et le cerveau. Silva YP, Bernardi A, Frozza RL. The Role of Short-Chain Fatty Acids From Gut Microbiota in Gut-Brain Communication. Front Endocrinol (Lausanne). 2020;11:25. ) ) qui serviraient de carburant de secours aux muscles pendant l’effort. 2

Les pertes hydriques engendrées par l’effort sont de l’ordre de 0,6 à 0,8 L/h pour des exercices d’intensité faible à modérée, et peuvent atteindre jusqu’à 2 L/h dans des atmosphères chaudes et humides.

Les pertes minérales via la sueur sont élevées : entre 20 et 70 mmol/L pour le sodium et le chlorure, avec de fortes variations d’un individu à l’autre. 9

Les effets de ce coup de pouce énergétique sont loin d’être négligeables : les AGCC fournissent plus de 10 % des besoins caloriques quotidiens chez l'homme. 3 Et les bénéfices liés aux AGCC sont loin de s’arrêter là : ils favoriseraient le stockage de réserves de glycogène dans le muscle avant l’effort, retardant le moment où l’organisme aura besoin d’un carburant de secours. 2

Enfin, les AGCC réduiraient également l’inflammation induite par l’effort physique intense. 2, 4, 5

Un axe intestin-muscle-cerveau ?

Notre intestin dialogue en permanence avec notre cerveau et vice versa. C'est ce qu'on appelle l'axe intestin-cerveau qui utilise un triple circuit de communication 11 : la voie neuronale (les neurones), la voie endocrinienne (les hormones) et la voie du système immunitaire.

De la même manière, certains chercheurs évoquent l’idée d’un axe intestin-muscles, qui reposerait principalement sur les fameux AGCC, ces petits acides gras à chaîne courte produits par nos bactéries intestinales. 4,5 Ces AGCC, mais aussi différentes hormones libérées sous leur action au niveau du côlon, du tissu adipeux et du pancréas, circuleraient dans le réseau sanguin et interagiraient avec les muscles en charge du mouvement de notre corps.

L’activité physique contribuant à la bonne santé cérébrale, avec un lien démontré entre notre système cognitif et notre niveau d'activité physique, il n’y a qu’un pas pour envisager un triptyque un axe intestin-muscle-cerveau ?

Parfois, le mécanisme est encore plus astucieux : la bactérie transforme un déchet du métabolisme du sportif en ressource ! Telle semble être la prouesse de la bactérie intestinale Veillonella atypica, associée aux performances de marathoniens. 7

Comment est-ce possible ? Lorsque le muscle des coureurs a consommé toutes ses réserves de glycogène, il se met à fermenter pour produire de l’énergie, produisant un déchet appelé lactate (responsable des crampes). Et c’est à ce moment qu’intervient la petite Veillonella : elle transforme le lactate en propionate, que les muscles vont utiliser comme source d’énergie ! Et voilà les performances des (sidenote: Athlete Sportif pratiquant un sport en compétition qui recherche un haut niveau de performance par le biais d’un entraînement.
Source : Rousseau AS. Nutrition, santé et performance du sportif d’endurance / Nutrition, health and performance of endurance athletes. Cahiers de Nutrition et Diététique. 2022 eb ;57(1) : 78-94
)
naturellement reboostées. 7

Le débit sanguin peut être multiplié par 20 entre une situation de repos et une situation d’exercice dynamique intense. 9

Reste que pour que les bactéries produisent des molécules « coup de pouce », encore faut-il disposer des bonnes bactéries dans son tube digestif et les nourrir de manière adaptée. Faute de quoi, des produits délétères pour nos performances peuvent aussi être produites par les micro-organismes. 2,4,8

Microbiote & sport : des micro-organismes de compétition

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Sources

1. OMS, organisation mondiale de la santé. Fact Sheets Activité physique. Mise à jour : 5 octobre 2022.

2. Mach N, Fuster-Botella D. Endurance exercise and gut microbiota: A review. J Sport Health Sci. 2017 Jun;6(2):179-197.

3. den Besten G, van Eunen K, Groen AK et al. The role of short-chain fatty acids in the interplay between diet, gut microbiota, and host energy metabolism. J Lipid Res. 2013 Sep;54(9):2325-40. 

4. Frampton J, Murphy KG, Frost G et al. Short-chain fatty acids as potential regulators of skeletal muscle metabolism and function. Nat Metab. 2020 Sep;2(9):840-848.

5. Przewłócka K, Folwarski M, Kaźmierczak-Siedlecka K et al. Gut-Muscle Axis Exists and May Affect Skeletal Muscle Adaptation to Training. Nutrients. 2020 May 18;12(5):1451. 

6. Scheiman J, Luber JM, Chavkin TA et al. Meta-omics analysis of elite athletes identifies a performance-enhancing microbe that functions via lactate metabolism. Nat Med. 2019 Jul;25(7):1104-1109.

7. Sales KM, Reimer RA. Unlocking a novel determinant of athletic performance: The role of the gut microbiota, short-chain fatty acids, and "biotics" in exercise. J Sport Health Sci. 2023 Jan;12(1):36-44.

8. Khan KM, Thompson AM, Blair SN et al. Sport and exercise as contributors to the health of nations. Lancet. 2012 Jul 7;380(9836):59-64.

9. Rousseau AS. Nutrition, santé et performance du sportif d’endurance / Nutrition, health and performance of endurance athletes. Cahiers de Nutrition et Diététique. 2022 eb ;57(1) : 78-94.

10. Dohnalová L, Lundgren P, Carty et al. A microbiome-dependent gut-brain pathway regulates motivation for exercise. Nature. 2022 Dec;612(7941):739-747.

11. Cryan JF, O'Riordan KJ, Cowan CSM, et al. The Microbiota-Gut-Brain Axis. Physiol Rev. 2019;99(4):1877-2013.

12. Caspersen CJ, Powell KE, Christenson GM. Physical activity, exercise, and physical fitness: definitions and distinctions for health-related research. Public Health Rep. 1985 Mar-Apr;100(2):126-31.

13. OMS, Organisation mondiale de la Santé. Lignes directrices de l’OMS sur l’activité physique et la sédentarité: en un coup d’œil. 2020 Nov 25. 17 pages. ISBN: 9789240014862

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Choc toxique menstruel : comment le prévenir via le microbiote vaginal ?

Redouté par les femmes utilisatrices de tampons ou de coupes menstruelles, le choc toxique peut s’avérer fatal. Pour le prévenir, des gestes simples sont recommandés. Des alliés invisibles au sein de la flore vaginale pourrait être d’une grande aide…

Le microbiote vaginal Vaginose bactérienne - déséquilibre du microbiote vaginal

Pratiques et discrets, les tampons et coupes menstruelles sont largement utilisés par les femmes lors de leurs règles. Avec néanmoins un revers de la médaille, surtout quand ces dispositifs ne sont pas changés régulièrement : la stagnation de sang et la création d’un milieu favorable à la multiplication de bactéries. Et si cette bactérie s’appelle S. aureus, le risque est alors celui d’un choc toxique menstruel. 1

1 à 3 femmes sur 100 000 utilisant des dispositifs intravaginaux (tampons, coupes) sont exposées à un risque de syndrome de choc toxique menstruel.

x2 à x3 Le risque de syndrome de choc toxique est multiplié par 2 lorsqu’on garde un tampon plus de 6 heures, et par 3 quand le tampon est porté toute la nuit.

Souvent présente sur la peau mais plus rarement dans le vagin, S. aureus sécrète une toxine particulièrement virulente capable de s’attaquer à nos organes les plus vitaux comme le foie, les reins ou encore les poumons. Au départ, tout commence par une forte fièvre et/ou des éruptions cutanées, avec parfois une baisse de tension. Dans les cas où la toxine gagne les organes et entraîne leur défaillance, un coma et un décès sont possibles.

Des gestes simples pour éviter le choc toxique menstruel

Heureusement, le choc toxique menstruel demeure rare. Aujourd’hui, 1 à 3 femmes sur 100 000 utilisant des dispositifs intravaginaux (tampons, coupes) seraient touchées aux États-Unis. Soit bien moins que dans les années 1980, où la commercialisation de tampons en fibres de carboxyméthylcellulose à haute absorption avait conduit à une épidémie de cas (10 femmes pour 100 000). Leur retrait au profit de tampons en cellulose ou en fibres de coton a permis de faire baisser les chiffres. 2

Le risque peut être encore réduit en adoptant des gestes simples, qui facilitent l’évacuation des potentielles S. aureus vaginales

• Suivez les instructions indiquées sur la boite du produit ;
• Lavez-vous les mains avant et après avoir utilisé un tampon/coupe ;
• N'utilisez des tampons ou coupes que lorsque vous avez vos règles et pas en dehors de cette période ;
• Le jour, changez son tampon ou videz (et lavez soigneusement !) sa coupe toutes les 4 à 6 heures, si vous avez opté pour ce type de dispositifs ; 
• La nuit, privilégiez les serviettes hygiéniques ou les culottes menstruelles. Car ce n’est pas tant le tampon ou la coupe qui sont responsables du choc toxique que leur mésusage ;
• Contactez votre médecin si vous ressentez des douleurs, de la fièvre ou d'autres symptômes inhabituels.

Le rôle du microbiote vaginal

Enfin, une récente étude indique que le microbiote vaginal pourrait aussi participer à la prévention. 1 Toutes les femmes n’ont pas le même microbiote vaginal et on en recense 5 grands types :

  • 3 jugés sains, respectivement dominés par Lactobacillus crispatus, L. gasseri et L. jensenii ; 
  • un considéré comme un état transitoire, dominé par L. iners
  • un jugé déséquilibré, composé d’une grande variété de bactéries dont Gardnerella vaginalis, et associée à la vaginose bactérienne.

Une récente étude montre que les deux derniers types pourraient favoriser le choc toxique. A l’inverse, les microbiotes dominés par L. crispatus, L. gasseri et L. jensenii seraient protecteurs, parce qu’ils acidifient le milieu vaginal (ce que S. aureus n’apprécie guère) et sans doute via d’autres mécanismes complexes. La bactérie L. jensenii se révèle d’ailleurs particulièrement protectrice. L’étude l’envisage même comme un potentiel probiotique pour les femmes ayant déjà vécu un choc toxique et voulant se prévenir d’une récidive.

Le microbiote vaginal

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Choc toxique menstruel : une flore équilibrée fait tampon contre les attaques de S. aureus

Le choc toxique menstruel ne serait pas seulement une question de bactérie pathogène (S. aureus en l’occurrence) mais aussi de bactéries vaginales commensales. Aux premiers rangs desquelles les très protectrices Lactobacillus jensenii et L. crispatus.

Scanning Electron Micrograph (SEM) depicting large numbers of Staphylococcus aureus bacteria, which were found on the luminal surface of an indwelling catheter.

Forte fièvre et éruptions cutanées, hypotension voire défaillances multi-organes : bien que rare, le choc toxique menstruel peut mettre en jeu le pronostic vital des femmes touchées, souvent des jeunes filles. Au cœur de cette infection : la bactérie Staphylococcus aureus productrice de la toxine TSST-1. La fabrication de cette toxine dépend du milieu vaginal : elle est favorisée par la présence d’oxygène (accrue par les tampons et coupes), une faible concentration en glucose et un pH neutre. D’où le rôle protecteur du microbiote vaginal, caractérisé par une proéminence de lactobacilles qui acidifient le milieu vaginal.

Mais la chute des œstrogènes et la moindre concentration du glucose vaginal (liée à la perte de muqueuse) à l’arrivée des menstruations réduisent l’abondance de ces lactobacilles. Ces conditions pourraient-elles favoriser le choc toxique menstruel ? Pour en savoir plus, des chercheurs 1 ont simulé in vitro différents environnements vaginaux pour mesurer leurs effets sur la production de TSST-1. 

1 à 3 femmes sur 100 000 utilisant des dispositifs intravaginaux (tampons, coupes) sont exposées à un risque de syndrome de choc toxique menstruel.

x2 à x3 Le risque de syndrome de choc toxique est multiplié par 2 lorsqu’on garde un tampon plus de 6 heures, et par 3 quand le tampon est porté toute la nuit.

Mimer des flores vaginales in vitro

Avant de plonger plus en avant dans les expériences menées, rappelons que chez les femmes, 5 grands types de flores vaginales (Community state types ou CST) ont été identifiés :

  • 3 jugées saines, respectivement dominées par Lactobacillus crispatus (CST-I), L. gasseri (CST-II) et L. jensenii (CST-V), ; 
  • une considérée comme transitoire, dominée par L. iners (CST-III) ; 
  • et une jugée dysbiotique et associée à la vaginose bactérienne, composée d’une communauté polymicrobienne incluant Gardnerella vaginalis (CST-IV). 

Les chercheurs ont donc créé des milieux vaginaux représentatifs de ces 5 types et y ont fait varier les concentrations de glucose.

3 conditions

Au moins 3 conditions concomitantes sont nécessaires au développement du choc toxique menstruel : 

  • la colonisation vaginale par une souche de S. aureus productrice de la toxine TSST-1, qui concerne 1 à 5 % des femmes ;
  • l'utilisation d’une protection intravaginale (tampon, coupe) pendant les règles, qui concerne 60 à 80 % des femmes des pays développés ;
  • et l'absence d'anticorps de neutralisation contre TSST-1, qui concerne 10 à 20 % des femmes. 2

Des conditions et des bactéries protectrices

En cas de concentrations élevées en sucre, la production de toxine par S. aureus était largement réduite, réprimée par la protéine du contrôle catabolique (carbon catabolite control protein A, CcpA). Mais le microbiote vaginal semblait également jouer un rôle important. La comparaison des différents types de flore montre que la production de toxine pourrait être accrue lorsque la flore est de type transitoire (III) et dysbiotique (IV) ; ces deux flores pourraient également favoriser l’inflammation générée par S. aureus.

A l’inverse, L. crispatus et L. jensenii limitaient la production de toxine, en présence ou non de glucose. L. jensenia se révélait même capable de bloquer la production de toxine en forte présence d’oxygène, et de réduire la virulence de S. aureus. De quoi faire de lui le lactobacille le plus protecteur parmi ceux étudiés. Pour les auteurs, il serait même le meilleur candidat dans la recherche d’un probiotique pour les femmes ayant déjà vécu un choc toxique et voulant se prévenir d’une récidive.

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Actualités

Le microbiome intestinal, un coach sportif invisible ?

Au cours de ces dix dernières années, on s’est beaucoup intéressé aux milliards de microbes présents dans notre intestin, que l'on qualifie de microbiome intestinal, en raison de leur capacité à affecter la digestion, la physiologie, voire potentiellement notre humeur et notre santé mentale. Suite à de récentes études ayant suggéré une relation bidirectionnelle entre l’exercice et le microbiome intestinal, les scientifiques commencent à étudier le rôle du microbiome intestinal en tant que coach sportif invisible qui affecterait les performances physiques.

Activité physique et troubles gastro-intestinaux

Par nature, l’activité physique met notre corps sous pression, en particulier si elle est intense ou prolongée. Bien qu’une quantité modérée d’exercice ait un effet positif sur la perméabilité et l’inflammation intestinales 1, l’exercice intense et prolongé peut avoir des effets délétères sur le fonctionnement de l’intestin 2, les dérangements et les troubles gastro-intestinaux étant courants, notamment chez les athlètes pratiquant l’endurance. 3

Étant donné que le microbiome intestinal est associé à la physiologie gastro-intestinale 4,  il pourrait possiblement jouer un rôle dans les troubles gastro-intestinaux et les réponses physiologiques à l’exercice influençant les performances sportives.

Effets de l’exercice sur le microbiote intestinal

En 2014, une étude a démontré une plus grande diversité de microbes et une abondance relative supérieure d’Akkermansia muciniphilia chez des joueurs de rugby professionnels par rapport à des groupes témoins sédentaires. 5 Dès lors, plusieurs études observationnelles ont rapporté que l’exercice était associé à une plus grande diversité du microbiote intestinal et à une abondance relative supérieure de taxons bactériens en lien avec une bonne santé. 6,7 

Toutefois, les études interventionnelles sur l’exercice n’ont dans l’ensemble pas fait état d’une augmentation de la diversité du microbiote intestinal 8,9, ce qui suggère que les différences observées peuvent également provenir d’autres facteurs, tels que les habitudes alimentaires.

Effets du microbiote intestinal sur l’endurance

Suggérant un effet plus direct du microbiote intestinal sur l’endurance, une étude qui a fait date, publiée en 2019 dans Nature Medicine 10, a révélé que les marathoniens possédaient des niveaux élevés de Veillonella. Les chercheurs ont constaté que le lactate, formé durant un effort prolongé, était transporté de la circulation sanguine jusqu’à l’intestin, où il était métabolisé en propionate par Veillonella.

Flore, microbiote, microbiome : faux amis et vrais synonymes

En savoir plus

Lorsque les scientifiques ont nourri les souris avec les microbes Veillonella « lactiques » ou leur ont administré du propionate par perfusion dans le côlon, l’endurance des souris s’est améliorée, d’après les performances constatées sur le tapis de course. 10 Curieusement, cette étude suggère que les microbes présents dans l’intestin pourraient directement améliorer les performances sportives. Une autre étude récente a également rapporté que le microbiome intestinal était impliqué dans la stimulation des signaux cérébraux en provenance de l’intestin, impactant la motivation pour l’exercice chez les souris. 11

Ces découvertes sous-entendent qu’en ciblant leur microbiome intestinal, les athlètes pourraient éventuellement améliorer leurs performances sportives.

Stratégies alimentaires centrées sur l’intestin pour influencer les performances sportives

Le moyen le plus évident de cibler le microbiome intestinal est d’adapter son régime alimentaire, étant donné que les microbes se nourrissent des constituants alimentaires atteignant le côlon. Traditionnellement, de nombreuses stratégies alimentaires destinées aux sportifs sont axées sur un régime hyperprotéiné, hyperglucidique ou pauvre en fibres et sur l’évitement de certains aliments. Bien que ces stratégies puissent être suffisantes pour soutenir le métabolisme hôte, restaurer les réserves de glycogène et réduire les troubles gastro-intestinaux au cours de l’effort 12, la carence en fibres alimentaires pourrait, au fil du temps, être néfaste pour le microbiote intestinal et le transit des athlètes. 13

En revanche, les stratégies alimentaires centrées sur l’intestin, notamment les fibres alimentaires adéquates provenant d’une grande variété d’aliments, de probiotiques et de prébiotiques, pourraient favoriser un microbiome intestinal diversifié 13 et contribuer à un transit normal. 4 La consommation de fibres alimentaires et de prébiotiques nourrit les microbes présents dans l’intestin, puisqu’ils servent de substrats pour les microbes. Une fois que ces constituants indigestes atteignent le côlon, les microbes les transforment par fermentation en gaz et en acides gras à chaîne courte.

Alors qu’une quantité excessive de gaz peut provoquer un inconfort et des ballonnements, les trois principaux acides gras à chaîne courte (acétate, propionate et butyrate) qui en résultent sont associés à une bonne santé et à l’intégrité du côlon. Ces molécules peuvent agir localement dans l’intestin, affectant la fonction de la barrière intestinale, la motilité, le système nerveux et le système immunitaire, ainsi que dans les organes distants, affectant le métabolisme hôte 14

Les probiotiques permettent également de cibler l’intestin

Il s’agit de microbes vivants qui, lorsqu’ils sont administrés en quantités appropriées, sont bénéfiques pour la santé. Plusieurs études ont démontré que des souches probiotiques spécifiques pouvaient protéger contre les troubles gastro-intestinaux et les infections des voies respiratoires supérieures chez les sportifs. 15–17 Toutefois, à ce stade, les mécanismes sous-jacents restent largement inconnus et il est fort probable que les effets dépendent des souches probiotiques, ce qui ne permet pas aux athlètes de savoir à quoi s’en tenir. 

Pour soutenir le coach microbien invisible dans notre intestin, les scientifiques et les athlètes doivent développer des stratégies alimentaires centrées sur l’intestin qui d’un côté réduisent les symptômes gastro-intestinaux lors de l’effort et de l’autre favorisent un microbiome intestinal diversifié, stimulent la fermentation dans le côlon ainsi que les mouvements réguliers de l’intestin : des aspects qui peuvent tous s’avérer essentiels en matière de performances sportives.

Recommandé par notre communauté

"Le microbiote intestinal étant lié à la physiologie gastro-intestinale, il pourrait potentiellement jouer un rôle dans la détresse gastro-intestinale et les réponses physiologiques à l'exercice, influençant ainsi les performances athlétiques."  -@rddp10 (De Biocodex Microbiota Institute sur X)

Sources

1. Cook, M. D. et al. Forced treadmill exercise training exacerbates inflammation and causes mortality while voluntary wheel training is protective in a mouse model of colitis. Brain Behav Immun 33, 46–56 (2013).

2. Dokladny, K., Zuhl, M. N. & Moseley, P. L. Intestinal epithelial barrier function and tight junction proteins with heat and exercise. J Appl Physiol (1985) 120, 692–701 (2016).

3. De Oliveira, E. P., Burini, R. C. & Jeukendrup, A. Gastrointestinal complaints during exercise: prevalence, etiology, and nutritional recommendations. Sports Med 44 Suppl 1, (2014).

4. Procházková, N. et al. Advancing human gut microbiota research by considering gut transit time. Gut 72, 180–191 (2023).

5. Clarke, S. F. et al. Exercise and associated dietary extremes impact on gut microbial diversity. Gut 63, 1913–1920 (2014).

6. Barton, W. et al. The microbiome of professional athletes differs from that of more sedentary subjects in composition and particularly at the functional metabolic level. Gut 67, 625–633 (2018).

7. Petersen, L. M. et al. Community characteristics of the gut microbiomes of competitive cyclists. Microbiome 5, (2017).

8. Cronin, O. et al. A Prospective Metagenomic and Metabolomic Analysis of the Impact of Exercise and/or Whey Protein Supplementation on the Gut Microbiome of Sedentary Adults. mSystems 3, (2018).

9. Kern, T. et al. Structured exercise alters the gut microbiota in humans with overweight and obesity-A randomized controlled trial. Int J Obes (Lond) 44, 125–135 (2020).

10. Scheiman, J. et al. Meta-omics analysis of elite athletes identifies a performance-enhancing microbe that functions via lactate metabolism. Nat Med 25, 1104–1109 (2019)

11. Dohnalová, L. et al. A microbiome-dependent gut-brain pathway regulates motivation for exercise. Nature 612, 739–747 (2022).

12. Lis, D. M., Stellingwerff, T., Kitic, C. M., Fell, J. W. & Ahuja, K. D. K. Low FODMAP: A Preliminary Strategy to Reduce Gastrointestinal Distress in Athletes. Med Sci Sports Exerc 50, 116–123 (2018).

13. Armet, A. M. et al. Rethinking healthy eating in light of the gut microbiome. Cell Host Microbe 30, 764–785 (2022).

14. Koh, A., De Vadder, F., Kovatcheva-Datchary, P. & Bäckhed, F. From Dietary Fiber to Host Physiology: Short-Chain Fatty Acids as Key Bacterial Metabolites. Cell 165, 1332–1345 (2016).

15. Tavares-Silva, E., Caris, A. V., Santos, S. A., Ravacci, G. R. & Thomatieli-Santos, R. V. Effect of Multi-Strain Probiotic Supplementation on URTI Symptoms and Cytokine Production by Monocytes after a Marathon Race: A Randomized, Double-Blind, Placebo Study. Nutrients 13, (2021)

16. Sivamaruthi, B. S., Kesika, P. & Chaiyasut, C. Effect of Probiotics Supplementations on Health Status of Athletes. Int J Environ Res Public Health 16, (2019).

17. Schreiber, C., Tamir, S., Golan, R., Weinstein, A. & Weinstein, Y. The effect of probiotic supplementation on performance, inflammatory markers and gastro-intestinal symptoms in elite road cyclists. J Int Soc Sports Nutr 18, (2021).

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Actualités Médecine générale Gastroentérologie

Un aide-mémoire pour mieux diagnostiquer le SII

Trois gastro-entérologues de renommée internationale (le professeur Jean-Marc Sabaté, le professeur Jan Tack et le docteur Pedro Costa Moreira) viennent de lancer, avec le soutien du Biocodex Microbiota Institute, un outil de diagnostic du syndrome de l’intestin irritable (SII). Objectifs ? Mieux diagnostiquer cette maladie et améliorer la communication des professionnels de santé avec leurs patients.

How to define IBS? What do we know about the physiopathology? How to make a confident diagnosis? What are the warning signs? Which investigations are needed? What are the general management concepts? How often a follow up care is conducted?

Combien de patients souffrant de troubles fonctionnels intestinaux un professionnel de santé reçoit-il chaque semaine en consultation ? Chez combien d’entre eux le syndrome de l’intestin irritable (SII) a t-t-il été diagnostiqué ? Saviez-vous que pas moins de 75 % des personnes souffrant du SII ne seraient pas diagnostiquées ? Pire, elles doivent parfois lutter pendant plus de quatre ans avant qu’un diagnostic médical formel ne soit établi ?

Délicat à établir, le diagnostic du SII est souvent un parcours du combattant pour les professionnels de santé, et ce pour plusieurs raisons : d’une part, le syndrome de l’intestin irritable est une maladie complexe dont les symptômes sont souvent difficiles à quantifier de façon objective, d’autre part, c’est une pathologie délicate à expliquer au patient lors d’une consultation ordinaire.

Pourtant, les personnes présentant des symptômes du SII attendent de recevoir un diagnostic. Ces patients méritent de bénéficier d’une attention particulière et d’un traitement spécifique dans les meilleurs délais. C’est la raison pour laquelle les professeurs Jean-Marc Sabaté et Jan Tack, et le docteur Pedro Costa Moreira, avec le soutien du Biocodex Microbiota Institute, ont élaboré un outil de diagnostic du SII simple d’utilisation et axé sur la pratique, avec un double objectif pour les professionnels de santé : mieux diagnostiquer le SII et améliorer la communication avec leurs patients.

Comment cet outil peut-il aider les professionnels de santé dans leur pratique quotidienne ?
  • L’outil de diagnostic SII contient des infographies concises, épurées pour expliquer la maladie, sa physiopathologie, ses autres appellations...
  • Il propose une check-list simple d’utilisation qui permet de poser un diagnostic différentiel (critères de diagnostic, sous-types de SII, check-list des symptômes d’alarme...)
  • Il leur rappelle toutes les informations à connaître pour aller plus loin (examens, prise en charge, suivi…)
Cet outil de diagnostic est-il fiable ?
  • Conçu par des spécialistes internationaux du SII…
  • Cet outil de diagnostic a reçu l’aval de l’Organisation mondiale de gastroentérologie
Facilite-t-il la communication des professionnels de santé avec leurs patients ?
  • Il emploie des termes compréhensibles par le grand public pour expliquer le SII et le microbiote

Cet outil est disponible dans trois formats. Choisissez celui qui vous convient le mieux !

  1. Fan deck brochure
  2. Digital
  3. Tod download

Obtenez le vôtre en suivant ce lien : https://www.biocodexmicrobiotainstitute.com/fr/pro/votre-aide-memoire-pour-diagnostiquer-le-sii

À propos du Biocodex Microbiota Institute

Le Biocodex Microbiota Institute est un institut scientifique international ayant pour but de promouvoir une meilleure santé en communiquant sur le microbiote humain. Pour ce faire, il s’adresse aux professionnels de santé ainsi qu’au grand public afin de les sensibiliser au rôle central de cet organe encore méconnu.

Contact presse

Olivier VALCKE
Relations publiques et responsable éditorial
Téléphone : +33 6 43 61 32 58

ovalcke@biocodex.com

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Microbiote et syndrome de l’intestin irritable (SII) : le Biocodex Microbiota Institute lance une campagne de sensibilisation à destination des professionnels de santé et du grand public

Témoignages de patients, outil d’aide au diagnostic, formation certifiante mais aussi infographie, articles… A l’occasion du mois de sensibilisation au syndrome de l’intestin irritable (SII), le Biocodex Microbiota Institute met à disposition des professionnels de santé et du grand public une palette de contenus et d’outils innovants permettant de mieux comprendre cette pathologie et son lien avec le microbiote.

Homepage LP - World IBS Awareness Month

Informer, éduquer pour mieux diagnostiquer. Fidèle à sa mission de sensibiliser sur l’importance du microbiote sur la santé, le Biocodex Microbiota Institute se mobilise en avril, mois de sensibilisation au syndrome de l’intestin irritable, avec des contenus exclusifs à destination des professionnels de santé et du grand public. 

Eduquer et former les professionnels de santé

Formation certifiante sur le SII, infographie à partager avec leurs patients, vidéo d'expert, dossier thématique, dernières actualités scientifiques... Biocodex Microbiota Institute met à disposition des professionnels de santé des outils et contenus sur mesure pour améliorer leur pratique quotidienne et devenir facilement des experts du SII ! 

Un aide-mémoire pour mieux diagnostiquer le SII 

Jusqu’à 75% des personnes atteintes du SII ne seraient pas diagnostiquées alors que cette pathologie toucherait 10% de la population mondiale. Errance diagnostique, mais aussi manque d’informations fiables, tentatives de traitements infructueuses, changements d’alimentation parfois inopportuns voire hasardeux… La plupart des patients atteints du SII partagent un parcours de soins chaotique. C’est pourquoi trois gastro-entérologues de renommée internationale (le professeur Jean-Marc Sabaté, le professeur Jan Tack et le docteur Pedro Costa Moreira) ont élaboré, avec le soutien du Biocodex Microbiota Institute, un aide-mémoire pour mieux diagnostiquer le SII. Simple d’utilisation et axé sur la pratique, cet outil innovant propose un guide simple d’utilisation qui permet de poser un diagnostic différentiel (critères de diagnostic, sous-types de SII, check-list des signes d’alarme...) et d’améliorer la communication avec leurs patients. Disponible dans trois formats, cet aide-mémoire est téléchargeable dans la section professionnelle de santé du Biocodex Microbiota Institute.

Vivre avec le SII : des patients témoignent

Ils s’appellent Aline, Jennifer et Mihai. Ils souffrent tous les trois du syndrome de l’intestin irritable et témoignent à cœur ouvert comment la maladie a bouleversé leur quotidien. A l’occasion du mois de sensibilisation au SII, le Biocodex Microbiota Institute lance « Patient stories », une série de vidéos de témoignages patients atteints de pathologies chroniques. Les premiers épisodes de la série, réalisés avec le soutien de l’APSSII, l’association française des patients souffrant du syndrome de l’intestin irritable, sont consacrés au SII. 

Un enjeu de santé publique 

Méconnue du grand public, diagnostiquée tardivement par les professionnels de santé, parfois incomprise par les patients eux-mêmes, le syndrome de l’intestin irritable est une pathologie chronique complexe qui pose un problème de santé publique. Avec cette campagne de sensibilisation à 360°, le Biocodex Microbiota Institute entend mobiliser toutes les parties prenantes (patients, professionnels de santé mais aussi proches, aidants, grand public, autorités de santé…) pour mieux comprendre la maladie et les dernières avancées de la recherche qui pointent le rôle du microbiote intestinal.

« Il faut rester positif, mais surtout continuer d’investiguer. »

Jennifer, patiente atteinte du SII

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Microbiote et SII : le Biocodex Microbiota Institute lance une campagne de sensibilisation à destination des professionnels de santé et du grand public

Témoignages de patients, outil d’aide au diagnostic, formation certifiante mais aussi infographie, articles… A l’occasion du mois de sensibilisation au syndrome de l’intestin irritable (SII), le Biocodex Microbiota Institute met à disposition des professionnels de santé et du grand public une palette de contenus et d’outils innovants permettant de mieux comprendre cette pathologie et son lien avec le microbiote.

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Eduquer et former les professionnels de santé

Formation certifiante sur le SII, infographie à partager avec leurs patients, vidéo d'expert, dossier thématique, dernières actualités scientifiques... Biocodex Microbiota Institute met à disposition des professionnels de santé des outils et contenus sur mesure pour améliorer leur pratique quotidienne et devenir facilement des experts du SII ! 

Un aide-mémoire pour mieux diagnostiquer le SII 

Jusqu’à 75% des personnes atteintes du SII ne seraient pas diagnostiquées alors que cette pathologie toucherait 10% de la population mondiale. Errance diagnostique, mais aussi manque d’informations fiables, tentatives de traitements infructueuses, changements d’alimentation parfois inopportuns voire hasardeux… La plupart des patients atteints du SII partagent un parcours de soins chaotique. C’est pourquoi trois gastro-entérologues de renommée internationale (le professeur Jean-Marc Sabaté, le professeur Jan Tack et le docteur Pedro Costa Moreira) ont élaboré, avec le soutien du Biocodex Microbiota Institute, un aide-mémoire pour mieux diagnostiquer le SII. Simple d’utilisation et axé sur la pratique, cet outil innovant propose un guide simple d’utilisation qui permet de poser un diagnostic différentiel (critères de diagnostic, sous-types de SII, check-list des signes d’alarme...) et d’améliorer la communication avec leurs patients. Disponible dans trois formats, cet aide-mémoire est téléchargeable dans la section professionnelle de santé du Biocodex Microbiota Institute.

Vivre avec le SII : des patients témoignent

Ils s’appellent Aline, Jennifer et Mihai. Ils souffrent tous les trois du syndrome de l’intestin irritable et témoignent à cœur ouvert comment la maladie a bouleversé leur quotidien. A l’occasion du mois de sensibilisation au SII, le Biocodex Microbiota Institute lance « Patient stories », une série de vidéos de témoignages patients atteints de pathologies chroniques. Les premiers épisodes de la série, réalisés avec le soutien de l’APSSII, l’association française des patients souffrant du syndrome de l’intestin irritable, sont consacrés au SII. 

Un enjeu de santé publique 

Méconnue du grand public, diagnostiquée tardivement par les professionnels de santé, parfois incomprise par les patients eux-mêmes, le syndrome de l’intestin irritable est une pathologie chronique complexe qui pose un problème de santé publique. Avec cette campagne de sensibilisation à 360°, le Biocodex Microbiota Institute entend mobiliser toutes les parties prenantes (patients, professionnels de santé mais aussi proches, aidants, grand public, autorités de santé…) pour mieux comprendre la maladie et les dernières avancées de la recherche qui pointent le rôle du microbiote intestinal.

Jennifer et le Syndrome de l'Intestin Irritable (SII) - FR

« Il faut rester positif, mais surtout continuer d’investiguer. »

Jennifer, patiente atteinte du SII

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Observatoire international des microbiotes : focus santé femmes

Ce que les femmes savent (et ignorent) de leur microbiote vaginal.

Vaginal microbiota

Si le microbiote intestinal reste le plus connu, ce n’est pas le seul...  Le microbiote vaginal joue également un rôle essentiel dans notre santé. Mais quelle connaissance les femmes ont-elles aujourd’hui du rôle du microbiote vaginal ? Que savent-elles sur la façon de prendre soin de leur microbiote ? Quel rôle les professionnels de santé jouent-ils dans la sensibilisation des patientes sur ce sujet ? Pour répondre à ces questions, le Biocodex Microbiota Institute a chargé Ipsos de réaliser une enquête internationale sur le sujet : l’Observatoire international des microbiotes. Pour réaliser cette enquête, Ipsos a interrogé 6 500 personnes dans 7 pays (France, Portugal, Espagne, États-Unis, Mexique et Chine). Pour chaque pays, un échantillon représentatif de la population de 18 ans et plus en termes de genre, d’âge, de profession, de région et de zone urbaine a été interrogé.

3,433 femmes ont été sondées

L’enquête a été réalisée sur Internet entre le 21 mars et le 7 avril 2023. Cette enquête exclusive révèle un manque de compréhension général sur la contribution du microbiote vaginal au niveau de la santé. Elle met en exergue le rôle essentiel des professionnels de santé dans l’éducation des patientes, en particulier les plus âgées, sur le rôle du microbiote vaginal et les comportements qu’elles devraient adopter pour le préserver du mieux possible.

Le microbiote vaginal : un organe peu connu

  • Le niveau de connaissances sur le microbiote vaginal est relativement faible : seule une femme sur cinq affirme connaître le sens exact du terme « microbiote vaginal » (21 % contre 18 % toutes catégories confondues). 53 % des femmes indiquent qu’elles n’en ont jamais entendu parler (contre 55 % toutes catégories confondues).
  • Lorsqu’on interroge les femmes sur le terme « flore vaginale », les connaissances restent superficielles : seule une femme sur deux sait précisément ce qu’est la flore vaginale (49 %), une proportion légèrement plus élevée que le pourcentage obtenu toutes catégories confondues (40 %).
  • En ce qui concerne le rôle et l’importance du microbiote dans la santé, une grande majorité des femmes savent que le microbiote vaginal agit comme une barrière qui les protège des micro-organismes pathogènes (67 %) et que chaque femme a un microbiote vaginal unique (60 %).
  • Toutefois, seule une femme sur deux sait que le vagin se nettoie tout seul (52 %) et que de l’enfance à la ménopause, le microbiote vaginal d’une femme ne reste pas le même (52 %).
  • En ce qui concerne les aspects plus spécifiques, comme l’accouchement, la diversification des bactéries et le déséquilibre du microbiote, le niveau de connaissances chute : seule une femme sur trois sait que les bactéries du microbiote vaginal sont bénéfiques pour le vagin (37 %) et que la vaginose bactérienne découle d’un déséquilibre du microbiote vaginal (35 %). Une femme sur trois sait également que l’accouchement (par voie basse ou par césarienne) a un impact sur le microbiote intestinal d’un nouveau-né (30 %). Seulement 27 % savent que le microbiote vaginal est équilibré lorsque les bactéries sont peu diversifiées.

Comportements inappropriés pour préserver le microbiote vaginal

  • Lors des questions destinées à évaluer les connaissances sur les bons comportements à adopter pour préserver la santé du microbiote vaginal, les personnes sondées ont obtenu un score moyen relativement faible de 2,8/5. 
  • Dans le détail, hormis les sous-vêtements en coton, qui est un comportement approprié adopté par 85 % des femmes, une proportion modérée de femmes ont adopté des comportements spécifiques pour préserver la santé de leur microbiote vaginal.
  • Près d’une femme sur deux indique qu’elle prend des douches vaginales (45 %) alors qu’il s’agit d’une mauvaise chose pour le microbiote vaginal.
  • Seulement 41 % indiquent qu’elles ont pris des probiotiques et/ou des prébiotiques (par voie orale ou vaginale).

Les informations fournies par les professionnels de santé restent trop rares, malgré leur nécessité !

  • Moins d’une femme sur deux indique que son médecin lui a déjà expliqué comment préserver l’équilibre de son microbiote vaginal (42 %, mais seulement 20 % ont eu des explications plusieurs fois) ou a été sensibilisée à l’importance de préserver autant que possible l’équilibre de son microbiote vaginal (40 %, mais seulement 18 % déclarent avoir eu des informations à ce sujet plusieurs fois).
  • Pour finir, une femme sur trois affirme que son médecin lui a expliqué ce qu’était le microbiote vaginal et son rôle (35 % et seulement 14 % ont eu des explications plusieurs fois).
  • Les médecins ne fournissent que trop rarement des informations sur le microbiote, pourtant les femmes en ont besoin ! 86 % des femmes interrogées aimeraient être plus informées sur l’importance du microbiote vaginal et son impact sur la santé.

Il existe de réelles différences selon le profil des personnes interrogées : les femmes de 60 ans et plus sont celles qui en savent le moins sur le sujet

  • Même si les femmes de 60 ans et plus arrivent à un âge où les problèmes de santé vont, pour la plupart d’entre elles, prendre de l’importance, ce sont pourtant elles qui en savent le moins sur le sujet. Seulement 40 % d’entre elles connaissent le microbiote vaginal (contre 47 % toutes catégories confondues).
  • Les femmes de 60 ans et plus sont celles qui ont le moins de connaissances sur le microbiote vaginal, avec un score moyen de 3,3/8 (contre 3,6/8 toutes catégories confondues).  Par exemple, moins d’une femme sur quatre de 60 ans et plus (23 %) sait que le microbiote vaginal est équilibré lorsque les bactéries sont peu diversifiées (contre 27 % toutes catégories confondues).
  • En ce qui concerne l’adoption de comportements appropriés pour préserver l’équilibre du microbiote vaginal, les femmes de 60 ans et plus sont, avec le groupe des femmes de moins de 25 ans, celles qui ont adopté le moins de comportements appropriés. Moins d’une femme sur deux âgée de 60 ans et plus utilise un nettoyant sans savon (49 % contre 52 % toutes catégories confondues).
  • En parallèle, ce sont également elles qui sont les moins susceptibles d’aborder ce sujet avec leur médecin. Seule une femme sur quatre âgée de 60 ans et plus indique que son médecin l’a sensibilisée à la question du microbiote vaginal et de son rôle (29 % contre 35 % toutes catégories confondues).
  • Alors que 90 % des femmes de 35 à 44 ans déclarent qu’elles voudraient avoir plus d’informations par leurs professionnels de santé sur l’importance du microbiote vaginal et de son impact sur la santé, seulement 79 % des femmes de 60 ans et plus le souhaiteraient également (contre 86 % toutes catégories confondues).
  • En parallèle, les groupes âgés de 25 à 34 ans et de 35 à 44 ans sont ceux qui ont le plus de connaissances sur ce qu’il y a à savoir et sur ce qu’il y a à faire pour préserver le microbiote vaginal.
  • Par exemple, les femmes âgées de 35 à 44 ans ont plus souvent rencontré le terme « flore vaginale » que les autres (47 % savent avec exactitude ce que c’est, contre 40 % toutes catégories confondues).
  • Le groupe âgé de 25 à 34 ans est celui qui reçoit le plus d’informations par les médecins. Près d’une femme sur deux a eu des explications par son médecin sur ce qu’est le microbiote vaginal et son rôle (48 % contre 35 % toutes catégories confondues). Une grande majorité des femmes du groupe des 25 à 34 ans (56 % contre 42 % toutes catégories confondues) déclarent avoir reçu des informations de leur médecin concernant les bons comportements à adopter pour maintenir un bon équilibre du microbiote vaginal.

À propos du Biocodex Microbiota Institute

Le Biocodex Microbiota Institute est un centre international de connaissances ayant pour but de promouvoir une meilleure santé en communiquant sur le microbiote humain. Pour ce faire, il s'adresse aux professionnels de santé ainsi qu'au grand public afin de les sensibiliser au rôle central de cet organe peu connu.

Contact presse

Biocodex Microbiota Institute

Olivier VALCKE
Public Relation & Editorial Manager
Phone : +33 1 41 24 30 00
o.valcke@biocodex.com


Ipsos

Etienne Mercier
Director of the Opinion and Health Division - Ipsos 
+33 6 23 05 05 17
etienne.mercier@ipsos.com

 

 

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Observatoire international des microbiotes avec un focus sur la santé des femmes

Ce que les femmes savent (et ignorent) de leur microbiote vaginal.

Vaginal microbiota

Si le microbiote intestinal reste le plus connu, ce n’est pas le seul...  Le microbiote vaginal joue également un rôle essentiel dans notre santé. Mais quelle connaissance les femmes ont-elles aujourd’hui du rôle du microbiote vaginal ? Que savent-elles sur la façon de prendre soin de leur microbiote ? Quel rôle les professionnels de santé jouent-ils dans la sensibilisation des patientes sur ce sujet ? Pour répondre à ces questions, le Biocodex Microbiota Institute a chargé Ipsos de réaliser une enquête internationale sur le sujet : l’Observatoire international des microbiotes. Pour réaliser cette enquête, Ipsos a interrogé 6 500 personnes dans 7 pays (France, Portugal, Espagne, États-Unis, Mexique et Chine). Pour chaque pays, un échantillon représentatif de la population de 18 ans et plus en termes de genre, d’âge, de profession, de région et de zone urbaine a été interrogé.

3,433 femmes ont été sondées

L’enquête a été réalisée sur Internet entre le 21 mars et le 7 avril 2023. Cette enquête exclusive révèle un manque de compréhension général sur la contribution du microbiote vaginal au niveau de la santé. Elle met en exergue le rôle essentiel des professionnels de santé dans l’éducation des patientes, en particulier les plus âgées, sur le rôle du microbiote vaginal et les comportements qu’elles devraient adopter pour le préserver du mieux possible.

Le microbiote vaginal : un organe peu connu

  • Le niveau de connaissances sur le microbiote vaginal est relativement faible : seule une femme sur cinq affirme connaître le sens exact du terme « microbiote vaginal » (21 % contre 18 % toutes catégories confondues). 53 % des femmes indiquent qu’elles n’en ont jamais entendu parler (contre 55 % toutes catégories confondues).
  • Lorsqu’on interroge les femmes sur le terme « flore vaginale », les connaissances restent superficielles : seule une femme sur deux sait précisément ce qu’est la flore vaginale (49 %), une proportion légèrement plus élevée que le pourcentage obtenu toutes catégories confondues (40 %).
  • En ce qui concerne le rôle et l’importance du microbiote dans la santé, une grande majorité des femmes savent que le microbiote vaginal agit comme une barrière qui les protège des micro-organismes pathogènes (67 %) et que chaque femme a un microbiote vaginal unique (60 %).
  • Toutefois, seule une femme sur deux sait que le vagin se nettoie tout seul (52 %) et que de l’enfance à la ménopause, le microbiote vaginal d’une femme ne reste pas le même (52 %).
  • En ce qui concerne les aspects plus spécifiques, comme l’accouchement, la diversification des bactéries et le déséquilibre du microbiote, le niveau de connaissances chute : seule une femme sur trois sait que les bactéries du microbiote vaginal sont bénéfiques pour le vagin (37 %) et que la vaginose bactérienne découle d’un déséquilibre du microbiote vaginal (35 %). Une femme sur trois sait également que l’accouchement (par voie basse ou par césarienne) a un impact sur le microbiote intestinal d’un nouveau-né (30 %). Seulement 27 % savent que le microbiote vaginal est équilibré lorsque les bactéries sont peu diversifiées.

Comportements inappropriés pour préserver le microbiote vaginal

  • Lors des questions destinées à évaluer les connaissances sur les bons comportements à adopter pour préserver la santé du microbiote vaginal, les personnes sondées ont obtenu un score moyen relativement faible de 2,8/5. 
  • Dans le détail, hormis les sous-vêtements en coton, qui est un comportement approprié adopté par 85 % des femmes, une proportion modérée de femmes ont adopté des comportements spécifiques pour préserver la santé de leur microbiote vaginal.
  • Près d’une femme sur deux indique qu’elle prend des douches vaginales (45 %) alors qu’il s’agit d’une mauvaise chose pour le microbiote vaginal.
  • Seulement 41 % indiquent qu’elles ont pris des probiotiques et/ou des prébiotiques (par voie orale ou vaginale).

Les informations fournies par les professionnels de santé restent trop rares, malgré leur nécessité !

  • Moins d’une femme sur deux indique que son médecin lui a déjà expliqué comment préserver l’équilibre de son microbiote vaginal (42 %, mais seulement 20 % ont eu des explications plusieurs fois) ou a été sensibilisée à l’importance de préserver autant que possible l’équilibre de son microbiote vaginal (40 %, mais seulement 18 % déclarent avoir eu des informations à ce sujet plusieurs fois).
  • Pour finir, une femme sur trois affirme que son médecin lui a expliqué ce qu’était le microbiote vaginal et son rôle (35 % et seulement 14 % ont eu des explications plusieurs fois).
  • Les médecins ne fournissent que trop rarement des informations sur le microbiote, pourtant les femmes en ont besoin ! 86 % des femmes interrogées aimeraient être plus informées sur l’importance du microbiote vaginal et son impact sur la santé.

Il existe de réelles différences selon le profil des personnes interrogées : les femmes de 60 ans et plus sont celles qui en savent le moins sur le sujet

  • Même si les femmes de 60 ans et plus arrivent à un âge où les problèmes de santé vont, pour la plupart d’entre elles, prendre de l’importance, ce sont pourtant elles qui en savent le moins sur le sujet. Seulement 40 % d’entre elles connaissent le microbiote vaginal (contre 47 % toutes catégories confondues).
  • Les femmes de 60 ans et plus sont celles qui ont le moins de connaissances sur le microbiote vaginal, avec un score moyen de 3,3/8 (contre 3,6/8 toutes catégories confondues).  Par exemple, moins d’une femme sur quatre de 60 ans et plus (23 %) sait que le microbiote vaginal est équilibré lorsque les bactéries sont peu diversifiées (contre 27 % toutes catégories confondues).
  • En ce qui concerne l’adoption de comportements appropriés pour préserver l’équilibre du microbiote vaginal, les femmes de 60 ans et plus sont, avec le groupe des femmes de moins de 25 ans, celles qui ont adopté le moins de comportements appropriés. Moins d’une femme sur deux âgée de 60 ans et plus utilise un nettoyant sans savon (49 % contre 52 % toutes catégories confondues).
  • En parallèle, ce sont également elles qui sont les moins susceptibles d’aborder ce sujet avec leur médecin. Seule une femme sur quatre âgée de 60 ans et plus indique que son médecin l’a sensibilisée à la question du microbiote vaginal et de son rôle (29 % contre 35 % toutes catégories confondues).
  • Alors que 90 % des femmes de 35 à 44 ans déclarent qu’elles voudraient avoir plus d’informations par leurs professionnels de santé sur l’importance du microbiote vaginal et de son impact sur la santé, seulement 79 % des femmes de 60 ans et plus le souhaiteraient également (contre 86 % toutes catégories confondues).
  • En parallèle, les groupes âgés de 25 à 34 ans et de 35 à 44 ans sont ceux qui ont le plus de connaissances sur ce qu’il y a à savoir et sur ce qu’il y a à faire pour préserver le microbiote vaginal.
  • Par exemple, les femmes âgées de 35 à 44 ans ont plus souvent rencontré le terme « flore vaginale » que les autres (47 % savent avec exactitude ce que c’est, contre 40 % toutes catégories confondues).
  • Le groupe âgé de 25 à 34 ans est celui qui reçoit le plus d’informations par les médecins. Près d’une femme sur deux a eu des explications par son médecin sur ce qu’est le microbiote vaginal et son rôle (48 % contre 35 % toutes catégories confondues). Une grande majorité des femmes du groupe des 25 à 34 ans (56 % contre 42 % toutes catégories confondues) déclarent avoir reçu des informations de leur médecin concernant les bons comportements à adopter pour maintenir un bon équilibre du microbiote vaginal.

L’Observatoire international des microbiotes a également révélé des contrastes frappants entre les pays sur le plan des connaissances, des comportements et des informations fournies par les professionnels de santé.

À propos du Biocodex Microbiota Institute

Le Biocodex Microbiota Institute est un centre international de connaissances ayant pour but de promouvoir une meilleure santé en communiquant sur le microbiote humain. Pour ce faire, il s'adresse aux professionnels de santé ainsi qu'au grand public afin de les sensibiliser au rôle central de cet organe peu connu.

Contact presse

Biocodex Microbiota Institute

Olivier VALCKE
Public Relation & Editorial Manager
Phone : +33 1 41 24 30 00
o.valcke@biocodex.com


Ipsos

Etienne Mercier
Director of the Opinion and Health Division - Ipsos 
+33 6 23 05 05 17
etienne.mercier@ipsos.com

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