Journée mondiale du microbiome 2022 : la recherche sur le microbiote est à l'honneur !

Avez-vous déjà entendu parler de la Journée mondiale du microbiome ? C'est aujourd'hui ! Chaque année, le 27 juin, tous les yeux sont rivés sur les milliards de micro-organismes qui constituent notre corps... et sur les nouvelles avancées médicales. La Journée mondiale du microbiome a pour but d'aider les chercheurs du monde entier à communiquer sur l'importance du microbiote pour la santé. Pour marquer cet événement, le Biocodex Microbiota Institute donne la parole à l'une des communautés de recherche internationales les plus prometteuses : les lauréats des bourses nationales de la Biocodex Microbiota Foundation.

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C’est une relation de confiance qui dure. Depuis trois ans, le Biocodex Microbiota Institute célèbre chaque année la Journée mondiale du microbiome (le 27 juin) avec deux objectifs : sensibiliser le grand public à l'importance du microbiote et valoriser la recherche sur le microbiote à travers les lauréats nationaux de la Biocodex Microbiota Foundation.

Coup de projecteur sur les dernières recherches sur le microbiote récompensées par la Biocodex Microbiota Foundation

Ils sont scientifiques, professeurs, médecins spécialisés dans différents domaines (gastro-entérologie, pédiatrie, neurologie, cardiologie, microbiologie, pharmacocinétique, etc.). Ils viennent du Portugal, de Finlande, de Belgique, du Mexique, des États-Unis, etc. Ils ont réalisé des avancées majeures concernant le rôle du microbiote sur la santé et les maladies associées. Et ils ont tous remporté la bourse nationale de la Biocodex Microbiota Foundation !

Depuis 2017, la Biocodex Microbiota Foundation récompense les programmes de recherche nationaux qui visent à mieux comprendre l'interaction entre le microbiote et les différentes maladies. Parce que la Journée mondiale du microbiome 2022 est une occasion unique d’d'offrir davantage de visibilité aux chercheurs, le Biocodex Microbiota Institute leur donne la parole.

18 chercheurs

7 pays

Que leur a apporté la bourse nationale de la Biocodex Microbiota Foundation ? Quel impact les résultats de leurs recherches ont-ils sur les soins apportés aux patients ? 18 lauréats issus de 7 pays livrent leur témoignage. Consultables sur le site du Biocodex Microbiota Institute dans la section réservée aux professionnels de santé, ces témoignages nous donnent une idée précise de la grande variété et de la diversité des projets de recherche menés à l'heure actuelle. Ces interviews seront disponibles pendant 10 jours sur le compte Twitter de l'institut et sur la page LinkedIn de la Biocodex Microbiota Foundation à compter du 27 juin. N'hésitez pas à les partager !

À propos du Biocodex Microbiota Institute

Le Biocodex Microbiota Institut est un carrefour de connaissances international non promotionnel spécialisé dans le microbiote. Cet institut sensibilise le grand public et les professionnels de santé à l’importance du microbiote pour notre santé et notre bien-être.

À propos de la Biocodex Microbiota Foundation

Depuis 2017, la Biocodex Microbiota Foundation encourage les découvertes scientifiques sur les microbiotes humains en finançant la recherche universitaire et en récompensant des projets innovants visant à améliorer la santé publique.

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Olivier VALCKE

Public Relation & Editorial Manager
Phone : +33 1 41 24 30 00
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Salle de presse

Glyphosate : des impacts inquiétants sur le microbiote intestinal et le cerveau

Dysbiose, troubles de l’humeur, maladies neurodégénératives, problèmes psychomoteurs… Les conséquences potentielles de l’exposition au glyphosate seraient loin d’être négligeables, selon une synthèse publiée par des chercheurs polonais.

Le microbiote intestinal

Devinette : je suis l’herbicide le plus utilisé sur la planète. Je suis considéré comme cancérogène probable par l’OMS. Je viens pourtant d’être réautorisé pour 10 ans en Europe. Qui suis-je ? 

Réponse : Le glyphosate !

Si vous avez trouvé la bonne réponse, bravo ! Sachez cependant que ces trois informations sont loin de résumer tout ce qu’il y aurait à dire sur le (sidenote: Glyphosate C’est la molécule active du Roundup, un désherbant « total » mis sur le marché en 1974 par Monsanto. Elle tue toutes les adventices (mauvaises herbes) en bloquant chez elles une enzyme, nommée EPSPS, intervenant dans la synthèse de certains acides aminés indispensable à leur croissance. Redoutablement efficace, facile d’utilisation et peu cher, le glyphosate est le pesticide le plus utilisé dans le monde. Il est considéré comme probablement cancérogène pour les humains par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) et serait également perturbateur endocrinien (même si ce dernier aspect reste controversé). Depuis 2000, date d’entrée du brevet dans le domaine public, on le retrouve dans un grand nombre d’herbicides utilisés en agriculture. Dans plusieurs pays, notamment en France, aux Pays Bas ou en Belgique, il est interdit aux particulier et dans les espaces publiques.

  Source : Muséum d’Histoire Naturelle et Inrae
)
, une molécule que l’on retrouve aujourd’hui partout, dans l’eau, l’air et les aliments, particulièrement dans les céréales et les légumineuses. 1

Selon une revue des études qui se sont intéressées aux conséquences d’une exposition à cette molécule et aux herbicides qui en contiennent, ses effets seraient sur le microbiote et le cerveau. 2

Les Français fortement exposés au glyphosate

Selon une étude menée sur 6 848 volontaires de 84 départements, le taux d’exposition des Français au glyphosate serait très élevé. 3

Des traces de ce pesticide aurait été retrouvés dans les fluides corporelles de 99,8% d’entre eux, avec un taux moyen de 1,19 µg/L, dix fois supérieur au maximum autorisé dans l’eau de boisson. Les consommateurs de produits bio seraient moins impactés alors que ceux utilisant l’eau du robinet, de sources ou de puits le seraient davantage.

Les taux sanguins seraient plus élevés au printemps et en été, en périodes d’épandages, et également chez les hommes, les plus jeunes et les agriculteurs, en particulier les viticulteurs.

Les bactéries intestinales fortement perturbées

Plusieurs études menées sur des animaux montrent par exemple que, même à faible dose, le glyphosate augmente les bactéries pathogènes intestinales, diminue les bactéries bénéfiques et impacte fortement l’abondance de deux grands groupes bactériens : les Firmicutes et les Bacteroidetes.

On sait que le maintien d’un ratio adéquat de Firmicutes/Bacteroidetes est un facteur clé de l’équilibre du microbiote et qu’une variation de ce ratio est un marqueur de (sidenote: Dysbiose La « dysbiose » n’est pas un phénomène homogène : elle varie en fonction de l’état de santé de chaque individu. Elle est généralement définie comme une altération de la composition et du fonctionnement du microbiote, provoquée par un ensemble de facteurs environnementaux et liés à l’individu, qui perturbent l’écosystème microbien. Levy M, Kolodziejczyk AA, Thaiss CA, et al. Dysbiosis and the immune system. Nat Rev Immunol. 2017;17(4):219-232. ) , un déséquilibre en jeu dans divers troubles et maladies.

Le glyphosate déstabiliserait également fortement l’axe intestin-cerveau connu pour influencer notre comportement, notre mémoire, nos émotions, mais également notre immunité et nos hormones. Un certain nombre d’études suggèrent que, chez les rongeurs et les humains, une exposition à cet herbicide perturbe les bactéries intestinales impliquées dans l’axe intestin-cerveau, notamment celles qui jouent un rôle bénéfique contre certains troubles de l’humeur.

Un impact sur l’ensemble du système nerveux

Mais ce n’est pas tout ! Le glyphosate impacterait aussi significativement la barrière hémato-encéphalique (la membrane qui protège le cerveau) et pourrait altérer la formation et la survie des neurones, ou encore la transmission de l’influx nerveux. Ceci pourrait avoir des conséquences notables sur :

  • la santé mentale : anxiété, dépression, idées suicidaires… ; 
  • les capacités cognitives et sociales : troubles de la mémoire, anomalies du comportement social ou exploratoire… ; 
  • la locomotion : paralysie, troubles psychomoteurs… ;
  • le risque de pathologies neurodégénératives : maladies de Parkinson, Alzheimer ou d’Huntington, sclérose en plaque…
     

Troubles neurologiques

Savoir plus

Si ce travail de synthèse pose plus de questions qu’il n’apporte de réponse, il a le mérite de souligner que des progrès doivent encore être réalisés pour évaluer précisément les risques sur la santé de l’exposition au glyphosate. Cet herbicide étant, encore aujourd’hui, utilisé massivement dans de nombreux pays, c’est une question de santé publique mondiale.

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Actualités

Comment décrypter les tendances en matière de santé intestinale sur les réseaux sociaux

Une forte tendance à la désinformation est en train de se développer sur TikTok, où des charlatans prétendent guérir votre intestin sans aucune preuve scientifique à l’appui. Dans cet article, Shania Bhopa explique comment repérer la désinformation et mener une analyse critique des contenus publiés sur les réseaux sociaux dans le domaine de la santé intestinale

Le microbiote intestinal L'alimentation Troubles digestifs

Le fléau de la désinformation ne cesse de se propager. Il est donc essentiel de mener une analyse critique des informations sur la santé circulant sur des plateformes comme TikTok, notamment en ce qui concerne le microbiote intestinal. Celui-ci, composé de plusieurs billions de micro-organismes, joue un rôle central dans la digestion, le métabolisme, la fonction immunitaire et la santé mentale.

Le hashtag #guthealth compte plus de :

540 000 vidéos sur TikTok

5,5 millions sur Instagram

La désinformation peut être particulièrement dangereuse pour les personnes atteintes de pathologies telles que le syndrome de l'intestin irritable (SII) ou les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), pour lesquelles le contrôle efficace des symptômes exige des informations exactes et factuelles. Cette approche garantit que les interventions et les traitements reposent sur des preuves scientifiques solides, ce qui permet d’améliorer les résultats pour les patients et d’optimiser la qualité des soins.

L’objectif est de permettre à chacun de faire la distinction entre les mythes et les réalités, ce qui permet non seulement de mieux faire face aux problèmes de santé intestinale, mais aussi d’éviter d’exacerber les symptômes en suivant des conseils malavisés.

On trouve couramment les affirmations suivantes sur les réseaux sociaux. Mais quid des preuves scientifiques ? 

Boire du jus d’aloe vera tous les jours est bon pour votre intestin et votre microbiote intestinal.

La recherche sur le jus d’aloe vera et ses effets sur la digestion a mis en évidence des bénéfices potentiels. En effet, il a été démontré que le jus d'aloe vera consommé par voie orale constitue une source utile de vitamines et d’acides aminés. 1 Cependant, si les bienfaits de l’aloe vera pour la digestion sont intéressants, il convient de reconnaître qu’il ne s'agit que d’un fragment de l’équation complexe qui régit notre santé intestinale. Notre mode de vie, notre alimentation, notre niveau de stress ainsi que d’autres facteurs environnementaux ont tous un impact sur le microbiote intestinal, d’où l’importance d'une approche globale de la santé digestive.

Actu GP : Microbiote oral et grand âge : un jus de betterave - et des nitrates -, et ça repart ?

Buvez du jus de betterave pour « éliminer entre 3 et 4 kg » de déchets de votre organisme

Certaines études ont montré que le jus de betterave peut être bénéfique pour le système digestif en raison de sa teneur élevée en molécules bioactives, en antioxydants et en fibres. Grâce à leur capacité de modulation positive du microbiote intestinal et de promotion de la santé gastro-intestinale, les bétalaïnes et les composés phénoliques contenus dans le jus de betterave font de celui-ci une option saine pour améliorer la fonction digestive. 2 

Alors que les affirmations sensationnalistes publiées sur des plateformes comme TikTok, telles que « buvez du jus de betterave pour éliminer entre 3 et 4 kg de déchets » manquent de fondement scientifique et relèvent de la désinformation, la vérité sur les betteraves et sur la digestion repose sur leur composition nutritionnelle. On a constaté en effet que la présence de bétalaïnes et de composés phénoliques dans le jus de betterave a un impact sur le microbiote intestinal et renforce la santé gastro-intestinale, mettant ainsi en évidence l’intérêt des betteraves pour améliorer la fonction digestive. Par conséquent, si nombre d’allégations extravagantes concernant le jus de betterave sont parfaitement infondées, ses authentiques bienfaits pour la digestion nous rappellent l’importance d’intégrer ces aliments riches en nutriments dans notre régime alimentaire afin de préserver la santé et le bien-être de l’intestin en général.

Photo: Irritable bowel syndrome (IBS) - disease page

Si vous ne déféquez après chaque repas... c’est que vous êtes CONSTIPÉ !

Selon l’American Gastroenterological Association, la constipation est généralement définie comme le fait d’avoir moins de trois selles par semaine et non comme l’absence de selles après chaque repas. 3 Toutefois, il convient de remarquer que la fréquence normale des selles est extrêmement variable d’une personne à une autre, pouvant aller de trois fois par semaine jusqu’à plusieurs fois par jour. Face à la diffusion de fausses informations, telles que l’affirmation selon laquelle si l’on ne défèque pas après chaque repas, cela signifie que l’on est constipé, il existe un besoin crucial d’informations sur la santé fondées sur des données scientifiques probantes.

Boire un shot de jus de citron, de gingembre et de miel à jeun est bon pour la santé intestinale

Un certain nombre d’études 4 suggèrent que l’extrait de gingembre peut en effet exercer des effets bénéfiques sur la santé intestinale, notamment en améliorant la diarrhée associée aux antibiotiques , en restaurant le microbiote intestinal et en améliorant le fonctionnement de la barrière intestinale. Il n’en reste pas moins essentiel de souligner que la plupart de ces observations proviennent d’études menées sur des animaux, dont les résultats ne sont pas forcément transposables directement à la santé humaine. Par ailleurs, si les shots de gingembre sont généralement considérés sans danger, une consommation excessive peut entraîner des troubles gastro-intestinaux, notamment des brûlures d’estomac, des diarrhées ou des maux d’estomac.

Il n’existe aucune preuve que la fréquence et la quantité des shots de jus de citron, de gingembre ou de miel aient un quelconque effet bénéfique sur le microbiote intestinal. 

Un jus vert tous les matins est une véritable potion magique pour votre microbiote intestinal

Si les jus verts peuvent offrir certains avantages nutritionnels, il est prouvé que leur manque de fibres limite leur capacité à faciliter la digestion. En effet, les fibres sont essentielles pour augmenter la masse fécale et accélérer le transit intestinal, contribuant ainsi à un processus de digestion plus sain. Comme les jus sont généralement dépourvus de fibres, ils n’aident pas à la digestion aussi efficacement que les fruits et les légumes entiers qui contiennent des fibres solubles et insolubles.

En outre, si certains jus, comme ceux d’agrumes présentent des avantages indiscutables pour la santé, ils peuvent également irriter directement la muqueuse œsophagienne, risquant ainsi d’exacerber les symptômes chez les personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable (SII) et donc de ne pas aider à la digestion. 5

En résumé, si les jus peuvent présenter certains avantages nutritionnels, leur manque de fibres les rend moins efficaces pour favoriser la digestion que les fruits et légumes entiers. Il reste donc essentiel de privilégier la consommation d’aliments entiers contenant des fibres naturelles afin de promouvoir la santé digestive et le bien-être général.

Comment obtenir plus d’informations sur la santé fondées sur des données scientifiques probantes et procéder à une analyse critique de ce que l’on trouve sur les réseaux sociaux ?

Divers outils tels que Consensus, You.com et ScholarAI jouent un rôle essentiel dans le décryptage des informations sur les questions de santé. En effet, ces outils permettent non seulement de rationaliser le processus d’accès aux données scientifiques et leur interprétation, mais offrent également à tout un chacun les moyens de prendre sa santé en main en le dotant des connaissances nécessaires pour faire des choix fondés sur des données probantes.

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L'alimentation

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Actualités Médecine générale Gastroentérologie Nutrition

Rôle du glyphosate dans la perturbation de l'axe microbiote-intestin-cerveau

Selon une review publiée récemment dans Ecotoxicology and Environmental Safety, le glyphosate altèrerait sévèrement l’équilibre du microbiote intestinal, l’axe intestin-cerveau et le système nerveux central et périphérique.

L’étau se resserre autour du glyphosate. Déjà classé « cancérogène probable » par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) – mais non par les agences réglementaires (lire encadré) –, soupçonné d’être un perturbateur endocrinien, le glyphosate pourrait aussi entraîner divers désordres neurodéveloppementaux et neurocomportementaux.

Pourquoi la cancérogénicité du glyphosate est-elle controversée ?

Cancérogène pour l’Homme mais autorisé pour 10 ans encore par l’Europe. Ce paradoxe a de quoi surprendre. Comment expliquer que le CIRC et l’EFSA (European Food Safety Authority/l'Autorité européenne de sécurité des aliments) n’ont pas le même point de vue concernant la toxicité du glyphosate ? D’abord, l’EFSA a évalué la cancérogénicité du glyphosate seul, alors que le CIRC a aussi évalué celle des herbicides à base de glyphosate, c’est-à-dire du cocktail « glyphosate + adjuvants ». Ensuite, l’EFSA a inclus certaines données réglementaires, comme les études de toxicologie menées par les industriels, dont le CIRC ne dispose pas. Enfin, les deux entités ne possèdent pas les mêmes critères d’interprétation des résultats des études toxicologiques ; par exemple, le CIRC a inclus des données sur des modèles comme les moules, les reptiles ou les verts de terre, que l’EFSA n’inclue généralement pas dans ses évaluations. 2

C’est ce que suggère une analyse menée par une équipe de chercheurs belges et polonais qui a passé au crible les études sur les effets toxiques du glyphosate (expérimentations sur cultures cellulaires et modèles animaux, cas cliniques, études épidémiologiques…). 1

Selon eux, la molécule de (sidenote: Glyphosate C’est la molécule active du Roundup, un désherbant « total » mis sur le marché en 1974 par Monsanto. Elle tue toutes les adventices (mauvaises herbes) en bloquant chez elles une enzyme, nommée 5-enolpyruvynyl-shikimate-3-phosphate synthase (EPSPS), intervenant dans la synthèse de certains acides aminés indispensable à leur croissance. Redoutablement efficace, facile d’utilisation et peu cher, le glyphosate est le pesticide le plus utilisé dans le monde. Trois cent cinquante millions d’hectares de cultures répartis dans 140 pays sont traités aujourd’hui avec ce pesticide. Il est considéré comme probablement cancérogène pour les humains par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) et serait également perturbateur endocrinien, même si ce dernier aspect reste controversé). Depuis 2000, date d’entrée du brevet dans le domaine public, on le retrouve dans un grand nombre d’herbicides utilisés en agriculture. Dans plusieurs pays, notamment en France, aux Pays Bas ou en Belgique, il est interdit aux particulier et dans les espaces publiques. ) , mais également ses métabolites, comme l’acide amino-méthyl-phosphonique (AMPA), les adjuvants retrouvés dans les formules des herbicides à base de glyphosate (tensioactifs) ou les métaux lourds de ces préparations, exerceraient des effets qu’ils qualifient de « ravageurs » à différents niveaux.

Microbiote intestinal

Des études scientifiques menées chez l’animal ont démontré qu’une exposition prolongée aux herbicides à base de glyphosate induit une modification de la composition du microbiote intestinal à la faveur des bactéries pathogènes. 

L’analyse de l’ARNr 16s de 141 familles bactériennes a permis de montrer une déviation du ratio Firmicutes/Bacteroidetes, un marqueur significatif de (sidenote: Dysbiose La « dysbiose » n’est pas un phénomène homogène : elle varie en fonction de l’état de santé de chaque individu. Elle est généralement définie comme une altération de la composition et du fonctionnement du microbiote, provoquée par un ensemble de facteurs environnementaux et liés à l’individu, qui perturbent l’écosystème microbien. Levy M, Kolodziejczyk AA, Thaiss CA, et al. Dysbiosis and the immune system. Nat Rev Immunol. 2017;17(4):219-232. ) , ainsi qu’une diminution de l'abondance de bactéries bénéfiques, comme Enterococcus sp. et Bacillus sp. Certaines bactéries pathogènes, comme E. coli, Salmonella sp. et Clostridia sp., étaient par ailleurs devenues résistantes au glyphosate sous l’effet de cette exposition.

Dans les études, ces modifications du microbiote étaient associées à une augmentation du stress oxydant et des niveaux d’inflammation. L’exposition au glyphosate pourrait aussi causer des changements anatomiques du jéjunum et du duodénum.

Axe intestin-cerveau

En déstabilisant le microbiote intestinal, les herbicides au glyphosate semblent avoir la capacité de perturber le fonctionnement de l’axe intestin-cerveau, médié par le nerf vague, ainsi que celui de l’axe hypothalamo-hypophysaire. Ceci pourrait entraîner des dysfonctionnements neuronaux et endocriniens et donc de multiples conséquences hormonales, émotionnelles, cognitives ou comportementales.

Neurones

Le glyphosate peut entraîner diverses perturbations neuronales liées ou non au microbiote et à l’axe intestin-cerveau. On sait que les personnes fortement exposées (agriculteurs et ouvriers des usines chimiques) ont plus de risques de maladies neurodégénératives. Celles-ci pourraient être liées à une diminution des projections axoniques des neurones et à une dégénérescence de la gaine de myéline des nerfs moteurs et sensoriels causées par le glyphosate. Il semble aussi que cet herbicide inhibe la différenciation et la croissance neuronale, avec une disparition de certaines ramifications axoniques et un sous-développement dendritique pouvant entrainer des handicaps neuromusculaires et locomoteurs.

Barrière hémato-encéphalique (BHE)

La BHE est une membrane sélectivement perméable qui régule le transport de molécules, de cellules immunitaires, de xénobiotiques et de pathogènes entre les vaisseaux sanguins et le microenvironnement du système nerveux central, contribuant ainsi à la signalisation paracrine et endocrine. Dans des cocultures de cellules endothéliales et de neurones (un modèle pour étudier la BHE), l’exposition au glyphosate durant 24 heures avait différents effets néfastes, notamment la diminution des protéines des jonctions serrées, l’augmentation de la perméabilité vasculaire et l’altération de l’activité des neurones.

Glyphosate : l’Europe en prend pour 10 ans

Le 16 novembre 2023, suite au vote des Vingt-Sept, la Commission européenne a décidé de renouveler l’approbation du glyphosate pour une période de 10 ans. Pourquoi autoriser, et pour une si longue période, un herbicide aussi controversé ? Tout simplement parce que les États membres ne sont pas parvenus à s’entendre. Lors du vote, 7 pays – dont la France, l’Allemagne et l’Italie – se sont abstenus, 3 s’y sont opposés et 17 ont voté pour, notamment l’Espagne et le Portugal. Cette proposition de renouvellement se fonde sur les conclusions d’un rapport de l’EFSA (European Food Safety Authority/l'Autorité européenne de sécurité des aliments) datant de juillet 2023. Tout en reconnaissant un manque des données, l’agence y affirmait au sujet du glyphosate, qu’il n’existe pas de domaine de préoccupation critique sur l’homme, l’environnement ou les animaux justifiant une interdiction. 3

Communication nerveuse

En tant que substance organophosphorée, le glyphosate inhibe l’enzyme l’acétylcholine estérase, ce qui pourrait conduire à des paralysies, des troubles de la mémoire, des troubles psychomoteurs et de l’anxiété. 

Une étude menée chez des adolescents andins vivant dans des régions agricoles a mis en évidence une corrélation entre les marqueurs de l’acétylcholine estérase et la dépression. Les herbicides au glyphosate pourraient également perturber la transmission monoaminergique liée à la dépression majeure.

Ces résultats sont inquiétants, car le glyphosate est omniprésent : dans l’air, dans l’eau et dans les aliments. Chacun de nous est concerné, même si les agriculteurs et les ouvriers des usines d’herbicides restent les plus exposés. A quelle dose journalière des effets sur le cerveau et le microbiote de l’Homme peuvent apparaître ? Quelles voies d’exposition sont les plus impactantes ? Quelles tranches d’âge y sont le plus sensibles ? De nombreuses questions se posent à la lecture de cette étude. D’autres études seront nécessaires avant de pouvoir y répondre.

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Actualités Gastroentérologie Médecine générale

Journée mondiale du microbiome 2022 : la recherche passionnante sur le microbiote !

Avez-vous déjà entendu parler de la Journée mondiale du microbiome ? C'est aujourd'hui ! Chaque année, le 27 juin, tous les yeux sont rivés sur les milliards de micro-organismes qui constituent notre corps... et sur les nouvelles avancées médicales. La Journée mondiale du microbiome a pour but d'aider les chercheurs du monde entier à communiquer sur l'importance du microbiote pour la santé. Pour marquer cet événement, le Biocodex Microbiota Institute donne la parole à l'une des communautés de recherche internationales les plus prometteuses : les lauréats des bourses nationales de la Biocodex Microbiota Foundation.

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Coup de projecteur sur les dernières recherches sur le microbiote récompensées par la Biocodex Microbiota Foundation

Ils sont scientifiques, professeurs, médecins spécialisés dans différents domaines (gastro-entérologie, pédiatrie, neurologie, cardiologie, microbiologie, pharmacocinétique, etc.). Ils viennent du Portugal, de Finlande, de Belgique, du Mexique, des États-Unis, etc. Ils ont réalisé des avancées majeures concernant le rôle du microbiote sur la santé et les maladies associées. Et ils ont tous remporté la bourse nationale de la Biocodex Microbiota Foundation !

Depuis 2017, la Biocodex Microbiota Foundation récompense les programmes de recherche nationaux qui visent à mieux comprendre l'interaction entre le microbiote et les différentes maladies. Parce que la Journée mondiale du microbiome 2022 est une occasion unique d’d'offrir davantage de visibilité aux chercheurs, le Biocodex Microbiota Institute leur donne la parole.

18 chercheurs

7 pays

Que leur a apporté la bourse nationale de la Biocodex Microbiota Foundation ? Quel impact les résultats de leurs recherches ont-ils sur les soins apportés aux patients ? 18 lauréats issus de 7 pays livrent leur témoignage. Consultables sur le site du Biocodex Microbiota Institute dans la section réservée aux professionnels de santé, ces témoignages nous donnent une idée précise de la grande variété et de la diversité des projets de recherche menés à l'heure actuelle. Ces interviews seront disponibles pendant 10 jours sur le compte Twitter de l'institut et sur la page LinkedIn de la Biocodex Microbiota Foundation à compter du 27 juin. N'hésitez pas à les partager !

À propos du Biocodex Microbiota Institute

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À propos de la Biocodex Microbiota Foundation

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Thermalisme : tout baigne aussi pour vos bactéries

Peau, transit, articulations… : à chaque source thermale sa ou ses vertus. Car la liste des bienfaits, bien que spécifique à chaque source, est souvent longue. Comment expliquer un tel bain de jouvence ? Via l’effet des cures sur le microbiote digestif ?

Le microbiote intestinal Le microbiote cutané Troubles cutanés

Après avoir lu les résultats de ces travaux, vous ne verrez plus votre séjour thermal du même œil. En effet, même si vous réservez un séjour pour une personne, vous ne serez pas seul à en tirer bénéfice : les millions de bactéries du microbiote intestinal qui peuplent votre tube digestif pourraient aussi en profiter !

Tel est le résultat d’une étude menée au Japon, pays où les (sidenote: Onsen Sources d’eau chaude. )  sont un véritable art de vivre. De nombreuses vertus leur sont prêtées vis-à-vis de différents maux : troubles du sommeil, troubles musculo-squelettiques, maladies de peau, maladies cardiovasculaires, hypertension, transit…. 

Le microbiote intestinal

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Une flore qui s’enrichit en bifidobactéries…

Pour permettre à la science d’en savoir plus, 136 courageux adultes en bonne santé (80 hommes, 56 femmes) ont accepté d’être les (heureux) cobayes d’une expérience.

Au programme : 20 min minimum de bain quotidien dans une source chaude choisie par leurs soins, pendant 7 jours consécutifs, à Beppu, ville aux 2 000 sources.

Résultat après une semaine de thermalisme : la flore intestinale des curistes ayant choisi des sources chaudes riches en bicarbonate s’est largement enrichie en une bactérie appelée Bifidobacterium bifidum ; celle des curistes ayant opté pour des eaux soufrées a gagné en Ruminococcus2 et Alistipes.

Enfin le microbiote des curistes ayant opté pour des eaux simples (sans minéral sur-représenté) a vu ses populations intestinales de Parabacteroides et Oscillibacter dopées.

… grâce aux eaux thermales ?

La bactérie Bifidobacterium bifidum étant unanimement reconnue comme une « bonne bactérie » (effets bénéfiques sur la constipation, la fonction immunitaire, etc.), il serait tentant de conclure que les « pouvoirs » de la balnéothérapie s’expliquent par cette bactérie. Sauf que celle-ci n’est augmentée que dans les eaux riches en bicarbonate. Et que cet effet varie d’un onsen bicarbonaté à un autre. Pire, les microorganismes boostés suite à du thermalisme en eaux soufrées ou en eaux simples sont connus pour des effets parfois bénéfiques, parfois délétères.

Au final, difficile donc de conclure autre chose qu’un potentiel effet de certaines cures thermales sur le microbiote intestinal. Mais l’effet tient-il à la seule composition de l’eau, aux 20 minutes à 25 degrés, à la détente procurée, au centre choisi par le volontaire (choix qui peut être influencé par sa classe sociale ou son quartier) voire au simple fait que les cobayes ont involontairement modifié leurs habitudes, en évitant par exemple certains petits extras alimentaires ? Pour y voir plus clair, d’autres expériences seront requises. Car à ce stade, la conclusion ne coule pas de source…

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Actualités

Changement climatique : 2 tribunes alertent sur les dangers pour la santé de l’Homme

Si le réchauffement climatique a un impact sur l’environnement, il est acquis qu’il perturbe également notre santé-notamment digestive-, non seulement parce qu’il soumet, directement ou indirectement, notre corps à rude épreuve, mais aussi parce qu’il sélectionne des pathogènes plus aptes à résister à nos 37 degrés corporels.

Le changement climatique rime avec une hausse de la température moyenne de la Terre d’environ 1,5°C depuis la période pré-industrielle (1850-1900) mais aussi (et surtout ?) avec des phénomènes climatiques extrêmes et des records de chaleur. Ces phénomènes exceptionnels exercent une pression de sélection sur l’ensemble des organismes vivants, l’Homme y compris. Et face à ce genre de pression, il existe deux options : subir (et éventuellement périr) ou s’adapter.

Plus de 50 % des maladies infectieuses rencontrées par l'homme sont aggravées par le changement climatique. 1 

D'ici à 2030, les maladies diarrhéiques pourraient croitre de 10 %, touchant principalement les jeunes enfants. 1 

Des pressions déjà à l’œuvre 

Selon Mhairi Claire Donnelly et Nicholas J Talley, co-auteurs d’un « Commentary » paru dans la revue Gut 1, le changement climatique affecterait largement notre santé digestive, détraquant sa physiologie et impactant nos systèmes digestifs et immunitaires. En cause selon les auteurs : un usage accru des pesticides et fongicides pour sauver des cultures malmenées par la météo, générant, chez le consommateur, des dysbioses à l’origine de pathologies digestives (syndrome du côlon irritable, cancer colorectal) ou non (obesité, neurodégénérescence) ; une pollution de l’air impliquée dans l’inflammation, l’oxydation et la résistance à l’insuline ; etc. La santé mentale ne serait pas épargnée, éco-anxiété oblige.

Le constat ne serait pas meilleur du côté des infections : plus de 50 % des maladies infectieuses seraient exacerbées par le changement climatique ; une hausse de 10 % des maladies diarrhéiques (contamination des eaux de boisson durant les inondations, températures élevées favorisant certains virus…) serait attendue d’ici 2030. La question des cancers digestifs et hépatiques est aussi soulevée : la hausse des températures induirait la sécrétion de toxines cancérogènes tandis que les microplastiques issus d’énergies fossiles pourraient être responsables de cancers du foie. Et paradoxalement, la prise en charge de ces pathologies accroit notre empreinte carbone, incitant les auteurs à conclure leur tribune – à laquelle certains reprocheront des raccourcis et confusions entre changement climatique et pollution – par un appel au changement de pratiques, à la maison comme à l’hôpital.

Des adaptations en cours

En parallèle, certains pathogènes s’adaptent, met en garde Arturo Casadevall dans la tribune qu’il signe dans Nature Microbiology. 2 Ainsi, soumis à des canicules successives, des champignons les plus tolérants aux températures élevées seraient progressivement sélectionnés. Or, la température corporelle des mammifères représentait l’une des armes (avec l’immunité) pour se défendre face aux champignons pathogènes : Cryptococcus spp., bloqué par la température corporelle élevée du lapin, ne peut pas induire une cryptococcose systémique et se limite aux parties les plus froides comme la peau et les testicules.

Mais que se passera-t-il demain si le nombre plus élevé de jours très chauds sélectionne des champignons plus tolérants aux températures élevées et s’adaptant plus rapidement à la chaleur ? Ces deux adaptations faciliteraient les infections par les champignons de tous les mammifères. Ainsi, non seulement le réchauffement climatique perturbe l'écosystème, mais il pourrait sélectionner des pathogènes adaptés à des conditions ambiantes plus élevées.

Le réchauffement climatique a été associé à l'émergence simultanée et inexpliquée de différents clades de C. auris sur 3 continents dans les années 2010. 2

D’ailleurs, la sélection est peut-être déjà en marche : le réchauffement climatique pourrait être à l’origine de l'émergence simultanée et inexpliquée, sur trois continents, vers 2010, de différents clades de Candida auris plus thermotolérants que les Candida spp. phylogénétiquement proches, affichant une résistance significative à 2 des 3 principales classes de médicaments antifongiques : les azoles et les polyènes.

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Actualités Gastroentérologie Médecine générale

Biocodex Microbiota Institute s’associe au projet Le French Gut pour accélérer la recherche sur le microbiote

Le Biocodex Microbiota Institute s’engage dans la campagne « Le French Gut » lancée ce 15 septembre 2022. Ce projet de recherche ambitieux et unique en France vise à cartographier, décrire et mieux comprendre le microbiote intestinal grâce à la collecte d’ici 2027 de 100 000 métagénomes intestinaux français.

Le French Gut s’inscrit dans un vaste projet international, le « Million Microbiome of Humans Project » (MMHP) qui réunit plusieurs instituts de recherche à travers le monde. Le MMHP nourrit une ambition forte : constituer la plus grande base mondiale de données sur les microbiotes humains, en collectant un million d’échantillons microbiens provenant des intestins, de la bouche, de la peau ou de l’appareil reproducteur de sujets volontaires. Le French Gut, porté par INRAE en partenariat avec des acteurs publics et privés impliqués dans le domaine du microbiote, contribuera significativement à l’élaboration de cette base de données internationale par la collecte de 100 000 métagénomes intestinaux français.

Le French Gut peut compter sur le solide soutien du Biocodex Microbiota Institute. Les objectifs de ce projet consistent à recruter 100 000 participants, sensibiliser le grand public dont les professionnels de santé sur les pouvoirs fascinants du microbiote intestinal, notamment son rôle dans la survenue d'un certain nombre de pathologies.

Un objectif partagé : mettre en lumière l’importance des effets du microbiote intestinal sur notre santé

Le Biocodex Microbiota Institute partage la même ambition que Le French Gut : sensibiliser le grand public et former les professionnels de santé à l’importance majeure du microbiote notamment à l’impact d’une dysbiose sur notre santé. Depuis 2017, le Biocodex Microbiota Institute :

Fournit aux professionnels de santé les toutes dernières données et actualités scientifiques consacrées aux microbiotes humains.

L’Institut également met à leur disposition une revue trimestrielle sur le microbiote (Microbiota Magazine), des dossiers thématiques, des interviews d’experts…

Accompagne les professionnels de santé vers une meilleure prise en charge de leurs patients

avec des outils adaptés, actualisés sur les maladies associées aux déséquilibres du microbiote (infographies à partager avec leurs patients, formation accréditante sur le microbiote…)

Sensibilise le grand public à l'importance du microbiote

au travers de contenus vulgarisés, adaptés et d’une page Facebook régulièrement actualisée.

« Plus qu’une évidence, la participation du Biocodex Microbiota Institute à l’élaboration de la métabase de données générée par le projet Le French Gut est un aboutissement, analyse Marie-Emmanuelle Le Guern VP R&D Biocodex. Depuis sa création, le Biocodex Microbiota Institute favorise la diffusion des connaissances scientifiques sur les microbiotes humains auprès des professionnels de santé et du grand public. Le partenariat avec Le French Gut s’inscrit dans cette démarche de dissémination du savoir scientifique. Il constitue également une opportunité unique pour accélérer la recherche et mieux modéliser, prévoir les variations du microbiote intestinal associées au développement de certaines maladies. »

Marie- Emmanuelle Le Guern VP R&D Biocodex

À propos du Biocodex Microbiota Institute

Le Biocodex Microbiota Institute est un carrefour international de connaissance qui oeuvre à promouvoir la santé grâce à la diffusion de connaissances sur le microbiote humain. À cet effet, l’Institut s’adresse à la fois aux professionnels de santé et au grand public pour les sensibiliser sur le rôle capital que joue cet organe encore largement méconnu du corps humain.

Contacts :

Olivier VALCKE

Responsable Editorial & Relation Presse 
Phone : +33 (0) 6 43 61 32 58
o.valcke@biocodex.com


Le French Gut
frenchgut-presse@inrae.fr
presse@inrae.fr

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Salle de presse

Les voyages peuvent perturber votre intestin, mais pas longtemps

Qui n'a jamais connu de troubles intestinaux pendant un voyage ? Au-delà des désagréments bien connus comme la diarrhée et les ballonnements, les voyages peuvent affecter notre microbiote intestinal et conduire à l'acquisition de nouveaux gènes, dont certains sont associés à la résistance aux antimicrobiens. Heureusement pour nous, notre microbiote fait preuve d'une grande résilience et ces changements se résorbent en l'espace de 3 mois.

Le microbiote intestinal Diarrhée associée aux antibiotiques Diarrhée du voyageur

Vous aimez peut-être explorer de nouvelles destinations, mais saviez-vous que vos voyages internationaux peuvent également avoir un impact sur le microcosme de votre intestin ? Une nouvelle étude fascinante 1 révèle que les voyages peuvent altérer temporairement votre microbiome intestinal et augmenter les gènes de résistance aux antimicrobiens (ARG). La bonne nouvelle étant toutefois que ces changements sont généralement réversibles pour les personnes en bonne santé.

Qu'est-ce que la résistance aux antimicrobiens ?

La résistance aux antimicrobiens survient lorsque des bactéries, des virus ou d'autres microbes acquièrent la capacité de résister aux effets de médicaments conçus pour les tuer ou interrompre leur croissance. Cela peut rendre les infections plus difficiles à traiter et constitue une grave menace pour la santé à l'échelle mondiale.

Rapide retour à la normale

L'équipe de recherche a suivi 89 voyageurs en bonne santé venant de Guangzhou, en Chine, en recueillant des échantillons de selles avant leur voyage, immédiatement après leur retour et trois mois plus tard. Cette approche à long terme a permis d'étudier la réaction du microbiome intestinal et des ARG au fil du temps.

Les résultats sont remarquables : plus de la moitié des voyageurs ont acquis au moins un nouvel ARG au cours de leur voyage. Immédiatement après le voyage, un pic significatif a été constaté. Cependant, en l'espace de trois mois, ces gènes de résistance ont disparu et le microbiome intestinal est revenu à son état d'avant le voyage, démontrant ainsi l'incroyable résilience de nos écosystèmes internes.

Les voyages forment la jeunesse… mais aussi le microbiote et les résistances aux antibiotiques

En savoir plus

Résilience de votre microbiome intestinal

Le microbiome intestinal est un écosystème complexe composé de mille milliards de micro-organismes, dont des bactéries, des virus et des champignons, qui jouent un rôle essentiel dans votre santé globale. Cette étude dévoile que si les voyages peuvent temporairement perturber cet équilibre délicat, 2 le microbiome intestinal a une capacité étonnante à retrouver son état initial chez les personnes en bonne santé.diarrhée du voyageurdiarrhée du voyageurdiarrhée du voyageurdiarrhée du voyageur

Un « microbiote résilient » ou « microbiome résilient » désigne la capacité de la communauté de micro-organismes vivant dans l'intestin (ou une autre partie du corps) à se rétablir et à retrouver son état initial, sain, après avoir été perturbée ou déséquilibrée. Plus précisément, cela signifie qu'en dépit des changements ou des perturbations subis par le microbiote en raison de facteurs tels que l'alimentation, les antibiotiques, la maladie ou, comme démontré dans cette étude, les voyages, le microbiote possède la faculté de rebondir et de rétablir son équilibre antérieur en matière de composition et de fonctionnement.

Risques sanitaires liés aux voyages

Bien que l'exploration de nouvelles contrées soit passionnante, il ne faut pas oublier les éventuels soucis que cela peut vous causer : diarrhée du voyageur, intoxication alimentaire, infections respiratoires, etc. Des souvenirs inoubliables ! Blague à part, ces désagréments ne sont pas une partie de plaisir. Il est primordial de prendre des précautions, notamment consulter un professionnel de santé spécialisé en médecine des voyages (ils sont les gardes du corps personnels de votre système immunitaire), recevoir les vaccins recommandés et avoir une bonne hygiène. Un peu de prévention pourra vous permettre de vous créer de beaux souvenirs de votre séjour, et non d'être tourmenté par la fièvre et les hallucinations.

Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens

La Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens (en anglais : WAAW pour World AMR Awareness Week) est célébrée chaque année du 18 au 24 novembre. En 2023, le thème retenu est « Prévenir la résistance aux antimicrobiens ensemble », comme en 2022. En effet, cette résistance représente une menace pour les êtres humains, mais aussi les animaux, les plantes et l'environnement.

L’objectif de cette campagne est donc à la fois de sensibiliser à la résistance aux antimicrobiens et de promouvoir les meilleures pratiques, selon le concept « Une seule santé », ou « One health », auprès de toutes les parties prenantes (grand public, médecins, vétérinaires, éleveurs et agriculteurs, décideurs…) afin de réduire l'apparition et la propagation d'infections résistantes.

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Actualités

Les voyages de l'intestin : en quoi voyager influence nos écosystèmes internes

Une nouvelle recherche met en évidence les effets transitoires des voyages sur le microbiote intestinal et sur la résistance aux antimicrobiens, en révélant que la diversité microbienne et les niveaux d'ARG retrouvent rapidement leurs valeurs d'avant le voyage. Cela nous permet de mieux comprendre la résilience et l'adaptabilité de l'intestin.

Le mode de vie des globe-trotteurs affecte profondément leurs écosystèmes internes, comme le démontre une nouvelle étude très convaincante 1. Ses investigations portant sur la dynamique des gènes de résistance aux antimicrobiens (ARG) et sur le microbiome intestinal chez les voyageurs internationaux révèlent des informations fascinantes au sujet de la résilience et de l'adaptation.

Une étude longitudinale avec suivi des voyageurs

Cette recherche repose sur un objectif essentiel : suivre la persistance de quatre ARG (mcr-1, blaNDM, blaCTX−M et tet(X4)) ainsi que les changements dans la composition du microbiome intestinal sur une période prolongée après le voyage. Alors que les précédentes études 2 ont mis en lumière l'impact immédiat des voyages internationaux, cette étude longitudinale offre un point de vue global sur les effets à long terme.

Quand les voyages forment la résistance aux antibiotiques

En savoir plus

L'équipe de recherche a mené une étude de cohorte prospective, en analysant les échantillons de selles de 89 globe-trotteurs en bonne santé venant de Guangzhou, en Chine. Les données ont été recueillies à trois moments stratégiques : avant le voyage, immédiatement après le voyage et trois mois après le retour.

Résistance ou résilience

Il est intéressant de noter que l'étude a révélé que 53 % des voyageurs avaient acquis au moins un ARG au cours de leur voyage. Pourtant, la grande majorité de ces acquisitions se sont révélées éphémères. Immédiatement après le voyage, une augmentation significative de la prévalence de certains ARG a été observée. Cependant, preuve d'une remarquable résilience, ces ARG acquis ont été éliminés en l'espace de trois mois ; les défenses de l'intestin ayant retrouvé leur niveau d'avant le voyage.

Il en va de même pour le microbiome intestinal, qui a connu une perturbation temporaire de la diversité microbienne juste après le voyage (72 % des voyageurs ont présenté une augmentation significative de la diversité microbienne après le voyage), suivie d'un exceptionnel retour à l'équilibre comme avant le voyage en l'espace de trois mois.

Alors que le monde est de plus en plus interconnecté, les implications de ces résultats trouvent un écho profond dans le domaine de la santé, soulignant la nécessité d'une vigilance et d'une recherche continues sur l'interaction entre les voyages internationaux, la résistance aux antimicrobiens et l'équilibre délicat de nos écosystèmes internes.

Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens

 

La Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens (en anglais : WAAW pour World AMR Awareness Week) est célébrée chaque année du 18 au 24 novembre. En 2023, le thème retenu est « Prévenir la résistance aux antimicrobiens ensemble », comme en 2022. En effet, cette résistance représente une menace pour les êtres humains, mais aussi les animaux, les plantes et l'environnement.

L’objectif de cette campagne est donc à la fois de sensibiliser à la résistance aux antimicrobiens et de promouvoir les meilleures pratiques, selon le concept « Une seule santé », ou « One health », auprès de toutes les parties prenantes (grand public, médecins, vétérinaires, éleveurs et agriculteurs, décideurs…) afin de réduire l'apparition et la propagation d'infections résistantes.

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Actualités Gastroentérologie