Syndrome de l'intestin irritable (SII) : rôle du microbiote

Concernant entre 5 et 10 % de la population mondiale, le syndrome de l'intestin irritable (SII) est l'un des troubles fonctionnels intestinaux (TFI), ou « troubles de l'interaction intestin-cerveau » (DGBI), les plus courants. Que savons-nous ? Pourquoi pointons-nous souvent du doigt le microbiote ? Comment vivre avec cette maladie ? À l'occasion du mois de la sensibilisation au SII, le Biocodex Microbiota Institute vous propose différents articles, témoignages et points de vue destinés à vous familiariser avec cette pathologie.

Le microbiote intestinal Le syndrome de l’intestin irritable (SII)
SII
Homepage LP - World IBS Awareness Month

Comprendre le lien complexe entre le SII et le microbiote

Qu'est-ce que le syndrome de l'intestin irritable (SII)

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Le microbiote intestinal

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Comment notre intestin dialogue en permanence avec notre cerveau

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Ce sont les patients qui en parlent le mieux

Patients stories : vivre avec le Syndrome de l'Intestin Irritable (SII)

Découvrez les témoignages

Le point de vue des experts

Syndrome de l'intestin irritable et microbiote : existe-t-il un lien ?

Par le Pr. Premysl Bercik

Le microbiote intestinal : un monde encore largement inexploré

Par le Dr Deanna Gibson

Dernières actualités concernant le SII

À savoir

L'objectif du Biocodex Microbiota Institute est de sensibiliser le grand public et les professionnels de santé au microbiote humain. Il n'a pas pour vocation de fournir des avis médicaux. Pour toute question ou demande, veuillez consulter un professionnel de la santé.

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Comment maintenir un microbiote sain ?

Après un rude et interminable hiver, le printemps revient (enfin !). Les jours rallongent, le soleil transperce les nuages pour venir vous caresser la peau et vous ne savez pas pourquoi vous souriez… le bonheur est le secret d'une bonne santé. Pourquoi ne pas mettre toutes les chances de votre côté et choyer votre microbiote afin de garder la forme ? Le Biocodex Microbiota Institute vous donne toutes les clés pour réussir. Relèverez-vous le défi ?

Le microbiote intestinal
How to keep a healthy microbiota?
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Impact positif de la course à pied sur le microbiote intestinal et la dépression de l’ado

Pour la première fois, des chercheurs ont mis en évidence les bienfaits d’une pratique régulière de la course à pied sur le microbiote intestinal et l’état psychique des adolescents souffrant de troubles dépressifs.

L’adolescence est une période propice à l’apparition de divers troubles de l’humeur, notamment de syndrome dépressif majeur (TDM). Nombreuses sont les études à examiner, ces dernières années, le lien entre la dysbiose intestinale et la dépression. Problème, ces études sont majoritairement réalisées chez les adultes. Une équipe internationale de scientifiques s’est donc penchée sur les adolescents et plus particulièrement sur les effets du sport sur le microbiote intestinal d’adolescents souffrant de « dépression infraliminaire » (subthreshold depression). Ce syndrome dépressif « limite » — qui ne répond qu’à une partie des critères d’un syndrome dépressif majeur — toucherait 20 à 30 % des adolescents et se traduirait par la présence d’au moins 2 symptômes caractéristiques de la dépression décrit par le manuel des troubles mentaux (une humeur dépressive, fatigue, perte ou gain de poids, agitation ou ralentissement psychomoteur, sentiment de culpabilité, etc.), depuis au moins 15 jours. Les personnes concernées ont un risque de 40 % de développer un jour une TDM.

40 % La dépression infraliminaire est associée à un risque de 40 % de développer un jour un trouble dépressif majeur

Des collégiens dépressifs mis à l’épreuve

Les chercheurs ont recruté 25 collégiens de 12 à 14 ans souffrant de dépression infraliminaire qu’ils ont répartis au hasard dans 2 groupes : 

  • un groupe pratiquant de la course à pied à un rythme modéré (50 à 70 % de la fréquence cardiaque maximale) 30 minutes par jour, 4 jours par semaine ;
  • un groupe placebo faisant une fois tous les 15 jours des activités collectives (lecture, chant et jeux).

Après 3 mois d’expérimentation, les selles de l’ensemble des volontaires ont été recueillies et analysées par séquençage du gène de l’ARNr16S.
Les résultats publiés dans Psychiatry Research montrent que les adolescents du groupe course à pied avaient nettement moins de symptômes dépressifs, alors que ceux du groupe lecture et jeux ne présentaient aucune amélioration.

Une signature du microbiote intestinal

L’analyse du microbiote montre que, par rapport au groupe placebo, les jeunes coureurs présentaient une augmentation de l’abondance relative de certaines bactéries :
Coprococcus et Blautia, des bactéries productrices de butyrate, un (sidenote: Acides Gras à Chaîne Courte (AGCC) Les acides gras à chaîne courte sont une source d’énergie (carburant) des cellules de l’individu, ils interagissent avec le système immunitaire et sont impliqués dans la communication entre l’intestin et le cerveau. Silva YP, Bernardi A, Frozza RL. The Role of Short-Chain Fatty Acids From Gut Microbiota in Gut-Brain Communication. Front Endocrinol (Lausanne). 2020;11:25. ) courte (AGCC) connu pour ses effets bénéfiques pour la santé, grâce à son action anti-inflammatoire par exemple
Dorea, et Tyzzerella : des genres bactériens dont le lien avec la dépression n’est pas encore totalement établi. Cependant, Tyzzerella avait déjà été identifié en quantité moindre chez les femmes souffrant de dépression du post-partum.

Enrichissement de certaines voies métaboliques

L’analyse des voies métaboliques des coureurs met en évidence que celles impliquant les mécanismes de défense et de transduction de signal étaient fortement enrichies, ce qui pourrait expliquer en partie l’effet antidépresseur de la course à pied. 
Les chercheurs notent par ailleurs que les voies associées aux maladies neurodégénératives — dont certaines sont connues pour être similaires à celles du syndrome dépressif majeur — étaient appauvries chez les coureurs.
Si les résultats de cette étude doivent être confirmés par une étude de plus grande ampleur, ils constituent un nouveau pas dans la compréhension du fonctionnement de l’axe intestin-cerveau et de son rôle dans les troubles de l’humeur.

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Actualités Gastroentérologie Psychiatrie Pédiatrie

Quand la course à pied rend le sourire aux ados déprimés… et à leur microbiote intestinal

Une étude menée sur des adolescents présentant des troubles dépressifs tend à montrer que la course à pied génère une amélioration de leurs symptômes et des modifications significatives du microbiote intestinal suggérant des effets bénéfiques pour la santé.

Le microbiote intestinal Troubles de l'humeur Santé mentale

Inciter un ado présentant des épisodes dépressifs à courir régulièrement pourrait bien lui éviter de développer un jour une véritable dépression. Et si cet effet protecteur était lié aux modifications du microbiote intestinal engendrées par l’activité physique ? C’est ce que suggère une nouvelle étude.

Mobiliser le corps pour lutter contre la dépression

Pour parvenir à ce résultat, les scientifiques ont recruté 25 adolescents âgés de 12 à 14 ans souffrant de dépression « infraliminaire » (subthreshold depression en anglais), c’est-à-dire « sous le seuil » du trouble dépressif majeur. Ce type de dépression se traduit par la présence, depuis 2 semaines ou plus, d’au moins 2 symptômes significatifs de la dépression décrit par le manuel des troubles mentaux :

  • une humeur dépressive,
  • fatigue,
  • perte ou gain de poids,
  • agitation ou ralentissement psychomoteur,
  • sentiment de culpabilité,
  • etc. 

Elle est associée à un risque de 40 % de développer un jour un trouble dépressif majeur (TDM). 
Les collégiens de l’étude ont été répartis au hasard dans deux groupes : un premier où ils étaient invités, 4 jours par semaine, à courir une demi-heure à intensité modérée, et un deuxième dans lequel ils pratiquaient tous les 15 jours des séances de jeux, de chant et de lecture. Avant et à l’issue des 3 mois d’expérimentation, les selles de l’ensemble des participants ont été recueillies et analysées pour analyser la composition du microbiote intestinal.

Le microbiote intestinal

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Bouger, courir et modifier (positivement) votre microbiote intestinal

Les résultats indiquent que l’amélioration des symptômes dépressifs est significative dans le groupe course et inexistante dans le groupe jeux et lecture. La course à pied a par ailleurs entraîné des modifications nettes du microbiote intestinal des adolescents. 
Ceux qui avaient couru avaient ainsi plus de Coprococcus et de Blautia, deux genres bactériens produisant du butyrate, un (sidenote: Acides Gras à Chaîne Courte (AGCC) Les acides gras à chaîne courte sont une source d’énergie (carburant) des cellules de l’individu, ils interagissent avec le système immunitaire et sont impliqués dans la communication entre l’intestin et le cerveau. Silva YP, Bernardi A, Frozza RL. The Role of Short-Chain Fatty Acids From Gut Microbiota in Gut-Brain Communication. Front Endocrinol (Lausanne). 2020;11:25. ) (AGCC) connu pour ses effets bénéfiques pour la santé (rôle protecteur anti-inflammatoire dans les intestins par exemple).

Ils avaient également davantage de Dorea et de Tyzzerella, des genres bactériens dont le lien avec la dépression n’est pas encore totalement établi.

Intestin-cerveau : tout est lié !

Les résultats de cette petite étude, la première du genre réalisée chez des adolescents, doivent encore être confirmés. Ils apportent cependant une excellente nouvelle : inciter son ado à bouger n’est pas seulement 100 % gratuit, c’est bénéfique pour son microbiote intestinal et son bien-être mental.

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Actualités

A chaque sous-type du Syndrome de l’Intestin Irritable (SII), sa dysbiose

Avec diarrhée, avec constipation, sans troubles du transit : au cabinet du médecin, les SII se suivent… et ne se ressemblent pas. Une étude1 révèle des spécificités du microbiote intestinal de trois sous-types de SII, ainsi que ses liens avec la dépression et l’alimentation. Elle ouvre la voie à une stratification plus précise des patients SII et à une optimisation de leur prise en charge.

SII

Le Syndrome de l’intestin irritable (SII) est un trouble fonctionnel d’origine multifactorielle dans lequel une dysbiose du microbiote intestinal joue un rôle physiopathologique important. Il s’associe à une prévalence plus élevée de dépression, soulignant l’altération de l’axe intestin-cerveau dans sa pathogenèse. La classification Rome IV distingue 4 sous-types de SII : avec diarrhée (SII-D), avec constipation (SII-C), mixte (SII-M) et indéterminé (SII-I). Si des facteurs alimentaires semblent aggraver les symptômes du SII, des interventions diététiques modulant le microbiote intestinal, telles que le régime pauvre en FODMAPs, peuvent au contraire les soulager. Cependant, les liens entre microbiote intestinal, dépression et alimentation dans les différents sous-types de SII gagneraient à être mieux compris.

Une signature propre à chaque sous-type de SII

Pour cela, des chercheurs chinois se sont basés sur des données de l’American Gut Project pour apparier 942 sujets ayant différents sous-types de SII (SII-D, SII-C, SII-I) avec 942 sujets contrôle d’âge, de genre, d’IMC, d’origine géographique et d’alimentation similaires. En comparant leur microbiote intestinal, ils ont constaté que la diversité bactérienne des sujets avec SII-D ou SSI-I était moindre que celle des témoins. Alors que certains genres comme Bifidobacterium et Faecalibacterium étaient diminués chez tous les sujets SII, d’autres montraient des tendances opposées en fonction du sous-type. Par exemple, Subdoligranulum, Dorea ou Eubacterium hallii étaient augmentés en cas de SII-D, mais diminués en cas de SII-C. Certains pathogènes opportunistes, plus abondants chez les sujets SII par rapport aux contrôles, différaient également selon le sous-type. Au total, 101 genres bactériens associés aux différents sous-types de SII ont été identifiés.

101 genres bactériens associés aux différents sous-types de SII ont été identifiés.

Des altérations métaboliques liées aux symptômes

Les scientifiques ont également observé des altérations fonctionnelles du microbiote intestinal chez les sujets SII selon le sous-type : dans le SII-D, une augmentation de la production de sulfure d'hydrogène, connue pour induire la diarrhée, et dans le SII-C, une augmentation de la biosynthèse du palmitoléate, dont le produit se lie au calcium en favorisant la dureté des selles. Par ailleurs, le microbiote intestinal des sujets avec SII et dépression était plus pauvre en bactéries bénéfiques Bifidobacterium, Sutterella et Butyricimonas mais enrichi en Proteus, qui lèse les neurones dans les études sur l’animal. La voie de production d’acides gras à chaînes courtes (AGCC), dont la réduction du taux a déjà été corrélée à la dépression, était diminuée par rapport à celui des sujets SII sans dépression.

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Age, sexe, alimentation : tour de table des influenceurs du SII

Dans cette étude, les femmes, les sujets plus jeunes avec SII-D et les sujets plus âgés avec SII-C présentaient les dysbioses intestinales les plus sévères. Certains facteurs alimentaires avaient également un impact significatif sur le microbiote intestinal et les symptômes associés au SII. Le lactose du lait aggravait les symptômes et le vin rouge les améliorait chez tous les sujets avec SII, mais les aliments qui tendaient à normaliser leur microbiote intestinal étaient par exemple le fromage et les céréales complètes chez les sujets SII-C, les fruits chez les SII-D et SII-C et les œufs chez les SII-D.

L’ensemble de ces analyses révèle la singularité du microbiote intestinal dans les différents sous-types de SII. Il souligne l’importance d’une approche de modulation du microbiote intestinal personnalisée afin d’optimiser les résultats thérapeutiques.

Recommandé par notre communauté

"C'est super !" - Commentaire traduit de Tom Ford (Repris de Biocodex Microbiota Institute sur X)

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Actualités Gastroentérologie

Microbiote et syndrome de l’intestin irritable (SII) : le Biocodex Microbiota Institute lance une campagne de sensibilisation à destination des professionnels de santé et du grand public

 13 Mars 2023 - Témoignages de patients, outil d’aide au diagnostic, formation certifiante mais aussi infographie, articles… A l’occasion du mois de sensibilisation au syndrome de l’intestin irritable (SII), le Biocodex Microbiota Institute met à disposition des professionnels de santé et du grand public une palette de contenus et d’outils innovants permettant de mieux comprendre cette pathologie et son lien avec le microbiote.  

Jennifer et le Syndrome de l'Intestin Irritable (SII) - FR

Informer, éduquer pour mieux diagnostiquer. Fidèle à sa mission de sensibiliser sur l’importance du microbiote sur la santé, le Biocodex Microbiota Institute se mobilise en avril, mois de sensibilisation au syndrome de l’intestin irritable, avec des contenus exclusifs à destination des professionnels de santé et du grand public. 

Eduquer et former les professionnels de santé

Formation certifiante sur le SII, infographie à partager avec leurs patients, vidéo d'expert, dossier thématique, dernières actualités scientifiques... Biocodex Microbiota Institute met à disposition des professionnels de santé des outils et contenus sur mesure pour améliorer leur pratique quotidienne et devenir facilement des experts du SII ! 

 

Un aide-mémoire pour mieux diagnostiquer le SII 

Jusqu’à 75% des personnes atteintes du SII ne seraient pas diagnostiquées alors que cette pathologie toucherait 10% de la population mondiale. Errance diagnostique, mais aussi manque d’informations fiables, tentatives de traitements infructueuses, changements d’alimentation parfois inopportuns voire hasardeux… La plupart des patients atteints du SII partagent un parcours de soins chaotique. C’est pourquoi trois gastro-entérologues de renommée internationale (le professeur Jean-Marc Sabaté, le professeur Jan Tack et le docteur Pedro Costa Moreira) ont élaboré, avec le soutien du Biocodex Microbiota Institute, un aide-mémoire pour mieux diagnostiquer le SII. Simple d’utilisation et axé sur la pratique, cet outil innovant propose un guide simple d’utilisation qui permet de poser un diagnostic différentiel (critères de diagnostic, sous-types de SII, check-list des signes d’alarme...) et d’améliorer la communication avec leurs patients. 

Disponible dans trois formats, cet aide-mémoire est téléchargeable dans la section professionnelle de santé du Biocodex Microbiota Institute :

Votre aide mémoire pour diagnostiquer le SII

Le découvrir

Vivre avec le SII : des patients témoignent 


Ils s’appellent Mihai, Jennifer et Aline. Ils souffrent tous les trois du syndrome de l’intestin irritable et témoignent à cœur ouvert comment la maladie a bouleversé leur quotidien. A l’occasion du mois de sensibilisation au SII, le Biocodex Microbiota Institute lance « Patient stories », une série de vidéos de témoignages patients atteints de pathologies chroniques. Les premiers épisodes de la série, réalisés avec le soutien de l’APSSII, l’association française des patients souffrant du syndrome de l’intestin irritable, sont consacrés au SII. 

Ils sont disponibles en ligne dans la section grand public du Biocodex Microbiota Institute :

Découvrez ces témoignages

Un enjeu de santé publique

Méconnue du grand public, diagnostiquée tardivement par les professionnels de santé, parfois incomprise par les patients eux-mêmes, le syndrome de l’intestin irritable est une pathologie chronique complexe qui pose un problème de santé publique. Avec cette campagne de sensibilisation à 360°, le Biocodex Microbiota Institute entend mobiliser toutes les parties prenantes (patients, professionnels de santé mais aussi proches, aidants, grand public, autorités de santé…) pour mieux comprendre la maladie et les dernières avancées de la recherche qui pointent le rôle du microbiote intestinal.

« il faut rester positif, mais surtout continuer d’investiguer. »

Jennifer, patiente atteinte du SII

À propos du Biocodex Microbiota Institute

Le Biocodex Microbiota Institute est un institut scientifique international ayant pour but de promouvoir une meilleure santé en communiquant sur le microbiote humain. Pour ce faire, il s’adresse aux professionnels de santé ainsi qu’au grand public afin de les sensibiliser au rôle central de cet organe encore méconnu. 

 

Contact:
Olivier VALCKE, Relations publiques et responsable éditorial
Téléphone: +33 6 43 61 32 58
o.valcke@biocodex.com

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Salle de presse

Menstruations et endométriose : quel est le rôle du microbiote ?

Le mois de mars est reconnu comme Mois de sensibilisation à l’endométriose. Douloureuse, complexe et trop souvent sous-diagnostiquée, l’endométriose est une affection gynécologique chronique qui touche une femme en âge de procréer sur dix1.

Le microbiote vaginal Le microbiote intestinal Les probiotiques L'alimentation
Periods and endometriosis: what is the role of the microbiota?

Depuis 2021, le Biocodex Microbiota Institute apporte son soutien actif à cette campagne mondiale et continue à explorer le lien entre le microbiote et l’endométriose. Le microbiote vaginal peut-il être utilisé comme outil pour prédire la sévérité de la maladie ? Et le microbiote intestinal dans tout ça ? Le microbiote vaginal est-il responsable des menstruations douloureuses ? Vous trouverez ici toutes les réponses aux questions que vous vous posez.

À cette occasion, l’Institut souhaite braquer les projecteurs sur un sujet mal connu : les menstruations et l’endométriose. Le microbiote intestinal et vaginal est-il impliqué ?

Microbiote et endométriose

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"Vos informations et vos conseils sur ce sujet sont formidables et étonnants. Merci ! ❣️💕🍁🍀💯💯💋💋⭐⭐🌎🌍😍😘👍✌️👏👌💚💙💜💛🧡❤️💖💝💓💞" Commentaire traduit de Prescilla Pluma (Repris de My health, my microbiota)

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Pimenter son repas… et son microbiote intestinal ?

Les herbes aromatiques et d'épices semblent capables de moduler le microbiote intestinal d’adultes à risque de maladies cardiovasculaires et de donner un coup de pouce à des bactéries bénéfiques : les Ruminococcaceae.

Le microbiote intestinal L'alimentation
Pimenter son repas… et son microbiote intestinal ?

L’alimentation reste le moyen le plus simple de moduler son microbiote intestinal, tout simplement parce que les bactéries qui colonisent notre intestin se nourrissent des composés alimentaires que nous n’avons pas digérés, comme les fibres ou les polyphénols. Or, parmi les aliments fréquemment utilisés en cuisine, il n'y a pas que les légumes qui ont la cote. D'autres aliments, riches en polyphénols, seraient bénéfiques pour notre microbiote intestinal : les herbes aromatiques et épices. Quels sont précisément leurs effets sur la composition bactérienne de l'intestin ?

Réponse avec cet essai (sidenote: Essai contrôlé Étude dans laquelle une partie des participants reçoit un placebo ou un produit connu et permet la comparaison. ) , (sidenote: Essai randomisé Étude dans laquelle les produits testés sont répartis au hasard (en anglais, random) entre les participants. ) et en (sidenote: Essai en double aveugle ni les participants, ni les chercheurs ne savent qui a reçu le produit testé (gélule avec le composé actif) et qui a reçu un placebo (gélule contrôle sans composé actif). ) mené auprès de 54 adultes américains à risque de maladies cardiovasculaires. Pendant 3 périodes successives de 4 semaines (séparées par au moins 2 semaines de pause), ces participants ont été nourris avec un régime américain classique enrichi d’un mélange d’herbes et épices plus ou moins concentré.

Risque de maladies cardiovasculaires :
  • Surpoids,
  • Kilos en trop au niveau du ventre,
  • Au moins 1 autre facteur de risque (glycémie élevée, cholestérol HDL bas, triglycérides élevés, hypertension…).
Régime américain classique enrichi d’un mélange d’herbes et épices :
  • Cannelle (20%),
  • Origan (30%),
  • Gingembre (30%),
  • Poivre noir (17%),
  • Poivre de Cayenne (3%).

Coup de boost aux Ruminococcaceae

Résultat des courses : ce simple mélange a modifié la flore intestinale des participants. La diversité des bactéries augmentait avec la dose (diversité supérieure avec 3,3 g/j versus 0,5 g/j) et par rapport à la diversité initiale. Ce second résultat doit néanmoins être interprété avec prudence : il peut provenir du changement de régime alimentaire des volontaires (à qui des repas standards ont été fournis) tout autant que des gélules d'herbes aromatiques et d'épices.

Le microbiote intestinal

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Second enseignement de l’étude : les repas riches en herbes et épices semblent aller de pair avec une plus forte présence de bactéries bénéfiques, au premier rang desquelles la famille des Ruminococcaceae. Or, selon une précédente étude, ces bactéries seraient associées avec une prise de poids plus faible sur le long terme. Autres bénéficiaires des épices : le genre Agathobacter et la bactérie Faecalibacterium qui produisent des (sidenote: Acides Gras à Chaîne Courte (AGCC) Les acides gras à chaîne courte sont une source d’énergie (carburant) des cellules de l’individu, ils interagissent avec le système immunitaire et sont impliqués dans la communication entre l’intestin et le cerveau. Silva YP, Bernardi A, Frozza RL. The Role of Short-Chain Fatty Acids From Gut Microbiota in Gut-Brain Communication. Front Endocrinol (Lausanne). 2020;11:25. ) , tels que le butyrate et l'acide propionique, bénéfiques notamment via leurs effets anti-inflammatoires.

Les épices, dopants naturels d’un microbiote intestinal bénéfique à notre santé ? Une piste qui doit encore être creusée. Dans l’attente, cela vaut le coup de mettre les herbes aromatiques et épices à votre menu…

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Papillomavirus (HPV) : quand son élimination tient à des bactéries vaginales

Infection courante, le papillomavirus (HPV) est à l’origine d’un cancer du col de l’utérus chez certaines femmes… mais pas chez d’autres, qui éliminent ce virus en quelques mois. Une résistance qui pourrait tenir à quelques bactéries du microbiote vaginal.

Le microbiote vaginal
Papillomavirus (HPV) : quand son élimination tient à des bactéries vaginales

Le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus courant chez la femme. Dans 99 % des cas, il est consécutif à une infection par un virus extrêmement courant qui se transmet sexuellement : le papillomavirus (HPV). Heureusement, dans 80 % des cas, ce virus disparaît spontanément dans les deux ans suivant l’infection. Mais chez 1 femme sur 5, il persiste et peut entraîner un cancer du col de l’utérus. Pourquoi certaines femmes ne parviennent-elles pas à l’éliminer ? Et pourquoi chez certaines d’entre elles, le virus entraine l’apparition de lésions précancéreuses ? Autant de questions auxquelles ont tenté de répondre des chercheurs chinois.

Leur hypothèse : une implication du microbiote vaginal. En effet, des études antérieures ont observé une dysbiose vaginale chez des patientes infectées; une forte abondance de certains lactobacilles semble réduire le risque d’infection tandis que le lactobacille L. iners serait plus fréquent chez les patientes infectées. Mais les observations s’avèrent parfois contradictoires entre études. D’où ces travaux complémentaires menés à Shangaï auprès de 73 femmes infectées par le papillomavirus et présentant de premières lésions du col de l’utérus.

27% Seules 27% des femmes interrogées savent que le microbiote vaginal est équilibré lorsque les bactéries sont peu diversifiées

L’implication de 2 bactéries

Pratiquement 2 patientes sur 3 sont parvenues à éliminer le papillomavirus au bout d’un an, mais pas les autres. Or, ni l'âge des patientes, ni le stade de leur maladie, ni le sous-type de papillomavirus, ni le type de communauté bactérienne du microbiote vaginal (il existe 5 grands types de communautés chez les femmes, un peu comme des groupes sanguins) ni la diversité de la flore vaginale n’expliquait la persistance, ou non, du virus. En revanche, la présence de deux bactéries spécifiques semblait liée : les femmes présentant moins d’entérocoque ASV_62 et davantage de lactobacilles L. iners au niveau de leur col avaient moins de chances d’avoir éliminé le papillomavirus 12 mois plus tard.

99% des cancers du col de l’utérus sont liés à une infection par un papillomavirus humain (HPV), un virus extrêmement courant qui se transmet par contact sexuel.

4ème Le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus courant chez la femme.

604 000 En 2020, 604 000 femmes ont reçu un diagnostic de cancer du col de l’utérus dans le monde et environ 342 000 sont décédées de cette maladie.

Sources: WHO.

Prévenir le cancer du col de l’utérus

Ciblera-t-on demain ces deux bactéries (pour favoriser l’une et réduire l’autre) afin de chasser les papillomavirus et prévenir le cancer de l’utérus ? Peut-être, si d’autres études viennent corroborer ces résultats. Dans l’attente, la vaccination contre le papillomavirus pour les adolescents et adolescentes et un dépistage régulier du cancer du col de l'utérus (frottis pour repérer les lésions précancéreuses) pour toutes les femmes de 25 à 65 ans permettent d’éviter la plupart des cas de cancer du col de l’utérus.

Le microbiote vaginal

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Sources

Shi W, Zhu H, Yuan L et al. Vaginal microbiota and HPV clearance: A longitudinal study. Front Oncol. 2022 Oct 24;12:955150.

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Parkinson : le microbiote intestinal, chef d’orchestre des mécanismes pathogéniques ?

La maladie Parkinson s’accompagne d’une dysbiose intestinale majeure qui pourrait être impliquée dans plusieurs de ses mécanismes pathogéniques, révèle une large étude métagénomique parue dans Nature Communications1.

Parkinson : le microbiote intestinal, chef d’orchestre des mécanismes pathogéniques ?

Après avoir doublé en prévalence en 25 ans, la maladie de Parkinson aurait atteint 8,5 millions de personnes dans le monde en 20192, entrainant une morbidité et une mortalité majeures. Son étiologie reste mal comprise : elle serait la résultante entre une susceptibilité génétique et des facteurs environnementaux. Aujourd’hui, la maladie de Parkinson est considérée comme un trouble neurodégénératif non seulement moteur, mais aussi multi-systémique. Impliquant constipation (le signe le plus précoce en général), une altération de la barrière intestinale et inflammation, son lien avec le système digestif est établi.

8,5 millions La maladie de Parkinson aurait atteint 8,5 millions de personnes dans le monde en 2019.

L’hypothèse d’une neurotoxine bactérienne entérique déclenchant la maladie gagne en intérêt scientifique (hypothèse de Braak). Cependant, toutes les études intégrant l’étude du microbiote intestinal rapportent des résultats controversés, impliquant des cohortes limitées en taille et utilisant une technologie de séquençage souvent de résolution limitée.

La plus vaste étude du microbiome intestinal jamais réalisée 

Une équipe de recherche américaine a rassemblé une cohorte d’ampleur inédite incluant 490 patients atteints de Parkinson et 234 sujets neurologiquement sains Une cinquantaine de variables ont été analysés, comme la présence de troubles digestifs, la prise de médicaments ou l’alimentation. Le microbiome intestinal des participants a été analysé par séquençage ADN à haute résolution (shotgun sequencing
Sans surprise, les cas de constipation étaient beaucoup plus nombreux dans la cohorte de personnes avec Parkinson. Au niveau du microbiome, jusqu’à 30% des espèces, gènes bactériens et voies de signalisation sont altérées chez les sujets malades. 55 espèces sont enrichis chez les patients, comme Bifidobacterium dentium, Actinomyces oris, Streptococcus mutans et Lactobacillus fermentum, et 29 autres déplétés comme Roseburia, Eubacterium, Ruminococcus et Faecalibacterium prausnitzii, des espèces connues pour produires des (sidenote: Acides Gras à Chaîne Courte (AGCC) Les acides gras à chaîne courte sont une source d’énergie (carburant) des cellules de l’individu, ils interagissent avec le système immunitaire et sont impliqués dans la communication entre l’intestin et le cerveau. Silva YP, Bernardi A, Frozza RL. The Role of Short-Chain Fatty Acids From Gut Microbiota in Gut-Brain Communication. Front Endocrinol (Lausanne). 2020;11:25. ) (AGCC). 

Une profonde dysbiose favorisant des mécanismes connus de la maladie 

Plusieurs processus caractéristiques de la maladie de Parkinson ont ainsi été identifiés. Parmi les 55 espèces enrichies dans le microbiote intestinal des patients, 11 espèces sont des pathogènes opportunistes (Porphyromonas asaccharolytica, Escherichia coli, Klebsiella) qui possèdent à leur surface des lipopolysaccharides : ces molécules entrainent une réaction immunitaire par la libération de cytokines pro-inflammatoires dans le corps.

D’autre part on observe la réduction des espèces, gènes et des voies qui dégradent les polysaccharides et produisent des AGCC. Dans l'intestin, des niveaux inadéquats d'AGCC ont été liés à la constipation, fragilisant la barrière intestinale et favorisant l’inflammation : des symptômes caractéristiques de la maladie.

Enfin, Ils ont également constaté une dérégulation de la synthèse et du métabolisme des voies impliquant la dopamine, le GABA, la sérotonine et le glutamate ; une prépondérance de molécules induisant la pathologie de l’alpha-synucléine et de métabolites toxiques ; une réduction de facteurs anti-inflammatoires et neuroprotecteurs, comme le nicotinamide ou le tréhalose.

Les chercheurs confirment ainsi des observations faites précédemment chez l’animal. Ils se sont fixés pour objectifs d’approfondir leurs investigations et en poursuivant l’étude du microbiome intestinal : son analyse permettrait de définir des sous-types de la maladie, identifier des biomarqueur de progression de la maladie et sa manipulation serait  potentiellement utile pour prévenir, traiter et ralentir la progression de la maladie.

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